Bouygues Tel attaque
Orange sur la surfacturation à la
seconde 09
septembre 17:00:12
PARIS
(Reuters) - Bouygues Telecom annonce avoir saisi
le Conseil de la concurrence au sujet de la
décision d'Orange de surfacturer les
communications de ses clients vers les réseaux
concurrents.
Le troisième opérateur mobile français, qui est
contrôlé à Bouygues, a dénoncé "une atteinte grave
à la concurrence" et "un frein à l'extension du
marché".
Il a demandé, à titre convervatoire, la
suspension de la mesure, qui doit prendre effet le
15 septembre, l'interdiction à Orange de procéder,
pendant cette période, à toute promotion et
commercialisation de sa nouvelle tarification pour
ce qui concerne les appels vers les réseaux
Bouygues Telecom et SFR (groupe Vivendi
Universal), et l'information des consommateurs sur
la suspension à travers de publicités.
Orange avait annoncé en août sa décision
d'établir une facturation à la seconde. Mais le
leader français avait précisé qu'il imposerait une
surtaxe aux appels de ses clients vers les réseaux
concurrents, à raison de 0,12 euro par minute pour
les abonnés et de 0,62 euro par minute pour les
utilisateurs des cartes prépayées.
"Nous considérons que cette surfacturation n'a
aucune justification économique. Pour les clients,
ce sera un coût supplémentaire sans contrepartie
(de la part d'Orange)", a déclaré Gilles Pélisson,
directeur général de Bouygues Telecom, au cours
d'une conférence de presse téléphonique.
Il a dénoncé un "subventionnement des abonnés
du réseau Orange par ceux qui vont les réseaux
Bouygues et SFR" et s'est étonné qu'Orange "ne
surfacture pas vers le fixe", marché qui est
encore majoritairement contrôlé par France
Télécom.
Pour Gilles Pélisson, la décision d'Orange
risque de créer "la perception" que Bouygues et
SFR sont plus chers et donc de pousser les abonnés
à choisir le leader du marché.
|