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Le Centre de formation et de perfectionnement des journalistes devait déposer son bilan jeudi
LE MONDE | 15.05.03 | 13h11

L'avenir financier du Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ) s'assombrit. Le tribunal de grande instance de Paris (TGI) devait prononcer, jeudi 15 mai, le dépôt de bilan et l'ouverture d'une période d'observation du groupe parisien qui propose notamment des sessions de formation continue et qui gère le Centre de formation des journalistes (CFJ). Le CFPJ s'était déclaré, lundi, en cessation de paiement auprès du TGI.

Le groupe - financé par la taxe d'apprentissage et par les recettes issues de la formation permanente - emploie 55 personnes. Il affichait à l'automne 2002 une dette de 3,8 millions d'euros. La branche formation permanente a enregistré en 2002 un chiffre d'affaires de 6,5 millions d'euros, tandis que l'école de formation (CFJ) disposait, en 2001, d'un budget de 1,91 million d'euros. A la mi-2002, le CFPJ avait annoncé qu'il souhaitait recapitaliser le groupe à hauteur de 4 millions d'euros. En septembre, il n'avait rassemblé que 893 000 euros dans le secteur des médias sur les 2,3 millions d'euros escomptés, le solde devant venir de grandes entreprises.

"Le groupe CFPJ est aujourd'hui en état de marche, contrairement à la situation de 1998, date du précédent dépôt de bilan, affirme la direction du CFPJ. Les investissements sont réalisés, les procédures établies, la crédibilité retrouvée dans la profession comme auprès des pouvoirs publics, sensibles au travail et à l'avenir du groupe".

Pourtant, le CFPJ ne parvient pas à se sortir de la grave crise financière qui le grève depuis cinq ans. C'est en effet la seconde fois que le centre voit son bilan déposé. En mai 1998, il accusait alors un passif de 5,34 millions d'euros pour un budget de 8,38 millions d'euros. Il avait été repris le 5 mars 1999 par l'association d'anciens élèves CFJ-Demain, qui espérait sortir du rouge en 2002 avant de réaliser des bénéfices en 2003 grâce à un vaste chantier de rénovation et à une compression draconienne des équipes : un salarié sur deux avait quitté la structure.

"RÉTABLISSEMENT DE L'IMAGE"

Réorganisé entre l'association CFJ, axée sur la formation initiale, et la SA Rue du Louvre, qui recouvre la formation permanente, le CFPJ avait fait appel à une trentaine d'entreprises partenaires, dont Canal+ (Vivendi Universal), TF1, l'Agence France-Presse, Les Echos ou Le Monde, qui ont apporté au total un peu plus de 10 millions d'euros de contributions financières (Le Monde du 22 septembre 2001). Depuis la reprise en 1999 par CFJ-Demain, ont été menés "la reconstruction des conditions d'exploitation et le rétablissement de l'image et de la crédibilité", a affirmé la direction du CFPJ, mercredi, dans un communiqué.

Les sessions de formation se poursuivent, et les deux promotions du Centre de formation des journalistes achèvent leur année universitaire normalement. Le concours d'entrée du CFJ commencera, comme prévu, le 20 juin. - (AFP.)

ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 16.05.03

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