Pour satisfaire à ces principes, l’Internet Society doit d’abord demeurer 
  une référence sur tous les aspects de la « société des réseaux » : techniques, 
  économiques, politiques, sociaux et culturels. Cela, grâce à ses propres 
  ressources (les membres de l’Isoc) et à un réseau d’expertises mondial.
   La question « Internet et le politique » est désormais cruciale, car nous 
  entrons dans une période de régulation de l’Internet (du « cyberespace ») dont 
  Lawrence Lessig, dans son ouvrage Codes, nous enseigne qu’elle emprunte quatre 
  voies : la loi, les mœurs, le marché et les codes techniques.
   La régulation se joue donc désormais entre les principaux acteurs concernés 
  : gouvernements et institutions internationales, groupes d’opinion et de 
  pression, idéologues, marchands, techniciens, simples citoyens et leurs 
  associations.
   Il me semble que ce grand débat suggère, pour l’Isoc, trois rôles 
  principaux :
   
   Dans cette perspective, un chapitre français de l’Internet Society devrait 
  s’illustrer par un apport substantiel à la réflexion sur « Internet et le 
  politique », qui n’est plus, désormais, un simple sujet de réflexion mais bien 
  une préparation à l’action, et par une contribution à la promotion du 
  pluralisme, à travers la défense et illustration de la francophonie notamment.
   Pour cela, il nous faut développer nos ressources (sans risquer de tomber 
  sous la coupe de quelque « sponsor » que ce soit), améliorer notre capacité de 
  travailler en réseau (ce qui est bien la moindre des choses pour une « 
  Internet Society ») et structurer notre action (à la mesure de nos 
ressources).
   C’est ce à quoi je m’engage à contribuer si je suis élu au conseil 
  d’administration de l’Isoc-France.
   Paul Soriano. Avril 2000
   Paul SORIANO est né en 1945.
   
   Président depuis 1997 de l’Institut de recherches et prospective postales 
    (Irepp) dont les travaux portent sur l’avenir des postes dans la société de 
    l’information, les évolutions du commerce et de la distribution et, plus 
    généralement, sur la « nouvelle économie ». Le Club de l’Irepp étend le 
    champ d’action de l’Institut aux entreprises, en particuliers aux clients et 
    partenaires de La Poste. 
     L’Irepp anime un réseau d’experts (professionnels et universitaires) et 
    d’institutions travaillant sur des sujets d’intérêt commun.
     L’Irepp publie des Cahiers: n° 20-21, Internet et nous (1. Le commerce et 
    les échanges: la fin des intermédiaires, 2. L’homme dans la cité numérique: 
    le printemps des médiateurs) ; n° 22 La Poste dans tous ses états. ; n° 23, 
    Infogistique: la logistique, nouvelle frontière du commerce électronique. A 
    paraître : La régulation ; Une nouvelle économie ? ; L’Avenir du marketing 
    direct ; NTIC, formation et management… 
     Membre du conseil d’administration de l’AFTEL/CEE (Association pour le 
    développement du commerce et des échanges électroniques), Paul Soriano a 
    dirigé le groupe Accompagnement logistique du commerce électronique au sein 
    de la deuxième mission Lorentz sur le commerce électronique.
     Président du CICV Pierre Schaeffer, centre international d’ingénierie 
    culturelle et de création artistique orienté vers les technologies 
    numériques (http://www.cicv.fr/).
     Fondateur du chapitre Tocqueville de l’Internet Society, consacré au 
    thème « Internet et le politique » : gouvernance, institutions, régulation 
    du cyberespace économique et social. Avant-projet de site "Tocqueville" 
    consultable provisoirement à: www.irepp.com/tocqnew.
     Responsable du service informatique d’une grande collectivité locale. A 
    créé un cabinet de conseil spécialisé dans le domaine des NTIC et dirigé le 
    marketing « secteur public » d’un constructeur informatique.
     Le site web de l’Irepp est consultable à l’adresse http://www.irepp.com/.
     Paul Soriano a publié Lire, écrire, penser dans la société de 
    l’information, Descartes et Cie, 1999. 
Depuis ses origines, l’Internet Society s’inspire de trois grands 
  principes: