David Ray Griffin 
                  (États-Unis), ancien professeur de théologie, auteur de 
                  « The new Pearl Harbor » (2004) et « The 9/11 
                  commission report : omissions and distortions » 
                  (2004)  
                  Anomalies dans les compte-rendus initiaux des 
                  évènements
                  Le principal reproche émis par les 
                  critiques envers le compte-rendu officiel réside dans le fait 
                  que si les procédures opérationnelles normales [1] en vigueur en cas de détournement d’avion 
                  avaient été appliquées le 11 Septembre, les chasseurs de la 
                  défense aérienne auraient intercepté les vols AA11, UA175 et 
                  AA77 bien avant qu’ils ne percutent la tour nord, la tour sud 
                  et le Pentagone. Ils auraient également intercepté le vol UA93 
                  longtemps avant qu’il ne s’écrase. Les procédures 
                  opérationnelles normales sont celles de la Federal Aviation 
                  Agency (FAA) et des militaires américains. 
                  Par « militaires 
                  américains », on entend ici essentiellement le National 
                  Military Command Center (NMCC), le Centre opérationnel des 
                  armées, qui est situé au Pentagone, et le North American 
                  Aerospace Defense Command (NORAD), le Commandement de la 
                  défense aérienne pour l’Amérique du Nord, dont le siège se 
                  trouve à Colorado Springs. Le NORAD est divisé en différentes 
                  zones de responsabilité. Une seule d’entre elles est partie 
                  prenante dans la catastrophe du 11 Septembre : la Zone de 
                  défense aérienne du Nord-Est, plus connue sous le nom de 
                  Neads. 
                  Dans ce chapitre, j’évoquerai les 
                  procédures opérationnelles en vigueur lors d’un détournement 
                  d’avion et leur non-respect le 11 Septembre. Dans les 
                  chapitres suivants, j’analyserai la tentative de la commission 
                  pour démontrer que les militaires américains les ont 
                  appliquées. 
                  Procédures opérationnelles en cas de 
                  détournement d’avion
                  D’après les procédures 
                  opérationnelles, la FAA doit contacter le NMCC lorsqu’un avion 
                  semble victime d’un détournement. Il existe trois indices 
                  d’alerte particulièrement révélateurs : l’avion dévie de 
                  son plan de vol, le contact radio est interrompu ou le 
                  transpondeur est éteint (le transpondeur est un appareil 
                  électronique qui permet l’identification de l’avion sur 
                  l’écran de l’aiguilleur du ciel, et qui indique sa position et 
                  son altitude exactes ; il permet aussi d’envoyer un 
                  signal d’alerte codé à quatre chiffres en cas de 
                  détournement). Si l’un de ces indices apparaît, le contrôleur 
                  aérien essaie de contacter le pilote afin de régler le 
                  problème. Si le pilote ne répond pas de façon nominale ou si 
                  on ne peut pas rétablir rapidement le contact radio, la FAA 
                  doit requérir l’assistance du NMCC. 
                  Il faut noter qu’il n’appartient 
                  pas à la FAA de déterminer si un avion est effectivement 
                  détourné. Les instructions données aux contrôleurs aériens 
                  sont en revanche sans équivoque : « Si 
                  […] vous ne savez pas si une situation présente un danger réel 
                  ou potentiel, considérez-la comme une urgence 
                  avérée. » [2] En d’autres termes, traitez un détournement 
                  possible comme un détournement réel. 
                  Les règlements militaires 
                  stipulent que « dans le cas d’un 
                  détournement d’avion, la FAA doit informer le NMCC dans les 
                  plus brefs délais [3] ». Le NMCC chargera alors le NORAD de 
                  faire décoller – en scramble [4] – un ou deux chasseurs en alerte sur la base 
                  aérienne la plus proche afin d’intercepter l’avion suspect. 
                  Glen Johnson, rédacteur au Boston Globe 
                  relatant les explications fournies par le major Mike Snyder, 
                  porte-parole du NORAD, précise ce qui suit : 
                  « Lorsqu’on 
                  intercepte un avion, on l’aborde par phases progressives. En 
                  approche, pour attirer l’attention du pilote, l’avion de 
                  chasse peut balancer les ailes, faire une passe frontale 
                  devant l’appareil. En dernier ressort, il peut tirer quelques 
                  obus traceurs le long de l’axe de vol de l’avion, voire, dans 
                  certaines circonstances, l’abattre avec un 
                  missile. » [5]. 
                  Abattre un avion est un acte très 
                  grave auquel le pilote ne peut procéder qu’après autorisation 
                  du Pentagone. Il est important de bien faire la distinction 
                  entre la destruction d’un avion et une interception qui est 
                  une intervention de routine ainsi que l’a mentionné le major 
                  Snyder [6]. On compte en moyenne une centaine 
                  d’interceptions par an. Le rapport de la FAA a ainsi fait état 
                  de soixante-sept interceptions entre septembre 2000 et juin 
                  2001 [7]. 
                  En outre, une interception est 
                  très rapide. Ainsi que le général Ralph Eberhart, commandant 
                  le NORAD l’explique en octobre 2002, il faut à la FAA une 
                  minute pour contacter le NORAD lorsqu’elle détecte quelque 
                  chose d’anormal. Il suffit au NORAD de quelques minutes pour 
                  envoyer des intercepteurs en n’importe quel point des 
                  États-Unis [8]. D’après le site Internet de l’US Air Force, 
                  les appareils peuvent aller n’importe où en si peu de temps 
                  parce qu’un F15 « atteint normalement une 
                  altitude de huit mille neuf cents mètres deux minutes et demie 
                  seulement après l’ordre de décollage », après quoi il 
                  vole à trois mille kilomètres à l’heure [9]. 
                  Pour être précis, il faut 
                  souligner que les explications d’Eberhart furent précédées du 
                  mot « à présent » ; il disait 
                  donc qu’à présent, la FAA met environ une minute pour 
                  contacter le NORAD et qu’à présent, celui-ci est en mesure 
                  d’envoyer des avions de chasse n’importe où aux États-Unis en 
                  quelques minutes à peine. Eberhart insinue donc que les 
                  procédures sont plus rapides depuis le 11 Septembre. Si cette 
                  affirmation est exacte, elle pourrait être confortée en 
                  comparant le temps de réaction du NORAD pour lancer 
                  l’interception d’un avion avant et après le 11 Septembre. 
                  Il ne m’est pas possible 
                  d’effectuer une telle étude. Le rapport de la commission 
                  d’enquête sur le 11 Septembre ne fait état d’aucune 
                  comparaison ni allusion à quelque vérification d’une telle 
                  amélioration des procédures. Je suis personnellement convaincu 
                  que rien n’a changé. Cette conviction s’appuie en partie sur 
                  un document de 1998 qui avertissait les pilotes que tout avion 
                  conservant un comportement anormal « risquait de se 
                  retrouver avec deux (avions de chasse) dans son sillage dans 
                  les dix minutes » [10]. 
                  Ce n’est pourtant pas ce qui s’est 
                  produit le 11 Septembre. Le premier avion de ligne détourné, 
                  le vol AA11, a montré à 8h14 ce matin-là, les signes évidents 
                  d’un possible détournement, et malgré cela, lorsqu’il a 
                  percuté trente-deux minutes plus tard la tour nord du World 
                  Trade Center, aucun intercepteur n’avait reçu d’ordre de 
                  décollage. Les trois autres vols détournés avaient, eux aussi, 
                  signalé leur détournement, et on aurait eu largement le temps 
                  de les intercepter. Quelqu’un a de toute évidence enfreint les 
                  procédures opérationnelles. Des observateurs ont avancé que 
                  quelqu’un avait donné des ordres de non-intervention qui ont 
                  bloqué la mise en œuvre des procédures opérationnelles. 
                  Compte-rendu des militaires sur le 11 
                  septembre : les deux versions
                  Durant les tout premiers jours qui 
                  ont suivi le 11 Septembre, les porte-parole des forces armées 
                  américaines parurent donner crédit à l’accusation de 
                  non-intervention. Le 13 septembre, on demanda au général 
                  Richard Myers, qui faisait fonction de président du Comité des 
                  chefs d’états-majors le 11 septembre, si l’ordre de faire 
                  décoller les intercepteurs avait été donné avant ou après la 
                  frappe sur le Pentagone. Sa réponse fut la suivante : « Cet ordre, autant que je sache, fut donné 
                  après la frappe sur le Pentagone. » [11] 
                  Le porte-parole du NORAD, Mike 
                  Snyder a dit la même chose lors de l’interview au Boston Globe. Selon Glen Johnson, le 
                  journaliste, Snyder « a raconté que les 
                  intercepteurs restent au sol pendant plus d’une heure après le 
                  premier compte-rendu de détournement, délai pendant lequel 
                  trois immeubles sont frappés et un quatrième avion détourné 
                  survole la Pennsylvanie en direction de 
                  Washington. » [12] 
                  Au moment de cette interview, le 
                  14 septembre, CBS News diffuse une information 
                  différente : « Contrairement aux 
                  précédents communiqués, les chasseurs ont décollé ce mardi 
                  alors que les attaques étaient en cours. » Le 
                  reportage précise qu’on avait lancé des chasseurs vers les 
                  villes de New York et de Washington, mais qu’ils étaient 
                  arrivés trop tard pour prévenir l’attaque [13]. Mais selon Johnson, la version de Snyder 
                  est différente. 
                  Ce dernier affirme que le 
                  commandement (NORAD) n’a fait lancer aucune patrouille 
                  d’interception, bien qu’il ait été alerté du détournement dix 
                  minutes avant que le premier avion… percute la première tour 
                  du World Trade Center […]. Le porte-parole déclare que les 
                  avions de chasse sont restés au sol jusqu’après que le 
                  Pentagone ait été heurté par le vol 77 d’American Airlines 
                  […]. C’est à ce moment-là que les autorités militaires ont 
                  réalisé l’ampleur de l’attaque, selon Snyder, et ont 
                  finalement ordonné aux chasseurs de décoller. Ce délai a été 
                  confirmé par le général d’armée aérienne Richard B. Myers, qui 
                  a été désigné comme nouveau président du Comité des chefs 
                  d’états-majors [14]. 
                  Par conséquent, selon le scénario 
                  exposé aussi bien par Myers que par Snyder, les chasseurs ne 
                  reçoivent l’ordre d’interception qu’après 9 h 38, c’est-à-dire 
                  au moins cinquante-deux minutes après que la tour nord a été 
                  frappée et au moins une heure après que le NORAD a été averti 
                  du détournement du vol AA11. 
                  Matthew Wald déroule le même 
                  scénario dans un article paru dans le New York 
                  Times le 15 septembre 2001. Il écrit que « vers 9 h 
                  25 du matin, la FAA, en accord avec le Pentagone, prend la 
                  mesure radicale d’interdire tout décollage sur le continent 
                  américain, mais que personne n’a encore fait partir les 
                  chasseurs » [15]. 
                  Deux mois avant la parution du 
                  compte-rendu final de la commission, une interview contenue 
                  dans l’un des rapports élaborés par ses membres fait état d’un 
                  scénario identique. Selon ce rapport, Rudolph Giuliani, le 
                  maire de New York, aurait téléphoné à la Maison-Blanche à peu 
                  près une minute avant que la tour sud ne commence à 
                  s’effondrer, par conséquent à environ 9 h 58. Au directeur 
                  politique adjoint du président, Chris Henick, qu’il parvient à 
                  joindre, Giuliani demande qu’on lui envoie une couverture 
                  aérienne pour sa ville. Selon Giuliani, Henick lui répond que 
                  les avions ont été envoyés douze minutes plus tôt et qu’ils ne 
                  vont pas tarder à arriver [16]. Ce qui signifie que les avions auraient 
                  décollé aux alentours de 9 h 46. Si la déclaration de Giuliani 
                  est exacte, le témoignage de Henick apporterait la 
                  confirmation (c’est du moins ce que tout le monde affirmait 
                  les tout premiers jours) qu’aucun avion de chasse n’a décollé 
                  avant 9 h 38, heure de la frappe sur le Pentagone. 
                  Quoi que l’on puisse penser de 
                  l’épisode que rapporte Giuliani, la première version des faits 
                  paraît la plus plausible. Le général Myers, alors président du 
                  Comité des chefs d’états-majors, le commandant Mike Snyder, 
                  porte-parole du quartier général du NORAD à Colorado Springs, 
                  doivent être au courant de ce qui s’est passé le 11 Septembre. 
                  Il n’est pas envisageable qu’ils aient pu inventer toute cette 
                  histoire pour la raison évidente qu’elle ne montre pas l’armée 
                  américaine sous un jour favorable. En fait, si telle avait été 
                  la version officielle, on ne voit pas comment le président 
                  Bush et le Pentagone auraient pu nier leur responsabilité dans 
                  la suspension des procédures opérationnelles le 11 
                  Septembre. 
                  Toutefois, comme nous l’avons 
                  indiqué plus haut, une seconde version du compte-rendu 
                  officiel commence très vite à circuler et est adressée le 14 
                  septembre au grand public sur CBS lors du bulletin 
                  d’information du soir, Evening News [17]. Glen Johnson raconte que Snyder, au nom du 
                  NORAD, se refuse à tout commentaire sur ces déclarations de 
                  CBS. Mais, le 18 septembre, le NORAD apporte des informations 
                  qui font de cette seconde version la thèse officielle des 
                  circonstances du drame du 11 Septembre. Les avions ont 
                  effectivement décollé, mais sont arrivés trop tard. Ces 
                  renseignements sont présentés sous la forme d’une chronologie 
                  reprenant les groupes date-heure [18] où la FAA a averti le Neads et ceux où le 
                  Neads [19] a donné l’ordre aux avions de décoller. Le 
                  but implicite de cette seconde variante de la version 
                  officielle est d’imputer toute la faute à la FAA qui n’aurait 
                  pas alerté l’armée assez vite. 
                    Cette version n’apaise pas vraiment les 
                  soupçons des sceptiques qui continuent à penser que quelqu’un 
                  a donné un ordre de non-intervention. En admettant 
                  l’exactitude de la chronologie publiée par le NORAD, la FAA 
                  semble avoir manifestement enfreint plusieurs fois sa propre 
                  réglementation. D’autre part, en dépit de ces violations des 
                  procédures opérationnelles, les critiques estiment que les 
                  chasseurs auraient dû intercepter les quatre avions de ligne 
                  détournés. Par conséquent, la chronologie publiée par le NORAD 
                  le 18 septembre semble accuser à la fois la FAA et les 
                  militaires. Je vais démonter pourquoi et comment en examinant 
                  le cas de chacun des vols. Dans ces relations, j’insiste, je 
                  résume la conviction générale telle qu’elle se présentait 
                  avant le rapport de la commission sur les attentats du 11 
                  Septembre, et qui s’appuyait sur les bulletins de presse et la 
                  chronologie publiée par le NORAD le 18 septembre 2001. Il 
                  s’agit de montrer pourquoi, sur la base de ces informations, 
                  les critiques des comptes-rendus officiels estiment que 
                  quelqu’un a donné un ordre de non-intervention. Il est 
                  essentiel de mesurer pourquoi la chronologie de 2001 du NORAD 
                  a fragilisé l’armée américaine face à cette accusation pour 
                  comprendre la nouvelle version entérinée par le rapport 
                  Kean-Zelikow. 
                  Violations des procédures 
                  opérationnelles : le vol AA11 [20]
                  Selon la chronologie de 2001 du 
                  NORAD et les bulletins d’information qui en traitent, voici ce 
                  qui s’est passé pour le vol AA11 : entre 8h14 et 8h15, il 
                  n’obtempère pas à l’ordre de prendre de l’altitude donné par 
                  la FAA. Puis il coupe le contact radio et interrompt son 
                  transpondeur [21]. À 8 h 20, l’avion quitte complètement la 
                  route prévue par son plan de vol. L’aiguilleur du ciel en 
                  conclut qu’il a probablement été détourné par des pirates de 
                  l’air mais il n’avertit pas les militaires [22]. À 8 h 21, un membre de l’équipage téléphone 
                  à American Airlines pour signaler que l’avion est sous 
                  contrôle de pirates de l’air et qu’ils ont déjà tué quelques 
                  personnes [23]. À 8 h 24, l’aiguilleur du ciel entend la 
                  voix d’un pirate de l’air qui s’adresse aux passagers : 
                  « Nous sommes maîtres de plusieurs avions. 
                  Restez tranquilles et tout se passera bien. Nous retournons à 
                  l’aéroport. » [24] L’aiguilleur du ciel raconte par la suite 
                  qu’à cet instant précis, il « sait qu’il 
                  avait affaire à un détournement » [25] . À 8h25, des contrôleurs de Boston 
                  avertissent d’autres centres de contrôle aérien de la FAA que 
                  le vol n° 11 a été détourné [26]. À 8h28, ils voient l’avion virer de cent 
                  degrés vers le sud en direction de New York [27]. 
                  Cependant, selon la chronologie du 
                  NORAD du 18 septembre, la FAA n’alerte pas le NORAD (Neads) 
                  avant 8h40 [28]. Ainsi, au lieu d’avertir les militaires peu 
                  après 8h14 ou immédiatement après 8h20 comme le voudraient les 
                  procédures opérationnelles, la FAA attend entre vingt et 
                  vingt-quatre minutes après l’apparition des indices de 
                  détournement du vol n° 11. Apparemment, elle enfreint 
                  délibérément les procédures opérationnelles. Selon un 
                  commentaire d’ABC News : « Il ne 
                  semble pas que l’alerte ait été donnée, les aiguilleurs du 
                  ciel ayant pris de grandes libertés avec les règles de police 
                  du ciel ou les règlements militaires. Il y a une inconnue 
                  qu’il faudra élucider. » [29] 
                  Autre élément curieux de la 
                  chronologie du NORAD, elle affirme implicitement qu’American 
                  Airlines n’informe pas les militaires de la situation, alors 
                  que, selon les articles parus dans la presse, la compagnie 
                  aérienne reçoit à 8h21 un appel téléphonique d’un membre de 
                  l’équipage l’avertissant que des pirates de l’air se sont 
                  emparés de l’avion et qu’ils ont tué plusieurs personnes. 
                  En tout état de cause, les 
                  critiques suggèrent que si la chronologie du NORAD est exacte, 
                  la FAA doit avoir donné à son personnel l’ordre de ne pas 
                  intervenir. Comme aucun membre du personnel de la FAA n’a été 
                  licencié ou réprimandé publiquement, on soupçonne fortement 
                  que les choses se sont déroulées ainsi ou que le NORAD a 
                  fourni une chronologie mensongère. 
                  En outre, cette nouvelle version 
                  ne dégage pas la responsabilité des militaires. Il semble que 
                  lorsqu’ils apprennent, à 8h40, ce qui est arrivé au vol 
                  n° 11, ils devraient donner un ordre d’interception 
                  immédiat à la base aérienne de McGuire située à proximité dans 
                  le New Jersey. Les intercepteurs auraient alors pu être en vol 
                  à 8h42. À la vitesse de cinquante kilomètres à la minute, ils 
                  auraient alors pu couvrir à temps les cent dix kilomètres qui 
                  les séparaient de la ville de New York et intercepter le vol 
                  n° 11 un peu avant 8 h 46, heure à laquelle il s’écrase 
                  contre la tour nord. Au lieu de cela, le NORAD, selon ses 
                  propres affirmations, ne donne l’ordre de décollage que six 
                  minutes plus tard, à 8 h 46. Qui plus est, cet ordre n’est pas 
                  donné à la base de McGuire mais à celle d’Otis, située à Cape 
                  Cod dans le Massachusetts, qui est deux fois plus éloignée de 
                  New York. Enfin, les deux F15 attendent encore six minutes 
                  avant de décoller, ce qui signifie qu’ils ne sont en l’air 
                  qu’à 8 h 52, six minutes après la frappe sur la tour 
                  nord [30]. Tous ces facteurs laissent penser que les 
                  militaires ont donné l’ordre de laisser courir les délais, 
                  ordre qui se serait ajouté à celui de la FAA de ne pas 
                  intervenir comme le laisse supposer la chronologie du 
                  NORAD. 
                  Violations des procédures 
                  opérationnelles : le vol UA175
                  Pourtant, malgré tous ces retards 
                  dus à la FAA, au NORAD, et à Otis, les F15 auraient dû arriver 
                  à temps à New York pour intercepter le vol 175 avant qu’il ne 
                  percute la tour sud à 9 h 03. Mais, ce ne fut pas non plus le 
                  cas. Voici comment se sont déroulés les événements d’après la 
                  chronologie du NORAD et les remarques qu’elle contient. 
                  Entre 8 h 41 et 8 h 42, les 
                  contrôleurs aériens de Boston entendent des émissions 
                  suspectes provenant du vol n° 175, dont ceci : 
                  « Tout le monde reste assis. » [31] Puis, à 8 h 42, l’avion se déroute de son 
                  plan de vol et le signal de son transpondeur disparaît des 
                  écrans [32]. La FAA contacte les militaires presque 
                  immédiatement. Le NORAD déclare n’avoir été mis au courant 
                  qu’une minute plus tard, à 8 h 43. Cette précision horaire a 
                  été publiée par plusieurs journaux dont le Washington Post le 12 septembre [33] avant les déclarations du NORAD le 18 
                  septembre. Rapidement alerté, le NORAD a devant lui vingt 
                  bonnes minutes avant 9 h 03, heure de la frappe sur la tour 
                  sud. 
                  Toutefois, les intercepteurs 
                  désignés pour la mission sont deux F15 en alerte sur la base 
                  d’Otis et, nous l’avons vu, ils ne décollent qu’à 8 h 52. On 
                  est donc forcé de conclure qu’il a fallu neuf minutes pour 
                  donner l’ordre de décollage et qu’il soit exécuté. C’est 
                  proprement stupéfiant. La chronologie du NORAD ne donne aucune 
                  explication sur ce délai énorme, mais il est évident qu’il est 
                  incompatible avec les procédures opérationnelles. 
                  Pourtant, malgré ces délais 
                  incompréhensibles, les onze minutes qui restent devraient 
                  largement suffire pour réaliser l’interception. On peut aussi 
                  penser qu’après que le précédent avion de ligne a frappé la 
                  tour nord, l’armée va donner à ses pilotes l’autorisation 
                  d’abattre le vol UA175 en cas de refus d’obtempérer. Par 
                  conséquent, même si on peut discuter des délais disponibles 
                  pour éviter la frappe sur la tour nord, il reste évident qu’on 
                  pouvait empêcher celle sur la tour sud. Le NORAD a eu beau 
                  donner des explications, les faits sont là. 
                  On nous a dit qu’après avoir 
                  décollé à 8 h 52, les F15 se dirigent vers New York. C’est ce 
                  que racontent à la fois le lieutenant-colonel Timothy Duffy, 
                  l’un des deux pilotes, et le général de division aérienne 
                  Larry Arnold [34], commandant le NORAD. Selon leurs rapports, 
                  les F15 volent aussi vite que possible, Duffy précisant qu’ils 
                  volent « plein pot pendant tout le trajet » [35], c’est-à-dire qu’ils atteignent les trois 
                  mille kilomètres à l’heure [36]. Étant donné qu’ils sont en vol dès 8 h 52, 
                  ils devraient être sur Manhattan en six minutes, c’est-à-dire 
                  à 8 h 58 [37]. Mais à 9 h 03 – 9 h 02, selon le NORAD – 
                  heure de la frappe sur la tour, les F15 sont encore, d’après 
                  le NORAD, à cent dix kilomètres de leur but [38]. D’après les calculs des sceptiques, les 
                  chasseurs n’ont pas volé à fond, mais sûrement à une vitesse 
                  plus de deux fois inférieure [39]. Il est évident que quelqu’un ment. 
                  La nouvelle chronologie du NORAD 
                  ne lève pas le doute sur un point : l’armée de l’air n’a 
                  pas intercepté le vol UA175 tout simplement parce qu’elle n’a 
                  pas essayé. Le rapport de la commission sur le 11 Septembre 
                  tente de faire disparaître toute source de soupçon en 
                  fournissant encore une nouvelle chronologie, troisième version 
                  du compte-rendu officiel des événements du 11 Septembre. 
                  Toutefois, avant de l’examiner, il faut revenir sur ce que 
                  nous avons déjà dit au sujet des vols AA77 et UA93. 
                  Infraction aux procédures 
                  opérationnelles : le vol AA77
                  Le vol AA77 quitte l’aéroport de 
                  Washington-Dulles à 8 h 20 du matin. À 8 h 46, il se déroute 
                  nettement de son plan de vol [40]. À 8 h 50, il revient sur sa route, mais n’a 
                  plus de contact radio [41]. Dans un article du New York 
                  Times, on peut lire que les aiguilleurs du ciel apprennent 
                  à peu près au même moment que le vol AA77 a été 
                  détourné [42]. À 8 h 56, le transpondeur de l’avion 
                  s’éteint [43]. Juste avant, selon d’autres articles de 
                  presse, l’avion survole le nord-est du Kentucky, puis fait 
                  demi-tour pour revenir vers l’est [44]. « Vers 8 h 57, écrit le New York Times, il est évident que le vol 77 
                  est perdu. » [45] 
                  Pourtant, selon le NORAD, la FAA 
                  ne donne pas d’alerte pour le vol AA77 avant 9 h 24, heure à 
                  laquelle elle prévient que l’avion pourrait avoir été détourné 
                  et semble revenir vers Washington [46]. Ce qui signifierait que bien que la FAA, 
                  selon le New York Times, soit au courant du 
                  détournement de l’avion à 9 h 50, elle attend encore 
                  trente-quatre minutes avant d’alerter les militaires. Si on 
                  considère comme vrais l’article du journal et la chronologie 
                  du NORAD, la réaction de la FAA face aux anomalies du vol AA77 
                  enfreint encore plus les procédures opérationnelles que pour 
                  celles du vol n° 11. 
                  Pourtant, en dépit de tous les 
                  reproches qu’on adresse à la FAA, la chronologie publiée par 
                  le NORAD le 18 septembre 2001 n’exonère pas ce dernier de 
                  toute critique quant à sa réaction aux anomalies du vol AA77. 
                  On ne peut certes pas lui reprocher, cette fois, d’avoir tardé 
                  à donner l’ordre de décollage. Le NORAD affirme avoir donné 
                  l’ordre d’interception du vol AA77 à 9 h 24, c’est-à-dire 
                  quelques secondes après avoir reçu le message d’alerte, 
                  déclaration qui devrait faire réfléchir ceux qui croient qu’il 
                  faut plusieurs minutes pour donner un ordre 
d’interception. 
                  Toutefois, la base aérienne à 
                  laquelle cet ordre est envoyé pose un problème. Il s’agit de 
                  la B.A. [47] de Langley en Virginie, située à deux cent 
                  dix kilomètres de Washington. Selon les critiques, il aurait 
                  fallu faire intervenir la base d’Andrews dans le Maryland, à 
                  seize kilomètres de Washington et dont la mission est la 
                  défense aérienne de la capitale fédérale. 
                  Autre énigme : malgré un 
                  ordre de décollage donné à 9 h 24, il semble que les F16 de 
                  Langley ne quittent le sol qu’à 9 h 30. Pourquoi leur faut-il 
                  six minutes pour décoller alors que nous avons vu précédemment 
                  qu’il suffit de deux minutes et demie à un intercepteur pour 
                  atteindre huit mille neuf cents mètres d’altitude après avoir 
                  reçu l’ordre de décollage ? 
                  Autre interrogation : malgré 
                  le retard et l’éloignement de Langley, les F16 auraient dû 
                  arriver largement à temps pour empêcher la frappe sur le 
                  Pentagone à 9 h 38, heure généralement admise – voire à 9 h 
                  37, heure de la chronologie du NORAD [48]. Les F16 peuvent voler à mach 2,5 soit 
                  quarante kilomètres à la minute. À cette allure, ils peuvent 
                  parcourir les deux cent dix kilomètres qui les séparent de 
                  Washington en à peine plus de cinq minutes, ce qui leur laisse 
                  presque trois minutes pour intercepter et, si nécessaire, 
                  abattre l’avion détourné. Seulement, d’après la chronologie 
                  donnée par le NORAD le 18 septembre 2001, les F16, au lieu 
                  d’arriver sur Washington à 9 h 35, en sont encore éloignés de 
                  cent soixante-dix kilomètres lors de la frappe sur le 
                  Pentagone [49]. 
                  Les sceptiques, après calcul, ont 
                  souligné que la version du NORAD est absurde. Elle sous-entend 
                  que durant les huit minutes de vol qui suivent le décollage, 
                  les F16 ne parcourent que quarante kilomètres, ce qui signifie 
                  qu’ils ont volé à moins de trois cent vingt kilomètres à 
                  l’heure [50]. 
                  Autre interrogation. Pourquoi ne 
                  fait-on pas évacuer le Pentagone ? Surnommé avec humour 
                  « le point zéro » par son personnel, le Pentagone 
                  possède un snack bar à ce nom [51]. Pour quelle raison les autorités, qui ont 
                  connaissance des attaques contre le WTC et savent que le vol 
                  AA77 paraît se diriger vers Washington, ne donnent-elles pas 
                  l’ordre d’évacuation immédiate ? La réponse officielle 
                  est que le secrétaire à la Défense Rumsfeld ainsi que d’autres 
                  autorités du Pentagone ignorent tout du danger, ainsi que le 
                  déclare un porte-parole du Pentagone : « Le 
                  Pentagone n’était tout simplement pas au courant que l’avion 
                  se dirigeait vers nous. » [52] Seulement, comme dans le rapport du NORAD, 
                  il est noté à 9 h 24 que le vol AA77 a probablement été 
                  détourné et qu’il semble se diriger vers Washington, on ne 
                  peut accorder foi à ces dénégations. 
                  Comme tout le monde le comprendra 
                  immédiatement, il faut revoir complètement la version des 
                  événements relatifs au vol AA77 qu’on a servie au public le 18 
                  septembre. Les militaires se servent du rapport de la 
                  commission sur le 11 Septembre pour publier un récit 
                  entièrement refondu de la façon dont ils ont traité le vol 
                  AA77. Toutefois, avant d’étudier cette version revue et 
                  corrigée, il faut se pencher sur les infractions aux 
                  procédures opérationnelles relatives au vol UA93, à la lumière 
                  de ce que nous avons déjà découvert. 
                  Infractions aux procédures 
                  opérationnelles : le vol UA93
                  Voici la version généralement 
                  acceptée à propos du vol UA93 d’après la chronologie de 2001 
                  du NORAD et des événements qui y sont liés. L’avion quitte 
                  Newark à 8 h 42. À 9 h 27, les pirates de l’air ont 
                  manifestement pris le contrôle du cockpit et les aiguilleurs 
                  du ciel entendent l’un d’entre eux, qui s’exprime avec un 
                  accent, dire qu’il y a une bombe à bord [53]. Vers 9 h 28, les aiguilleurs entendent des 
                  cris, des bruits étouffés et des hommes qui parlent de 
                  « nos exigences » dans un anglais très rudimentaire, 
                  largement entrecoupé de mots étrangers [54]. Il est évident qu’un détournement est en 
                  cours. Cela devient plus net à 9 h 30, quand le transpondeur 
                  disparaît [55] et encore plus manifeste à 9 h 34 quand les 
                  aiguilleurs entendent ce message : « Mesdames et 
                  Messieurs, c’est le commandant de bord qui vous parle. 
                  Veuillez regagner vos sièges et rester assis. Nous avons une 
                  bombe à bord. » [56] 
                  Et pourtant, pendant tout ce laps 
                  de temps, si nous en croyons la chronologie du NORAD, la FAA 
                  ne contacte pas les militaires pour demander de l’aide. Après 
                  l’appel de la FAA au Neads, la chronologie porte simplement la 
                  mention « N/A » – non pertinent. 
                  Toutefois, selon un communiqué de 
                  CNN le 17 septembre 2001, le NORAD a déclaré que la FAA a 
                  signalé au Neads à 9 h 16 que le vol UA93 était en difficulté. 
                  Si cette information est exacte, alors la FAA a appliqué très 
                  rapidement ses procédures, en signalant au Neads un 
                  détournement sur une base d’indices que nous ne connaissons 
                  pas encore. Évidemment, comme on ne les connaît toujours pas, 
                  on pourrait peut-être tout simplement considérer que cette 
                  information est une erreur individuelle et ne pas en tenir 
                  compte. Mais, l’idée que le NORAD a été alerté sur le vol UA93 
                  à 9 h 16 est manifestement bien ancrée dans la mémoire 
                  collective de son personnel. Lorsqu’il témoigne le 23 mai 2003 
                  devant la commission d’enquête sur le 11 Septembre, le général 
                  Larry Arnold du NORAD répète cette version des faits, en 
                  déclarant qu’à 9 h 16, la FAA a signalé un possible 
                  détournement du vol UA93 [57] de la compagnie United Airlines, cette 
                  affirmation suscite une mise au point dans le rapport de la 
                  commission sur le 11 Septembre. Soulignant que cette assertion 
                  est le fait d’« autorités du NORAD », la commission 
                  déclare : « Cette information est inexacte. Il n’y a 
                  eu aucun détournement à signaler à 9 h 16. Le vol UA93 était 
                  nominal [58] à ce moment-là. » 
                  Quoi qu’il en soit, la chronologie 
                  fournie par le NORAD le 18 septembre 2001, et qui est devenue 
                  la version officielle, implique que non seulement la FAA n’a 
                  pas mieux réagi par rapport aux autres vols, mais qu’elle a 
                  fait pire. Car, en dépit d’une succession d’indices qui 
                  apparaissent à 9 h 27 et ne laissent aucun doute au sujet du 
                  détournement du vol UA93, la FAA n’a jamais contacté les 
                  militaires. 
                  On pourrait penser que cette 
                  chronologie du NORAD, indiquant que l’armée n’a pas été 
                  alertée au sujet du vol UA93, écarte l’éventualité d’une 
                  mauvaise réaction des militaires sur l’incident. Ceci est 
                  pourtant faux, quoique les soupçons qui naissent alors 
                  impliquent une faute d’une autre nature que dans le cas des 
                  autres vols. Pour ceux-ci, l’hypothèse est que les militaires 
                  n’ont pas abattu les avions de ligne alors qu’ils auraient dû 
                  le faire. Pour ce vol-ci, l’hypothèse est qu’ils ont abattu un 
                  avion alors qu’ils n’auraient pas dû le faire. Plusieurs 
                  raisons conduisent à cette conclusion. 
                  D’abord, bien que l’heure de 
                  l’écrasement du vol UA93 ne fasse pas l’unanimité, tout le 
                  monde est d’avis qu’il ne se produit pas avant 10 h 
                  03 [59]. Le vice-président Cheney donnant, selon 
                  plusieurs sources d’informations concordantes [60], l’ordre aux intercepteurs d’abattre le vol 
                  UA93 peu après 9 h 56, ils disposent du temps nécessaire pour 
                  l’exécuter. 
                  Deuxièmement, on rapporte qu’un 
                  aide de camp militaire demande au vice-président Cheney : 
                  « Un avion vole à cent trente kilomètres d’ici. Il y a un 
                  intercepteur à proximité. Est-ce qu’on tire ? » 
                  Cheney répond oui. Le F16 prend alors en chasse le vol UA93. 
                  Puis, au moment où il s’en approche, Cheney s’entend demander 
                  à deux reprises de confirmer l’ordre de tir ; il 
                  confirme [61]. 
                  Troisièmement, la chaîne CBS 
                  rapporte, peu avant la chute de l’appareil, que deux chasseurs 
                  F16 talonnent le vol UA93. Un aiguilleur du ciel, ignorant la 
                  consigne formelle donnée aux contrôleurs de ne rien divulguer 
                  aux médias, annonce qu’« un F16 serre de près le vol 
                  UA93 » [62]. 
                  Quatrièmement, le secrétaire 
                  adjoint à la Défense, Paul Wolfowitz, confirme par la suite 
                  ces déclarations, lorsqu’il dit que « l’armée de l’air 
                  poursuivait l’avion détourné qui s’est écrasé en Pennsylvanie 
                  […] et a été en mesure de l’abattre, en cas de 
                  nécessité » [63]. 
                  Cinquièmement, des témoins 
                  oculaires ont soutenu que l’avion a été « perforé » 
                  par un ou deux missiles. Plusieurs personnes affirment avoir 
                  entendu « une forte explosion » ou « deux 
                  fortes explosions » juste avant que l’avion ne commence à 
                  tomber. Le maire de Shanksville a déclaré connaître deux 
                  personnes, dont l’une avait « fait » le Vietnam, qui 
                  lui ont rapporté avoir entendu un missile [64] D’autres témoins ont trouvé à une distance 
                  de treize kilomètres du point d’impact des débris ainsi que 
                  des restes probables d’êtres humains [65]. Des ouvriers d’un chantier situé à dix 
                  kilomètres de l’impact déclarent avoir vu des débris formant 
                  un nuage de confettis descendre sur le lac où ils 
                  travaillaient et sur les fermes alentour après avoir entendu 
                  l’explosion [66]. Enfin, une pièce d’un des deux moteurs 
                  pesant une demi-tonne est trouvée « à une distance 
                  considérable » du lieu d’impact, selon les constatations 
                  du FBI. L’article d’un journal trouve ce fait 
                  « bizarre » car les missiles air-air thermoguidés 
                  Sidewinder qui arment les F16 auraient plutôt dû toucher l’un 
                  des deux énormes moteurs du Boeing 757 [67]. 
                  Sixièmement, des appels 
                  téléphoniques de passagers, dont certains ont été écoutés par 
                  le FBI [68], indiquent que des passagers – parmi 
                  lesquels un pilote [69] – se sont battus avec les pirates pour 
                  reprendre le contrôle de l’avion. Au moment où il semble 
                  qu’ils allaient y parvenir, des indices laissent penser que 
                  l’avion a été touché. Par exemple, une femme qui a dit un peu 
                  plus tôt à son mari que les passagers étaient en train 
                  d’essayer d’entrer en force dans la cabine de pilotage 
                  s’exclame : « Ils vont y arriver ! Ils y 
                  arrivent ! Ils y arrivent ! » Juste après, le 
                  mari entend des hurlements suivis par « un bruit de 
                  soufflerie, comme une forte rafale de vent » puis encore 
                  des cris, ensuite il perd le contact [70]. Un autre passager qui appelle des toilettes 
                  raconte, dit-on, qu’il a entendu « une sorte 
                  d’explosion » et qu’il voit de la fumée blanche qui vient 
                  de l’avion [71]. Selon un article du Mirror 
                   : « Des sources déclarent que la dernière chose 
                  qu’on entend sur la bande de l’enregistreur de voix du cockpit 
                  est un bruit de vent qui laisse penser que l’appareil a été 
                  perforé. » [72]. 
                  Septièmement, le commandant Daniel 
                  Nash, l’un des deux pilotes de la patrouille de F15 envoyée à 
                  New York, a rendu compte plus tard qu’une fois retourné à sa 
                  base on l’informe que des F16 avaient abattu un quatrième 
                  avion de ligne en Pennsylvanie [73]. 
                  Cette rumeur s’est suffisamment 
                  répandue pour que, lorsque le général Myers est entendu par la 
                  commission du Sénat pour les Forces armées, le 13 septembre 
                  2001, le président de ladite commission, le sénateur Carl 
                  Levin, soutienne qu’il existe des déclarations selon 
                  lesquelles « l’appareil qui s’est écrasé en Pennsylvanie 
                  a été abattu ». Il ajoute : « Ces histoires 
                  continuent de circuler. » Myers affirme que les 
                  militaires n’ont abattu aucun appareil [74]. 
                  Mais il existe de graves indices 
                  selon lesquels ils ont effectivement abattu le vol UA93 et 
                  qu’ils l’ont fait au moment où les passagers étaient sur le 
                  point de reprendre le contrôle de l’appareil. Abattre un avion 
                  civil dans ces conditions est à l’évidence une infraction 
                  caractérisée aux procédures opérationnelles. 
                  En résumé : les éléments de 
                  preuve dont on dispose à propos de chacun des vols considérés 
                  établissent que le 11 Septembre, non seulement la FAA mais 
                  aussi les militaires ont enfreint les procédures 
                  opérationnelles relatives à la sécurité de l’espace aérien 
                  fédéral. Que les critiques adoptent la première ou la seconde 
                  version officielle des événements, ils ont de bonnes raisons 
                  de penser qu’on a donné l’ordre de suspendre l’application des 
                  procédures opérationnelles ce jour-là. 
                  Le chapitre premier du rapport de 
                  la commission sur le 11 Septembre vise principalement à 
                  enlever tout fondement à ces soupçons. Comment le rapport 
                  procède-t-il ? En nous donnant rien de moins qu’une 
                  troisième version officielle des événements. Les chapitres qui 
                  suivent vont étudier la nouvelle thèse de la commission sur 
                  les quatre vols. Pour faciliter le suivi des chronologies des 
                  trois versions pour chacun des quatre vols, je vais donner au 
                  lecteur une vue d’ensemble des trois versions officielles des 
                  événements relatifs à chacun des vols. 
                   
                  
   
                  
                  VERSION 1 DU 11 AU 14 SEPTEMBRE 2001
                  1 – Vol AA11 
                  07 h 59 : décollage de Boston 
                  08 h 46 : frappe de la tour nord du WTC 
                  Aucun décollage de patrouille de D.A. (Défense 
                  Aérienne) 
                  2 – Vol UA 175 
                  08 h 14 : décollage de Boston 
                  09 h 03 : frappe sur la tour sud du WTC 
                  Aucun décollage de patrouille de D.A. 
                  3 – Vol AA77 
                  08 h 20 : décollage de l’aéroport de 
                  Washington-Dulles 
                  09 h 38 : frappe sur le Pentagone 
                  Aucun décollage de patrouille de D.A. 
                  4 – Vol UA93 
                  08 h 42 : décollage de Newark 
                  10 h 03 ou 10 h 06 : le vol s’écrase en 
                  Pennsylvanie. 
                  Une patrouille de D.A. décolle peu de temps 
                  avant que l’appareil ne s’écrase. 
                  VERSION 2, DONNEE PAR LE NORAD LE 18 SEPTEMBRE 
                  2001
                  1 – Vol AA11 
                  08 h 40 : la FAA alerte le Neads, le NORAD 
                  donc. 
                  08 h 46 : impact, le Neads donne l’ordre 
                  d’interception à la base d’Otis 
                  08 h 52 : les F15 d’Otis décollent. 
                  2 – Vol UA175 
                  08 h 43 : la FAA alerte le Neads, le NORAD 
                  donc. 
                  08 h 46 : ordre d’interception du Neads 
                  (aux mêmes deux F15 que pour le vol AA11) 
                  08 h 52 : les F15 d’Otis décollent 
                  09 h 02 (environ) : impact ; les deux 
                  F15 sont à 110 kilomètres de là. 
                  3 – Vol AA77 
                  09 h 24 : la FAA alerte le Neads, le NORAD 
                  donc. 
                  09 h 24 : le Neads donne l’ordre 
                  d’interception à Langley. 
                  09 h 30 : décollage des F16 de Langley 
                  09 h 37 (environ) : impact ; les F16 
                  sont à 170 kilomètres de là. 
                  4 – Vol UA93 
                  La FAA rend compte : N/A (non 
pertinent) 
                  Ordre d’interception N/A, les F16 de Langley ont 
                  déjà décollé pour intercepter le vol AA77. 
                  10 h 03 (environ) : l’appareil 
                  s’écrase ; les F16 sont à 170 kilomètres de là (en 
                  défense de Washington). 
                  VERSION 3 : RAPPORT DE LA COMMISSION SUR 
                  LE 11 SEPTEMBRE, JUILLET 2004, PP. 32 ET 33
                  1 – Vol AA11 
                  08 h 25 : la FAA – CCA (centre de contrôle 
                  aérien) de Boston – apprend le détournement. 
                  08 h 30 : la FAA – CCA de Boston – informe 
                  le Neads (NORAD) du détournement. 
                  08 h 46 : ordre d’interception du Neads à 
                  la base d’Otis 
                  08 h 46M40S : le vol AA11 frappe le 
WTC. 
                  08 h 53 : décollage des F15 d’Otis 
                  09 h 16 : American Airlines apprend que le 
                  vol AA11 a percuté le WTC. 
                  09 h 21 : le CAA de Boston informe par 
                  erreur que le vol AA11 fait route vers Washington. 
                  09 h 24 : le Neads donne aux F16 de Langley 
                  l’ordre d’intercepter un vol n° 11 fantôme. 
                  2 – Vol UA175 
                  08 h 42 – 08 h 47 : indices d’un 
                  détournement 
                  08 h 52 : un membre d’équipage signale le 
                  détournement. 
                  08 h 55 : le CAA de New York soupçonne un 
                  détournement. 
                  09 h 03 : le vol UA175 frappe le WTC. 
                  09 h 15 : la FAA informe le Neads de la 
                  frappe, au bout de douze minutes. 
                  3 – Vol AA77 
                  09 h 05 : American Airlines apprend le 
                  détournement. 
                  09 h 24 : le Neads donne aux F16 l’ordre 
                  d’intercepter le vol fantôme AA11 et non le AA77. 
                  09 h 34 : la FAA informe le Neads de ce que 
                  le vol AA77 est porté disparu (et non détourné). 
                  09 h 38 : le vol AA77 frappe le 
                  Pentagone. 
                  09 h 38 : les F16 envoyés en interception 
                  du vol AA11 sont à 240 kilomètres de Washington (on les a 
                  envoyés dans la mauvaise direction). 
                  4 – Vol UA93 
                  09 h 34 : le P.C. de la FAA apprend le 
                  détournement. 
                  10 h 03 : le vol UA93 s’écrase. 
                  10 h 07 : la FAA – le CAA de Cleveland – 
                  informe le Neads du détournement. 
                  10 h 15 : la FAA – le CAA de Washington – 
                  informe le Neads de l’écrasement de l’appareil.   
                   
                  
                   [1] Standard operating 
                  procedures, Procédures opérationnelles normales (PON). Il 
                  s’agit des procédures de réponse aux situations de crises 
                  prévisibles. À opposer aux Contingency operating 
                  procedures (Procédures opérationnelles de circonstance - 
                  POC) qui visent à répondre aux situations imprévues. En 
                  l’occurrence, il suffisait des « PON » pour faire 
                  face aux détournements d’avions qui sont déjà prévus dans les 
                  procédures civiles et militaires de la direction de l’aviation 
                  civile américaine. Dans la suite du texte, nous évoquerons les 
                  PON sous le nom usuel de « procédures 
                  opérationnelles » (NdT). 
                  [2] The FAA’s Aeronautical Information 
                  Manual : Official Guide to Basic Flight Information and 
                  Air Traffic Control (ATC) Procedures Manuel d’informations 
                  aéronautiques de la FAA : Guide officiel des informations 
                  de vol élémentaires des procédures du contrôle aérien. 
                  [3] Directive n° 3610.01 A du Chef 
                  d’état-major des armées en date du 1er juin 2001, Piraterie 
                  aérienne (détournements) et destruction des objets volants 
                  incontrôlés (www.dtic.mil). 
                  [4] En décollage immédiat. Cette expression 
                  héritée de la Bataille d’Angleterre est conservée dans la 
                  plupart des armées de l’air modernes (NdT). 
                  [5] Glen Johnson, Otis Fighter Jets 
                  Scrambled Too Late to Halt the Attacks (Les intercepteurs 
                  d’Otis ont décollé trop tard pour arrêter les attaques) Boston 
                  Globe , 15 septembre. 
                  [6] Ibid. 
                  [7] Communiqué de presse de la FAA en date du 9 
                  août 2002 repris dans l’ouvrage de William Thomas Pentagon Says 9/11 Interceptors Flew : Too 
                  Far, Too Slow, Too Late (Le Pentagone déclare que les 
                  intercepteurs sont partis trop loin, trop lentement, trop 
                  tard), dans celui de Jim Marrs, Inside 
                  Job : Unmasking the 9/11 Conspiracies (Travail 
                  interne : démasquer les complots du 11 Septembre) 
                  (San Rafael : Origin Press, 2004), pp145 à 149. 
                  [8] Témoignage du général d’armée aérienne Ralph 
                  E. Eberhart, commandant le NORAD devant le Congrès en octobre 
                  2002 et article du magazine Slate du 16 
                  janvier 2002. 
                  [9] Nafeez Mosaddeq Ahmed, The War 
                  on Freedom : How and Why America Was Attacked September 
                  11, 2001 (op. cité), p. 151. 
                  [10] Air Traffic Control Center (Centre du 
                  Contrôle Aérien), ATCC Controller’s Read Binder 
                  (Les Fiches de l’opérateur du CCA), disponible sur le site 
                  xavius.com, cité 
                  dans le livre de Ahmed, The War on Freedom, 
                  p. 148. 
                  [11] U.S. Senator Carl Levin (D-MI) 
                  Holds Hearing on Nomination of General Richard Myers to be 
                  Chairman of The Joint Chiefs of Staff (Le sénateur américain 
                  Carl Levin (Démocrate, Michigan) donne une audience sur la 
                  nomination du général d’armée aérienne Richard Myers au poste 
                  de président du Comité des chefs d’états-majors), 
                  commission sénatoriale des forces armées, Washington D.C., 13 
                  septembre 2001. Le passage de l’interview en question est 
                  repris dans le livre de Thierry Meyssan, L’Effroyable Imposture, pp. 161 à 163. 
                  [12] Glen Johnson, Otis Fighter 
                  Jets (Les intercepteurs d’Otis). 
                  [13] CBS News, émission du 14 
                  septembre 2001. 
                  [14] Chairman of the Joint Chiefs of Staff 
                  committee (Président du Comité des chefs d’états-majors). Les 
                  chefs d’états-majors de l’armée de Terre, de la Marine et de 
                  l’Armée de l’air sont en principe autonomes aux États-Unis. En 
                  fait, ils se réunissent en un comité présidé par un ancien 
                  chef d’état-major d’armée, le CJCS. Le président du Comité des 
                  chefs d’états-majors correspond au chef d’état-major des 
                  armées du système français, qui est le vrai patron des forces 
                  armées. Subordonné directement au président de la République 
                  en temps de guerre, il répond devant le ministre de la Défense 
                  en temps de paix. Aux États-Unis, le CJCS traite souvent 
                  directement avec le président et assiste en principe aux 
                  réunions du Conseil de sécurité nationale qui gère les crises 
                  lors de sessions dans le Bureau ovale. (NdT) 
                  [15] Matthew Wald, After the 
                  Attacks : Sky Rules ; Pentagon Tracked Deadly Jet 
                  but Found No Way to Stop It (Après les attaques : les 
                  procédures aériennes ; le Pentagone a poursuivi un avion 
                  tueur mais n’a pas pu l’arrêter) New York 
                  Times, 15 septembre 2001. 
                  [16] The 9/11 Commission, Staff 
                  Report, May 19, 2004. (Commission sur le 11 Septembre, rapport 
                  de l’équipe, 19 mai 2004) cité par Paul Thompson dans son 
                  livre, The Terror Timeline, p. 439. 
                  [17] Cette émission, outre qu’elle est citée par 
                  Johnson, est évoquée par George Szamuely dans son livre Scrambled Messages (Messages brouillés), New York 
                  Press, pp. 14 à 50 comme la première apparition de la 
                  nouvelle version qui va bientôt devenir la thèse 
                  officielle. 
                  [18] Groupe date-heure. Expression militaire qui 
                  évoque la façon de dater les événements dans les rapports et 
                  comptes-rendus. 
                  [19] NORAD’s Response Times (Les 
                  temps de réponse du NORAD), [communiqué de presse du North 
                  American Aerospace Defense Command, 18 septembre 2001, 
                  www.standdown.net/noradseptember182001pressrelease.htm)]. 
                  [20] Le vol American Airlines AA11, souvent 
                  évoqué dans ce texte sous l’appellation de vol n° 11. 
                  [21] Christian Science Monitor, 
                  13 septembre 2001 ; MSNBC, 15 septembre 2001 ; New York Times, 16 octobre 2001 ; 
                  Associated Press, 12 août 2002. 
                  [22] ABC News, 14 septembre 2001 ; New York Times, 15 septembre 2001. 
                  [23] Boston Globe, 23 novembre 
                  2001 ; ABC News, 18 juillet 2002. 
                  [24] New York Times, 12 
                  septembre 2001 ; Guardian, 12 octobre 
                  2001 ; Boston Globe, 23 novembre 2001. 
                  Ben Sliney, nouveau directeur des opérations au centre de 
                  commandement de la FAA, a raconté plus tard qu’il a tout de 
                  suite entendu le message contenant la phrase « Nous sommes maîtres de plusieurs 
                  avions » et qu’elle l’a hanté toute la matinée. (USA Today, 18 août 2002). 
                  [25] Village Voice, 13 
                  septembre 2001. 
                  [26] Guardian, 17 octobre 
                  2001. 
                  [27] Christian Science Monitor, 
                  13 septembre 2001. 
                  [28] CNN, 17 septembre 2001 ; Washington Post, 12 septembre 2001 ; 
                  NORAD, 18 septembre 2001. 
                  [29] ABC News, 14 septembre 2001. 
                  [30] NORAD’s 
                  Response Times (Les délais de réponse du NORAD) 18 
                  septembre 2001. 
                  [31] Guardian, 17 octobre 2001, 
                  New York Times, 16 octobre 2001, Boston Globe, 23 novembre 2001. 
                  [32] Boston Globe, 23 novembre 
                  2001 ; New York Times, 16 novembre 
                  2001. 
                  [33] Washington Post, 12 
                  septembre 2001, CNN, 17 septembre 2001, NORAD’s Response Times 
                  [Les délais de réponse du NORAD] 18 septembre 2001. 
                  [34] ABC News, 11 septembre 2002, MSNBC, 23 
                  septembre 2001, Slate, 17 janvier 2002. 
                  [35] William B. Scott, Aviation 
                  Week and Space Technology, 3 juin 2002. (http://www.aviationnow.com/content/publication/awst/20020603/avi_stor.htm). 
                  [36] Air Force News, numéro du 
                  30 juillet 1997. 
                  [37] Un article du Cape Cod 
                  Times du 16 septembre 2001 cite un porte-parole de la B.A. 
                  d’OTIS qui explique qu’« un F15 qui décolle d’Otis peut 
                  être sur New York en dix à douze minutes ». Cette 
                  déclaration qui présuppose une vitesse moyenne de mille six 
                  cents dix kilomètres à l’heure a peut-être eu une incidence 
                  sur les heures d’alerte et de décollage. 
                  [38] “NORAD’s Response Times” [Les délais de 
                  réponse du NORAD] 18 septembre 2001 
                  [39] Stan Goff, The So-Called Evidence is a Farce 
                  [La prétendue preuve n’est qu’une grosse farce] Narco News n°14 du 10 octobre 2001 
                  (www.narconews.com). George Szamuely, Scrambled Messages 
                  [Messages brouillés] New York Press, 14/50 
                  (www.nypress.com/14/50/taki/bunker.cfm). 
                  [40] Cette déviation de trajectoire apparaît dans 
                  le tracé du vol AA77 publié par USA Today en 
                  première page de l’article de Paul Thompson sur la chronologie 
                  du vol AA77. (http://www.cooperativeresearch.org/timeline.jsp?timeline=complete_911_timeline&day_of_911=aa77). 
                  [41] Guardian, 17 octobre 2001, 
                  New York Times, 17 octobre 2001, Boston Globe, 23 novembre 2001. 
                  [42] New York Times, 15 
                  septembre 2001. 
                  [43] Newsday, 23 septembre 
                  2001, Guardian, 17 octobre 2001, Boston Globe, 23 novembre 2001. 
                  [44] Washington Post, 12 
                  septembre 2001 et Newsday, 23 septembre 
                  2001. 
                  [45] New York Times, 16 octobre 
                  2001. 
                  [46] Washington Post,12 
                  septembre 2001, CNN, 17 septembre 2001, Associated Press, 19 
                  août 2002 ; NORAD’s Response Times [Les délais de réponse du NORAD] 18 septembre 
                  2001. 
                  [47] B.A. base aérienne ; cette abréviation 
                  est très courante dans les milieux aéronautiques. (NdT) 
                  [48] Le Rapport de la commission 
                  sur le 11 Septembre précise « 09H37M46S » (p. 
                  33). 
                  [49] NORAD’s Response Times [Les délais de réponse du NORAD] 18 septembre 
                  2001 (voir note 69, ci-dessous) ; Newsday, 23 septembre 2001. 
                  [50] George Szamuely, Nothing 
                  Urgent [Rien ne presse] sur le site 
                  Internet New York Press 15/2 
                  (www.nypress.com/15/2/taki/bunker.cfm). 
                  [51] Telegraph, 16 septembre 
                  2001. 
                  [52] Air Attack on Pentagon 
                  Indicates Weaknesses [La Frappe aérienne sur 
                  le Pentagone met des lacunes en évidence] Newsday, 23 septembre 2001. 
                  [53] Pittsburgh Post-Gazette, 
                  29 octobre 2001, Boston Globe, 23 novembre 
                  2001 ; Jere Longman, Among the 
                  Heroes : United Flight UA93 and the Passengers and Crew 
                  Who Fought Back [Au milieu des héros : 
                  le vol UA93 et les passagers et membres d’équipage qui ont 
                  résisté] (New York : Harper & Collins, 2002), 
                  p.208. 
                  [54] Guardian, 17 octobre 2001, 
                  Boston Globe, 23 novembre 2001, MSNBC, 30 
                  juillet 2002. 
                  [55] CNN, 17 septembre 2001, MSNBC, 3 septembre 
                  2002. 
                  [56] Newsweek, 22 septembre 
                  2001, Pittsburgh Post-Gazette, 28 octobre 
                  2001. 
                  [57] Disponible sur le site 
                  www.9-11commission.gov/archive/hearing2/ 
                  9-11commission_Hearing_2003-05-23.htm. 
                  [58] Nominal. Langage aéronautique hérité de 
                  l’anglais. Signifie que le vol se déroule conformément aux 
                  données théoriques fixées avant le décollage, route, altitude, 
                  vitesse et chronologie prévus au plan de vol. 
                  [59] Il y a débat à propos de l’heure, mais 
                  uniquement pour savoir s’il était 10 h 03 ou 10 h 06, comme 
                  nous l’évoquerons plus tard. 
                  [60] USA Today, 16 septembre 
                  2001, Washington Post, 27 janvier 2002, ABC News et CBS News du 11 
                  septembre 2002. 
                  [61] Pittsburgh Post-Gazette, 
                  28 octobre 2001, Washington Post, 27 janvier 
                  2002. 
                  [62] CBS News, 11 septembre 
                  2001, Associated Press, 13 septembre 2001, Nashua Telegraph, 13 septembre 2001. 
                  [63] Boston Herald, 15 
                  septembre 2001. L’article de Matthew Wald dans le New York Times de ce jour-là : After the Attacks : Sky Rules. [Après les attaques : les règles de sécurité de 
                  l’espace aérien] faisait aussi référence à la déclaration 
                  de Wolfowitz. 
                  [64] Cleveland Newschannel 5, 
                  11 septembre 2001, Philadelphia Daily News, 
                  15 novembre 2001, Pittsburgh Post-Gazette, 
                  12 septembre 2001, St. Petersburg Times, 12 
                  septembre 2001. 
                  [65] Reuters News Service, 13 
                  septembre 2001, CBS News, 23 mai 2002, Pittsburgh Tribune-Review, 14 septembre 
                  2001. 
                  [66] Pittsburgh Post-Gazette, 
                  13 septembre 2001. 
                  [67] The Independent, 13 août 
                  2002, Philadelphia Daily News, 14 novembre 
                  2001. 
                  [68] MSNBC du 11 septembre 2002, Jere Longman, Among the Heroes [Au milieu des 
                  héros] p. 110. 
                  [69] Newsweek, 22 septembre 
                  2001, Pittsburgh Post-Gazette, 28 octobre 
                  2001, Telegraph, 6 août 2002. 
                  [70] Pittsburgh Post-Gazette, 
                  28 septembre 2002, Longman, Among the 
                  Heroes, p. 180. 
                  [71] ABC News, 11 septembre 
                  2001, Associated Press, 12 septembre 2001. 
                  Longman (p. 264) et l’article du Mirror 
                  rapportent que bien que le FBI ait nié plus tard que 
                  l’enregistrement de cet appel fît quelque mention de fumée ou 
                  d’explosion, la personne qui a intercepté cette communication 
                  n’a pas eu le droit de parler à la presse. 
                  [72] Mirror, 13 septembre 2002, 
                  Longman, Among the Heroes, p. 180. 
                  [73] William B. Scott, Exercise 
                  Jump-Starts Response to Attacks, Aviation 
                  Week and Space Technology, 3 juin 2001, Cape 
                  Cod Times, 21 août 2002. 
                  [74] Cet échange de propos est cité dans le livre 
                  de Thierry Meyssan, L’Effroyable Imposture 
                  (p. 162 de la version en anglais). 
                  
   
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