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Dans une intervention consacrée, lors du Symposium sur la sécurité des technologies de l'information et de la communication (SSSTIC), aux "atouts et limites du modèle de sécurité du pare-feu personnel", Cédric Blancher, consultant en sécurité informatique à Cartel Sécurité, est revenu sur le faux sentiment de sécurité induit par la présence d'un firewall (pare-feu, en VF), censé interdire à un intrus d'entrer dans un système d'information. Apparus en 1999, les firewalls personnels sont d'autant plus répandus aujourd'hui qu'ils sont quasiment indispensables dès lors que l'on dispose d'une connexion à haut débit (câble, ADSL, etc.). La connexion permanente, que permet ce type d'abonnement, constitue en effet un mets de choix pour n'importe quel pirate. Mais, comme le rappelle Cédric Blancher, "le discours marketing est un poison qui tue la sécurité", laissant croire aux internautes novices ou naïfs qu'il existe des solutions "100% sécurisées" ou offrant une "protection maximale contre les pirates, les vers et les troyens [programme malin introduit sur la machine d'un utilisateur à son insu et qui permet d'en prendre ultérieurement le contrôle, NDLR]", ce qui n'est bien évidemment pas vrai. Précautions de base Blancher note également que "les voies les plus efficaces pour introduire un troyen sont d'une part, le génie social, basé sur l'exploitation de la crédulité des utilisateurs (nombre de pirates obtenant des mots de passe sur un simple coup de fil en se faisant passer pour le service de maintenance informatique...), et, d'autre part, les failles de sécurité des applications courantes comme Internet Explorer (IE), Outlook et Outlook Express, la combinaison des deux se révélant souvent catastrophique". Une solution, récemment proposée par un autre professionnel de la sécurité, lui aussi intervenant au SSTIC (voir notre article), serait d'interdire à IE et Outlook d'accéder au Net et d'opter pour des solutions alternatives. Mais, note Blancher, désinstaller IE, ou lui interdire de se connecter au réseau, s'avère d'autant plus problématique qu'il peut rendre le système d'exploitation instable, Microsoft ayant imbriqué le navigateur dans l'OS... Discours alarmistes et modes d'emploi
compliqués "De plus, note Cédric Blancher, le discours semble volontairement alarmiste. Le but est vraisemblablement double, permettant d'une part à l'outil d'auto-justifier une certaine utilité et invitant d'autre part l'utilisateur à investir dans la version payante bien mieux fournie en fonctionnalités." On ne compte plus, ainsi, le nombre de messages postés sur les newsgroups par des internautes affolés de découvrir qu'une machine a tenté d'accéder à leur ordinateur... ce qui ne signifie pas forcément qu'un quidam a tenté de les pirater (voir, à ce propos, la FAQ consacrée aux firewalls de fr.comp.securite, le principal groupe de discussion français consacré à la question). D'autre part, les firewalls ne peuvent rien contre les faiblesses inhérentes au système d'exploitation (OS) utilisé. Il aura ainsi fallu attendre l'arrivée de Mac OS X et de Windows XP pour voir un OS grand public gérer les notions de "droits", indispensables en termes de sécurité informatique. Ceux-ci permettent en effet de définir les droits d'accès (en lecture, écriture et exécution) des fichiers et applications. Cédric Blancher regrette cependant que la version "Family" de Windows XP donne, par défaut, tous les droits d'administration à leurs utilisateurs. A défaut de donner les noms des pare-feu à proscrire, Blancher, qui a testé une dizaine de firewalls personnels, en recommande trois : Outpost, Kerio (tous deux gratuits), et la version payante de Sygate. Les personnes désirant en savoir plus se reporteront aux hors-série n° 12 et 13 de Linux Magazine intitulés "Le firewall, votre meilleur ennemi" et dans lesquels Cédric Blancher s'est penché sur le sujet. FAQ consacrée aux firewalls de fr.comp.securite: Outpost: retour | Tous
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