1er arrondissement
16 888 habitants
13 703
logements
Jean-Fr. Legaret (RPR diss.)
La rue de
Rivoli, qui est en train de devenir, entre la place du Châtelet et les
Tuileries, l'une des plus importantes artères commerciales de Paris,
supporte une circulation intense. Elle pourrait être choisie pour devenir
un des premiers "espaces civilisés" de la capitale, avec un
nouveau partage de la voirie privilégiant les
circulations "douces" (piétons, cyclistes, rollers). Le
projet de restructuration – indispensable – du Forum des Halles devrait
être rapidement remis à plat par la nouvelle municipalité.
2e arrondissement
19 585 habitants
15 582
logements
Jacques Boutault (Verts)
Si l'arrondissement
a perdu de nombreux habitants, il a connu, au cours des dernières années,
une reconversion économique étonnante. Après les grossistes en vêtements,
ce sont les start-up de la nouvelle économie qui ont envahi le quartier du
Sentier. Les difficultés de circulation dans les rues étroites, en raison
des livraisons, n'en sont pas moins toujours le problème numéro un.
Jacques Boutault, le nouveau maire (Verts), devra chercher des solutions.
Il veut également augmenter la proportion de logements sociaux dans un
secteur qui en compte moins de 1 %.
3e arrondissement
34 248 habitants
25 683
logements
Pierre Aïdenbaum (PS)
Pierre Aïdenbaum, le maire
socialiste, pourrait réaliser cette fois, au cours de son deuxième mandat,
deux projets qui lui sont chers : le réaménagement du carreau du
Temple, superbe halle construite en 1903, qui devrait devenir une salle
polyvalente proposant des équipements de proximité ; et, après les
coûteux échecs – 180 millions de francs de pertes pour la ville – des
réaménagements du Théâtre de la Gaîté lyrique, la nouvelle municipalité
devra trouver une destination pour cette superbe salle que M. Delanoë
s'est engagé à rouvrir.
4e arrondissement
30 675 habitants
22 774
logements
Dominique Bertinotti (PS)
Le Marais pourrait être
le premier quartier de Paris d'où seraient en partie chassées les
voitures. Le réaménagement de la rue de Rivoli est, de toute façon, devenu
indispensable.
5e arrondissement
58 849 habitants
40 500
logements
Jean Tiberi (RPR diss.)
Avoir eu un élu local à
la tête de la Mairie de Paris a apporté beaucoup d'équipements à ce petit
arrondissement. Il reste cependant des points noirs, comme le boulevard
Saint-Michel et les rues avoisinantes, qui se sont progressivement animées
au fil des années, le jour comme la nuit, au grand dam des riverains, qui
y ont perdu la tranquillité d'un quartier privilégié. Par ailleurs, le
désamiantage de la faculté de Jussieu est toujours en cours, et certains
rêvent de reconquérir ces terrains après un éventuel départ de
l'université.
6e arrondissement
44 919 habitants
32 514
logements
Jean-Pierre Lecoq (RPR)
La frénésie commerciale
dans l'arrondissement avait provoqué une levée de boucliers de certains de
ses habitants, à la tête desquels Pierre Bergé, le PDG d'Yves Saint
Laurent, soucieux de préserver le caractère culturel de ce quartier, l'un
des plus convoités de la capitale.
7e arrondissement
56 985 habitants
37 858
logements
Martine Aurillac (RPR)
La récente vente à un
promoteur privé des terrains de l'ancien hôpital Laënnec, vigoureusement
contestée par les élus de gauche de la capitale, a soulevé la question de
l'absence d'équipements et de logements sociaux dans cet arrondissement,
un des plus verts et des plus chers de Paris.
8e arrondissement
39 314 habitants
24 401
logements
François Lebel (RPR)
Plus de 1 hectare des
terrains de l'ancien hôpital Beaujon reste à aménager dans un quartier qui
manque cruellement d'équipements collectifs, alors que les habitants
viennent s'y réinstaller.
9e arrondissement
55 838 habitants
38 029
logements
Jacques Bravo
Jacques Bravo, bras droit de
Bertrand Delanoë, qui a brillamment remporté la mairie d'arrondissement
face aux ex-frères ennemis Pierre Lellouche et Vincent Reina, va peut-être
devoir demander la bienveillance des élus du Conseil de Paris pour tenter
de rattraper le retard pris dans ce quartier, très en vogue chez
les "bobos" (bourgeois bohèmes), en matière d'accueil
d'enfants de tous âges.
10e arrondissement
89 612 habitants
56 911
logements
Tony Dreyfus (PS)
Dans un arrondissement qui
connaît de réels problèmes de sécurité et de pollutions de tous ordres,
Tony Dreyfus, le maire (PS) va devoir rapidement choisir des solutions
draconiennes, en particulier pour réduire la circulation automobile autour
des gares du Nord et de l'Est.
Il devra obtenir
l'accord de la SNCF pour créer 6 000 mètres carrés d'espaces verts
au-dessus des voies. La piétonnisation des quais du canal Saint-Martin
devrait se poursuivre.
11e arrondissement
149 102 habitants
97 580
logements
Georges Sarre (MDC)
L'aménagement du quartier du
Faubourg-Saint-Antoine devait être exemplaire de "l'urbanisme à visage
humain" prôné par Jean Tiberi au début de son mandat. Las, les bonnes
résolutions n'ont pas tenu face aux exigences des associations et surtout
devant la pression immobilière. Les beaux projets de réhabilitation et de
renaissance de l'artisanat sont donc mal en point, pendant que les
ateliers d'ébénisterie se transforment en boutiques et en restaurants.
L'arrondissement, qui est devenu un des plus animés de la capitale,
connaît de ce fait des nuisances importantes. La moindre n'est pas
l'extrême saleté de nombre de ses rues, contre laquelle le maire (MDC),
Georges Sarre, prétendait ne pas disposer de moyens suffisants.
12e arrondissement
13 6591 habitants
82 163
logements
Michèle Blumenthal (PS)
Les élus de
l'arrondissement ont toujours promis d'ambitieux aménagements verts au
long des grandes avenues qui le traversent de part en part. Sans grand
succès depuis la "promenade plantée" du viaduc de la petite ceinture sur
l'avenue Daumesnil. De nombreux tronçons des anciennes voies de chemin de
fer restent cependant encore à aménager. Michèle Blumenthal, la nouvelle
maire (PS), devra également tenter de mener à son terme le projet de
reconquête du cours de Vincennes, pour lequel les maires – désormais amis
– des arrondissements voisins se veulent eux aussi partenaires. Il restera
également à donner au nouveau quartier de Bercy les équipements qui lui
manquent et à trouver un équilibre entre activités diurnes et nocturnes,
puisque les riverains privilégiés d'un des deux nouveaux parcs de la
capitale commencent à se plaindre des nuisances.
13e arrondissement
171 533 habitants
96 445
logements
Serge Blisko (PS)
Très peu présent dans le débat
au cours de la campagne des élections municipales, le dossier de la ZAC
Paris Rive gauche est pourtant l'un des plus lourds qu'aura à traiter la
prochaine municipalité. Les enjeux financiers sont considérables puisque
la Ville s'est portée garante d'une grande partie des emprunts pour cette
opération, dont le budget global approche 20 milliards de francs. Après de
sérieuses difficultés liées au marasme du marché immobilier, Jean Tiberi
avait annoncé, en 1999, la révision à la baisse de l'opération. Le projet
n'avait finalement pas été radicalement modifié, d'autant que le
retournement de la conjoncture a entraîné les prix à la hausse.
Mais
Jacques Toubon, battu par Serge Blisko pour la mairie, devra céder sa
place à la présidence de la Semapa, la société mixte d'aménagement. Et,
sans aller jusqu'à une remise en cause complète du projet, comme le
préconisent les Verts de l'arrondissement, les socialistes ont annoncé une
profonde réorientation du projet qui fera suite à un rapide audit
juridique financier et technique de l'opération. Un nouveau plan
d'aménagement de zone (PAZ) devrait être rapidement adopté, après
concertation avec les associations, par le nouveau Conseil de Paris. Le
chiffre de 900 000 mètres carrés de bureaux devrait être réduit, au profit
des logements, des équipements et des espaces verts. La dalle ne devrait
continuer à être construite qu'aux endroits où elle se révèle
indispensable. Le plan de circulation du quartier devrait être entièrement
revu au détriment de la voiture. La liaison avec les quartiers voisins
sera améliorée, et le campus de la future université entièrement intégré
aux nouveaux îlots.
14e arrondissement
132 844 habitants
79 814
logements
Pierre Castagnou (PS)
La victoire de la gauche et
de Pierre Castagnou dans cet arrondissement, longtemps considéré comme un
des quartiers bourgeois de la capitale, tient beaucoup aux difficultés de
la mutation urbaine d'une grande partie du secteur situé à proximité des
boulevards des Maréchaux. La couverture du périphérique et l'arrivée du
tramway, toutes deux inscrites au contrat de plan Etat-région, devraient
permettre une indispensable reconquête des cités difficiles, dans
lesquelles règne aujourd'hui une atmosphère de non-droit.
15e arrondissement
225 362 habitants
144 578
logements
René Galy-Dejean (RPR)
L'arrondissement le plus
peuplé de la capitale n'a pas basculé à gauche, et le maire ne devrait pas
avoir de dossiers épineux à négocier avec la nouvelle majorité de l'Hôtel
de Ville. Il devra néanmoins accepter l'arrivée de nombreux logements
sociaux sur les terrains de l'ancien hôpital Boucicaut, et bien négocier
la reconquête urbaine des boulevards des Maréchaux, qui accompagnera la
construction d'un vrai tramway au centre de la chaussée.
16e arrondissement
161 773 habitants
101 760
logements
Christian Taittinger (DL)
Le pesant conservatisme
de l'arrondissement ne cache pas les difficultés de nombreuses familles à
faire garder leurs enfants, problème dont semble n'avoir cure Christian
Taittinger (DL). Le maire devra cependant faire face aux récriminations
des riverains du Parc des Princes et accepter les inéluctables
restrictions de circulation dans les grands axes du bois de Boulogne. Les
socialistes ont, par ailleurs, l'intention de trouver rapidement une
solution pour la réouverture de la piscine Molitor, fermée depuis 1989 et
convoitée par des promoteurs privés.
17e arrondissement
160 860 habitants
102 928
logements
Françoise de Panafieu (RPR)
Faut-il couvrir le
faisceau de voies ferrées entre le square des Batignolles et le boulevard
Berthier pour y réaliser un nouvel espace vert à l'ouest de Paris. Il
serait étonnant que Françoise de Panafieu, la nouvelle maire (RPR) de
l'arrondissement et ex-adjointe aux parcs et jardins de M.Tiberi, ne
s'entende pas avec les socialistes sur un projet auquel ils tiennent
particulièrement. Mais, pour celle qui s'est un jour déclarée plus
préoccupée par les déjections canines que par les excès de la circulation
automobile, il faudra également répondre aux demandes des habitants du
secteur de l'avenue de Clichy, excédés par la pollution.
18e arrondissement
184 586 habitants
118 786
logements
Daniel Vaillant (PS)
ou Annick Lepetit (PS)
Le
triomphe de l'équipe Delanoë autour de la butte Montmartre ne signifie pas
que Daniel Vaillant a trouvé toutes les solutions à cet arrondissement
très hétérogène. Le nouveau maire de Paris a laissé entendre qu'il
souhaitait le transfert aux portes de Paris du marché du quartier
Château-Rouge, à l'origine de réelles difficultés – et pas seulement – de
circulation, dans ce secteur cosmopolite. La fructueuse collaboration
entre le ministre de l'intérieur et le maire de la capitale devrait
cependant déboucher rapidement sur des solutions aux problèmes de sécurité
qui se posent un peu partout dans l'arrondissement. Restera à faire
appliquer, et peut-être à renforcer, la réglementation en matière de
stationnement des autocars de tourisme au pied de la butte Montmartre, une
des pollutions les plus visibles de l'arrondissement.
19e arrondissement
172 730 habitants
89 477
logements
Roger Madec (PS)
ou François Dagnaud (PS)
Les
habitants de l'arrondissement partagent toujours avec ceux du 18e la fumée
des locomotives Diesel qui chauffent sur les voies avant de desservir la
ligne Paris-Bâle. Cet archaïsme, que la SNCF ne semble pas pressée de
résoudre, devrait rapidement disparaître devant les admonestations des
nouveaux occupants de l'Hôtel de Ville, dont Roger Madec, reconduit dans
ses fonctions de maire, n'est pas le moins influent. Il pourra également
faire accélérer la création des jardins d'Eole sur les 4 hectares de
friches ferroviaires de la cour du Maroc, et devrait obtenir rapidement le
réaménagement de l'avenue Jean-Jaurès, dont la qualification en axe rouge
est contestée depuis longtemps par ses riverains. Il restera également à
investir beaucoup de moyens dans les grandes cités d'un arrondissement qui
bénéficie, par ailleurs, d'équipements de prestige, comme le parc de La
Villette, et tout au long des quais de la Loire.
20e arrondissement
184 085 habitants
101 978
logements
Michel Charzat (PS)
Michel Charzat s'est
longtemps plaint du manque de moyens et d'autonomie dont dispose un maire
d'arrondissement pour tenter de remédier aux difficultés des quartiers
sensibles de la capitale. Sa réélection et la promesse de Bertrand Delanoë
de donner de réels pouvoirs aux élus de terrain devraient lui permettre de
mettre cette fois en œuvre ses fortes ambitions. Il aura cependant fort à
faire avec des cités qui échappent de plus en plus à tout contrôle.
L'arrivée de nombreux équipements collectifs, l'aménagement des terrains
de la petite ceinture et la couverture du boulevard périphérique seront
autant de chantiers essentiels pour l'avenir de cet arrondissement,
probablement le plus difficile à gérer de la
capitale.
Christophe de Chenay