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Le site Génération MP3 publie une liste des adresses IP des sociétés qui infiltrent les réseaux d'échange de fichiers pour combattre le piratage. Le créateur de ce site d'info indépendant veut ainsi aider les utilisateurs de réseaux peer to peer à se défendre contre les majors et leurs prestataires, dont il dénonce les méthodes "contre-productives". Overpeer, Mediaforce, MPIAA, RIAA, BSA... Les noms et sigles publiés par Génération MP3 désignent tous des syndicats de défense des intérêts de l'industrie du disque, du film ou du logiciel, ainsi que des prestataires qui les aident à lutter contre le piratage de fichiers protégés sur les réseaux d'échange de fichiers comme Kazaa ou eDonkey. Pour chaque société, Génération MP3 publie en regard l'adresse IP qu'elle utilise pour se connecter sur les réseaux peer to peer, ainsi qu'un logo vert ou jaune, suivant que l'information est officielle ou déduite. Constituée d'une cinquantaine d'entrées trouvées sur les principaux réseaux, la liste sera mise à jour par Génération MP3, qui dit avoir trouvé une liste de deux millions d'adresses en attente de validation. Dénoncer les
dénonciateurs Courantes aux Etats-Unis, ces pratiques de lutte contre le piratage se diffusent en France. Plusieurs fournisseurs d'accès ont déjà reçu des demandes réclamant l'identification d'un utilisateur et la fermeture de son compte, appuyées sur des dispositions de la loi américaine de protection de la propriété intellectuelle, le Digital Millenium Copyright Act. "Confronté au problème, AOL a accédé aux demandes des majors et envoyé une lettre aux utilisateurs fautifs les menaçant de fermer leur compte. La politique de Wanadoo est moins claire, mais celle de Free est intéressante. Ils ont transmis la requête à un juge, refusant de faire la police sans décision de justice", résume Tariq Krim, qui rappelle que ces procédures n'ont pas de valeur légale en France. En France, ces techniques sont encore balbutiantes et la stratégie des majors a une visée disuasive. "Ils veulent décourager les internautes d'aller sur les réseaux peer to peer en leur faisant peur. Après avoir fait croire que des tas de virus circulaient sur Kazaa, ils font sentir la menace de fermetures d'accès ou de condamnations pour simple téléchargement", analyse Tariq Krim. Des méthodes
contre-productives Consultant pour des labels indépendants, Tarik Krim juge les méthodes des majors "contre-productives" et leurs effets "dévastateurs en termes d'image". Le fondateur de Génération MP3, qui prépare une étude sur la géopolitique des réseaux d'échange, reproche l'approche essentiellement juridique qu'ont adoptée les majors : "Ce n'est pas en arrêtant des gosses de 16 ans pour avoir téléchargé leurs morceaux préférés qu'on va resserrer les liens entre les jeunes et l'industrie musicale, résume-t-il. On refuse de reconnaître que le peer to peer est une culture, comme auparavant le rap, la techno, le sampling, le video clip ou les raves." Liste d'adresses IP des sociétés d'audit des réseaux P2P:
Le site de Generation MP3: Exemple de fiche d'identification d'adresse IP d'utilisateur
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