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La gratuité est-elle l’avenir de l’économie ?

Posted By Hubert Guillaud On 10/3/2008 @ 8:55 In Articles, Débats, Economie et marchés, Focus, eBusiness | 22 Comments

[1] La gratuité est l’avenir de l’économie clame Chris Anderson ([2] blog) qui prépare dans cet article pour la revue Wired, dont il est rédacteur en chef, son prochain livre intitulé Free. Chris Anderson rappelle tout d’abord que la gratuité s’inscrit dans un processus commercial classique, comme l’a exploré avec succès Gillette, en offrant ses rasoirs et en faisant payer ses lames. Mais avec l’internet, une nouvelle gratuité s’est développée, fondée sur des coûts de reproduction nuls du fait de la numérisation, et sous la pléthore de l’offre qui tire encore plus les prix vers le zéro absolu. Un peu comme si Gillette devait maintenant offrir le rasoir et la lame et percevoir son argent sur autre chose. “Il n’y a jamais eu un marché plus concurrentiel que l’internet, et chaque jour le coût marginal de l’information devient plus proche de rien du tout”, explique le brillant éditorialiste.

[3] Gratuit par Chris Anderson

La gratuité est inexorable

Selon lui, la gratuité est inexorable : “La constante diminution des coûts de production de l’économie numérique incitera bientôt la plupart des entreprises à donner la majorité de leurs produits”. La distribution gratuite est une nouvelle forme d’économie, explique-t-il. Les choses autour de nous deviennent chaque jour moins coûteuses : grâce à la Chine et l’approvisionnement mondial, on peut obtenir un tee-shirt pour le prix d’une tasse de café. Et cette tendance est encore plus forte dans le monde de l’immatériel. Des albums aux jeux, en passant par les logiciels de Google, tout est gratuit sur l’internet. La montée de cette économie de la gratuité est tirée par les technologies qui font marcher le web. La fameuse “[4] loi de Moore“, qui prédit que la densité des transistors sur un microprocesseur double tous les 18 mois (ou les 2 ans, c’est selon), s’appliquerait également à la bande passante ou au stockage, dont le coût à capacité égale se réduit sans cesse. Le coût du business en ligne tend chaque jour à se rapprocher de zéro : ou plus précisément “le coût marginal de la technologie dans les unités que les individus consomment est proche de zéro”, comme le montre l’évolution du [5] coût du webmail.
Selon lui, le fossé psychologique entre “le presque zéro” et “le zéro” a sauté et il va être impossible de revenir en arrière. C’est la raison pour laquelle le micropaiement a échoué.

Anderson tire une conclusion en forme de leitmotiv et qui pourrait sonner comme une alarme à destination des industries culturelles : “Il est désormais clair que tout ce que le numérique touche évolue vers la gratuité (…) D’une certaine manière, le web étend le modèle économique des médias à toutes sortes d’autres secteurs économiques.” Il resterait juste à savoir quand cela arrivera à chaque secteur.

6 grands modes de financement de la gratuité

Après avoir dressé ce constat encore confus et insuffisamment documenté - qui reste tout de même plus dans le registre de l’intuition que de la démonstration scientifique -, Anderson dresse alors une plus intéressante taxinomie de la gratuité [[6] voire aussi celle que propose les chercheurs du laboratoire Sense d’Orange], afin de dépasser le seul modèle publicitaire :

  • le modèle fremium : une version gratuite grand public couplée à une version payante, plus chère et plus évoluée pour un marché de niche, comme Flickr et les 25 dollars annuels de la version Pro. C’est le modèle de l’échantillon gratuit, si ce n’est que dans le numérique, une personne qui paye permet à des milliers d’autres d’avoir une version gratuite.
  • le modèle publicitaire.
  • les “subventions croisées”, c’est-à-dire l’offre gratuite d’un produit pour vous inciter à en acheter un autre, comme quand on vous donne un téléphone en échange d’un abonnement.
  • le coût marginal nul : c’est-à-dire quand il est plus simple d’offrir que de faire payer, comme le constate sans doute le monde de la musique (en espérant bien sûr faire payer autre chose).
  • l’échange de travail : vous accédez gratuitement à un service en échange d’un acte d’utilisation qui crée de la valeur (en améliorant le service ou en créant des informations qui peuvent être utiles ailleurs : c’est le principe des votes sur Digg, de [7] Recaptcha…)
  • l’économie du don : l’argent n’est pas la seule motivation. De Freecycle à Wikipédia, l’altruisme, l’économie du partage, montrent qu’il y a peut-être d’autres façons de créer de la valeur.

L’argent n’est pas la seule rareté dans cette économie d’abondance, suggère Anderson. Votre temps, votre réputation le sont aussi : “Le monde du gratuit a pour objet de capter ces nouvelles raretés, au nom d’un modèle d’affaires qui sera identifié par la suite.” Nous entrons dans une ère où la gratuité sera considérée comme la norme et non pas comme une anomalie, conclut Anderson.

En 1954, à l’aube de l’énergie nucléaire, Lewis Strauss, chef de la Commission de l’énergie atomique, avait promis que nous entrions dans une époque où l’électricité serait “trop bon marché pour qu’il vaille la peine de la compter” (too cheap to meter). Inutile d’expliquer que cela ne s’est pas produit, essentiellement parce que la tension énergétique, le développement et les risques liés à l’énergie nucléaire a fortement augmenté les coûts. “Mais s’il avait eu raison ? Que se serait-il passé si l’électricité était en fait devenue pratiquement gratuite ? La réponse est que tout ce que l’électricité a touché - c’est-à-dire à peu près tout - aurait été transformé. Plutôt que d’équilibrer l’électricité par rapport aux autres sources d’énergie, nous aurions recours à l’électricité pour le plus grand nombre de choses que nous pourrions - nous la gaspillerions, puisqu’elle ne vaudrait pas assez pour qu’on s’en préoccupe.”

“Aujourd’hui, ce sont les technologie s numériques, pas l’électricité, qui sont devenues bon marché pour qu’on les facture à l’usage. Il a fallu des décennies pour se débarrasser de l’idée que l’informatique n’était destiné qu’à un petit nombre d’utilisateurs, et nous sommes seulement en train de commencer à libérer la bande passante et le stockage de la même pauvreté de l’imagination.”

Malgré le côté stimulant de l’analyse, la démonstration ne nous semble pas si concluante que ça. L’analogie avec l’électricité expliquerait le développement d’une facturation au forfait, pas nécessairement la gratuité. Un coût marginal (coût de reproduction par exemple) nul ne signifie pas que la production (d’un morceau de musique, par exemple) ne coûte rien. Il y a bien toute une économie qui se fonde sur la gratuité de quelque chose à une étape de la chaîne de consommation, mais peut-on en faire un modèle général ?

8 valeurs génératives pour dépasser le gratuit

Force est de constater que pour l’instant, sur le même sujet, Kevin Kelly, l’ex-rédacteur en chef de Wired, est plus clair. Après nous avoir expliqué il y a quelques mois que [8] la technologie tend à devenir gratuite, avec un nouvel article intitulé [9] mieux que le gratuit (voir la [10] traduction en français), il explique lui aussi que l’internet est une machine à copier. “Même un chien sait qu’on ne peut plus rien effacer une fois qu’un os a été lancé sur l’internet”. Ce super système de distribution est en train de devenir la fondation de notre économie et de notre puissance, alors que jusqu’à présent, elles étaient fondées par la vente précieuse de chacune de ces copies. Si la reproduction de nos meilleurs efforts devient gratuite, comment allons-nous continuer ? Comment peut-on faire de l’argent en vendant des copies gratuites ?

[11] La copie gratuite par Kevin Kelly

“Quand la copie se généralise, vous avez besoin de vendre des choses qui ne peuvent pas être copiées”, clame Kevin Kelly. Il y a plein de qualités qui ne peuvent pas être copiées, explique-t-il : la confiance par exemple. La confiance ne peut pas être téléchargée ou contrefaite (enfin, pas pour longtemps). Toutes choses égales par ailleurs, vous préférerez toujours faire affaire avec quelqu’un de confiance. La confiance est donc un élément intangible qui a une valeur croissante dans un monde saturé. Il a plein d’autres qualités similaires à la confiance qui sont difficiles à copier et qui prennent de la valeur dans cette économie en réseau. Pour mieux les comprendre, Kevin Kelly se place dans la peau d’un utilisateur se demandant pourquoi il payerait pour quelque chose qu’il peut avoir gratuitement. Et de distinguer 8 valeurs “génératives” qui sont mieux que le gratuit. Des valeurs qui ne peuvent pas être copiées, clonées, répliquées, contrefaites ou reproduites… mais qui sont relatives et qui s’adaptent au produit et au public.

  • L’immédiateté. Avoir une copie au moment où elle est mise en vente ou produite, immédiatement, sans avoir à l’attendre. Beaucoup de gens paient pour aller au cinéma voir un film alors qu’il leur suffit d’attendre pour en avoir, quelques mois plus tard, une copie à prix réduit, voire un accès gratuit ou quasi gratuit en le téléchargeant. La perception du temps étant relative, cette immédiateté peut s’adapter au produit et au public.
  • La personnalisation. L’aspirine est presque gratuite, mais l’aspirine adaptée à votre ADN est très coûteuse. Bien sûr, la personnalisation requiert une communication constante entre le créateur et le consommateur, l’artiste et ses fans, le producteur et l’utilisateur. C’est très génératif car c’est itératif et ça prend du temps. Vous ne pouvez pas copier la personnalisation issue d’une relation.
  • L’interprétation. Comme aujourd’hui le manuel d’un logiciel libre est payant, demain la copie de votre séquence génétique sera gratuite, mais l’interprétation de ce qu’elle signifie, ce que vous pouvez faire avec, et comment l’utiliser - le manuel de vos gènes finalement - sera coûteux.
  • L’authenticité. Pour avoir une version fiable, certifiée, authentique et qui fonctionne.
  • L’accessibilité. Garder ses copies par-devers soi n’est pas facile. Demain nous paierons des entrepôts pour nous donner accès à des morceaux de musiques quand et où nous le souhaitons.
  • L’incarnation. Pour profiter d’une copie en haute résolution, pour avoir accès à un support, à une performance… L’incarnation de ce que nos copies dématérialisent n’est pas gratuite.
  • Le mécénat. “Je suis convaincu que l’audience souhaite payer les créateurs. Les fans veulent récompenser les artistes, musiciens, auteurs et autres à la hauteur de leur appréciation car ça leur permet de maintenir un lien. Mais ils ne vont payer que si c’est très facile à faire, d’un montant raisonnable et en étant sûr que l’argent ira directement aux créateurs. L’expérience récente très médiatisée de Radiohead laissant les fans payer ce qu’ils souhaitent pour une copie gratuite est une excellente illustration de la puissance du mécénat. Le lien immatériel et insaisissable entre ce que les fans apprécient et l’artiste vaut quelque chose.”
  • La trouvabilité. C’est-à-dire la capacité à rendre visible une copie, une oeuvre… Dans un océan de données, nous paierons pour les outils où les personnes qui vont rendre visible ou trouvable ce que l’on cherche. Les éditeurs, critiques, labels ont encore un rôle à jouer.

“Ces 8 valeurs génératives demandent une compréhension de la façon dont l’abondance engendre un nouvel état d’esprit”, conclut Kevin Kelly, qui a volontairement écarté la publicité de sa liste. Certainement parce qu’il ne considère par la publicité comme une valeur, ou plutôt parce que ces valeurs permettent également d’ajouter de la valeur au modèle publicitaire. Des valeurs dont il faudrait certainement mieux mesurer les limites (l’accessibilité par exemple, dans un monde où tout est connecté et dupliqué est-elle vraiment une valeur et jusqu’à quelle limite ?). Mieux que les généralisations d’Anderson, ces pistes nous permettent en tout cas d’y voir plus clair et de mieux comprendre comment demain, il nous [12] faudra donner pour vendre.

PS : Le [13] travail réalisé par la Fing sur la musique, présenté en avril 2007, aboutit à des conclusions très proches de celles de Kevin Kelly. En décrivant plusieurs dizaines de modèles d’affaires expérimentés sur ce marché, il prolonge l’analyse en s’interrogeant sur la manière dont ces nouvelles formes de génération et de circulation de la valeur déplacent également le pouvoir d’une catégorie d’intermédiaires - par exemple les producteurs - vers une autre - par exemple les portails et les “sites sociaux”.


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22 Comments To "La gratuité est-elle l’avenir de l’économie ?"

#1 Pingback By Ambiome[Dot]Net » Les liens du jour : gratuit鬠Google Calendar, Twitter, Flickr, CSS, HTML, Templates gratuits On 10/3/2008 @ 10:36

[…] - La gratuit頥st-elle l?avenir de l?飯nomie ? […]

#2 Comment By Olivier Duprez alias ze kat On 10/3/2008 @ 12:43

Encore un article qui deviendra une référence dans la matière. Merci :o)

Vous devriez fermer les commentaires, il n’y a rien à contre-dire, ou à fournir en complément. On peut seulement vous remercier…

#3 Comment By Alexis K - Framasoft On 10/3/2008 @ 14:11

Merci pour la traduction / analyse de cet article.

Il est vrai que c’est encore “confus et insuffisamment documenté” mais Chris Anderson est suffisamment influent pour être capable de verser dans la prophétie auto-réalisatrice :-)

Sinon, tout petit détail, je signale qu’il n’est pas forcément vrai que “le manuel d’un logiciel libre est payant”. C’est toute l’originalité de notre projet de livres libres sur le logiciel libre framabook.org. C’est d’ailleurs plus qu’un projet c’est un pari !

#4 Comment By Michaël P. On 10/3/2008 @ 15:47

Je pense que pour relativiser ce point de vue il faut aussi lire l’article suivant:
[14] http://libertesinternets.wordpress.com/2008/03/08/un-personnage-virtuel-sur-second-life-consomme-autant-delectricite-quun-humain-reel-au-bresil/

Dont le résumé est dans cette phrase: “à ce rythme, dans moins d’un quart de siècle, l’internet à lui seul consommera autant d’énergie que toute l’humanité aujourd’hui”.

Le rythme de la consommation électrique des grandes fermes de serveurs va certainement ralentir au bout d’un moment, mais néanmoins Internet consomme de plus en plus d’énergie. Combien de temps cette consommation d’électricité continuera-t-elle à être négligeable?

#5 Comment By gratuit On 11/3/2008 @ 11:35

Très bon article!

#6 Pingback By Freeconomics : l’avenir sera-t’il gratuit? $0.00, nada, schnoll, niks — SHOOB On 11/3/2008 @ 14:34

[…] A lire aussi la synthèse sur InternetActu.  […]

#7 Comment By B. Majour On 11/3/2008 @ 19:28

Bonjour

Le fameux leurre du tout gratuit.

Le monde fêlé du tout gratuit.

L’utopie de la gratuité totale.

Allez, soyons un peu sérieux et allons plus loin que cette idée.

Le Net est tout gratuit ?

Passons sur le coût réduit d’un abonnement à Internet.
Penchons-nous simplement sur ce qui le fait vivre, soit la Pub !

Vous n’avez pas remarqué que le Net est rempli de pubs ?

Mais qui paye les budgets pubs ?
Budgets qui peuvent représenter 1/3 ou plus du prix final d’un produit.

Vous, moi, tout le monde.
C’est indolore… (oups pour le pouvoir d’achat, c’est de saison)

On peut aussi se pencher sur le coût des infrastructures numériques !
Fournies par l’état, par les collectivités locales…

Autant d’établissements financés par… tadam… vos impôts !

Alors gratuit ?

Invisible, oui. Gratuit, non !

On vous donne le rasoir, et le prix des lames augmentent en proportion pour combler le manque à gagner. Une simple multiplication sur le coût de revient. C’est tout !

Supposons un instant, un court instant que tout soit gratuit. Superbe utopie.
Ça veut dire que la notion de bénéfice n’existe plus, que celle du travail n’existe plus non plus… Plus de riches, plus de pauvres, et plus de travailleurs. (*)
Que vous bossiez ou que vous vous tourniez les pouces toute la journée : plus de différences. Tout est gratuit !

Allez dire ça au paysan qui vous fournit ses fruits et légumes pour vous nourrir, à la sueur de son front et la douleur dans ses membres. A l’éleveur qui se lève à cinq heures du matin pour traire ses vaches, TOUS les jours de la semaine… les vaches ne connaissent pas le week-end, ni les vacances, ni les congés payés, ni le gratuit.

(*) ce qui n’est pas impossible si les robots travaillent à notre place. Un voeu évident des gens du début du vingtième siècle. Beaucoup moins de ceux qui ont tout à perdre sur ce système : les riches, monétairement riches.

La Chine à bas prix.
Certes oui, mais sans oublier qu’un euro investi en Chine, c’est un euro de moins investi en Europe, et donc une baisse progressive du pouvoir d’achat de certaines catégories socio-professionnelle, donc une baisse de leurs revenus, de leur retraite… complété par un surcoût sur les salaires de ceux qui travaillent.

Bas prix ?
Regardez un peu combien vous versez aux différentes caisses sur votre salaire. Salaire total : celui payé par le patron !

Faites le total, cumulez avec vos impôts… et vous allez voir si c’est vraiment bon marché, au final !

Plus simple : regardez quel est le vrai coût de production du produit en question, et vous allez remarquer que vous payez 10/20/30 fois sa valeur réelle.

(cherchez un peu le prix des magasins d’usines, et vous allez voir la culbute)

Le tout gratuit est bien un leurre pour aveugles.

Est-ce qu’il existe sur le Net ?
Même dans des projets communautaires ?

La réponse est toujours non.
Ce n’est pas gratuit, il y a toujours un coût caché, faible mais qui est là.
L’électricité, l’ordinateur, la connexion au web + la pub qui fait circuler les données + la nourriture/l’énergie qu’il faut pour répondre à ce message “gratuit” + le temps.
Un temps qui aurait pu être payé, ou employé à autre chose.

Même un projet communautaire a besoin de fonds pour “vivre” !
Ce qui suppose des gens pour investir.

A temps et à fonds perdus… perdus pour autre chose.

C’est un choix… mais il n’est en aucun cas gratuit.

Et quand j’entends le mot “gratuit” dans une proposition commerciale, ou ailleurs, je tique, un peu, beaucoup, ENORMEMENT !

Parce qu’il y a toujours quelqu’un pour financer ce “gratuit”… en général, la prochaine hausse des prix. Jamais la baisse, même lorsque les économies d’échelle le permettraient.
Dans le commerce, on raisonne sur le long terme. Gratuit les deux premiers mois, payant plus lourds pour les clients qui restent, car le commerce ce n’est jamais “cadeau”. Les actionnaires ne sont pas philanthropes. :-)

Par chance, des philanthropes, on en trouve encore dans notre monde. Il paye, en temps, en énergie, en part de salaire. Les bloggeurs en sont. ;-)

Et je salue leur travail qui est, lui, un vrai cadeau.

Bien cordialement
Bernard Majour

#8 Pingback By teXtes » Blog Archive » Vendre ou donner ? On 11/3/2008 @ 23:42

[…] souvent ineptes, Pierre, faites quelque chose, c’est chez vous tout de même !) - Sur Internet Actu (nouveau design et nouvelles fonctionnalités pour le site) - Sur le blog des éditions […]

#9 Comment By Martin On 12/3/2008 @ 0:32

Très bon article, merci. Donc, l’expression “on n’a rien pour rien est obsolète”? Pas tout à fait, car on remarque plein de choses gratuites qui demandent des investissements pour obtenir quelque chose qui a vraiment une valeur. Il faut tout de même avouer que l’abondance de choses gratuites ou très accessibles a fait disparaître des freins économiques qui empêchaient des gens créatifs de laisser libre cours à leurs talents. Soyons prudents, car la gratuité est souvent récupérée par les Grands Commerciaux, comme c’est le cas dans le domaine des logiciels libres….

#10 Comment By Fubiz On 14/3/2008 @ 21:40

Article extrêmement intéressant. Et pleins d’idées!

#11 Pingback By Tommunication.com » Blog Archive » links for 2008-03-18 On 18/3/2008 @ 22:21

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#15 Pingback By Toc-Arts.blog » Blog Archive » Réflexion: la gratuité est elle l’avenir de l’économie ? On 11/4/2008 @ 9:39

#16 Comment By Hubert Guillaud On 21/4/2008 @ 13:03

[16] Francis Pisani a pris le temps de revenir sur les critiques des articles de Chris Anderson et Kevin Kelly. En revenant sur le coût humain de cette gratuité, de ce “tout disponible”… et en en soulignant les limites.

#17 Comment By BUON On 6/5/2008 @ 9:16

Et son livre, va t’il être gratuit?

Comment va t’il le rentabiliser?

Va t’il être diffusé seulement sur Internet sous forme d’e-book de coût de diffusion nul?

#18 Comment By aurelscorp On 28/6/2008 @ 13:38

Je sais au moins une chose JAMAIS on ne vous paiera le loyer gratuitement (financement publicitaire).
Donc utiliser ses bénéfices actuels s’ils le permettent pour investir dans l’immobilier est une bonne chose.

#19 Pingback By La gratuité est elle l’avenir de l’économie ? | CodaBlog On 23/10/2008 @ 14:55

[…] en savoir plus, je vous conseille de lire l’excellent article d’Internet Actu qui a inspiré ce billet,  lui même issu de la revue Wired. Le livre de Chris Anderson, […]

#20 Comment By guillaume On 14/12/2008 @ 21:35

Bonjour
j ai adoré l article et je pensai que le gout du tout gratuit sur internet etait franco français mais en faite non!!!

Mais cette façon de penser et de faire va inévitablement bouleverser l economie et surtout l industrie (qui produit les biens de consommations) donc ma question est: comment le marché réel va t il se transformer?

Va t on devoir repenser notre model économique ou l argent était roi?

Sachant que ces biens, ces services qui sont aujourd hui payant (et font vivre des commercants des ouvriers…..) tendent a devenir gratuit; comment va etre vécu cette transformation pour les ménage?
Ou meme pour les pays qui gagne de l argent grace aux taxes(deja qu ils ont du mal a appliquer la loi sur le web avec les ventes sur ebay ou autre!)alors si tout devient gratuit on s en sort plus!

Dans ce sens j ai trouvé un site web assez incroyable qui repond parfaitement au tout gratuit et au web participatif.Personnellement en ces temps d incertitudes (pour mon emploi mes economies…)je savais pas trop comment faire pour faire des cadeaux a ma famille et ca a etait une solution pour payer vraiment moins cher mes achats.

Le site vend des produits de facon tout a fait normal comme n importe qu elle boutitique online le ferai mais aussi de maniere un peu particuliere.
Je m explique la vente se fait sous forme d enchere mais a la baisse
les clients achetent des credits et avec l aide de la communauté le prix baisse.
Leur tutoriel est pas top donc je vous conseil le blog c est beaucoup mieu expliqué:http://dibnshop.blogspot.com/

#21 Pingback By Hadopi : les petits plats dans les grands « DLog (supplt à www.lahary.fr/pro) On 13/3/2009 @ 0:14

[…] celle des contenus. Car la gratuité, qui est aussi une figure de l’économie marchande, brillamment analysée par Chris Anderson, n’est pas celle des ordinateurs et des abonnements à Internet : le consentement à payer […]

#22 Pingback By Gratuité des bibliothèques… et du reste « DLog (supplt à www.lahary.fr/pro) On 16/3/2009 @ 7:19

[…] par certain, une figure de l’économie marchande, comme le montrent, chacun à leur façon, Chris Anderson ou Olivier […]


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[1] La gratuité est l’avenir de l’économie: http://www.wired.com/techbiz/it/magazine/16-03/ff_free
[2] blog: http://www.longtail.com/
[3] Gratuit par Chris Anderson: http://www.wired.com/techbiz/it/magazine/16-03/ff_free
[4] loi de Moore: http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Moore
[5] coût du webmail: http://www.wired.com/techbiz/it/magazine/16-03/ff_free_webmail
[6] voire aussi celle que propose les chercheurs du laboratoire Sense d’Orange: http://www.internetactu.net/2008/03/07/les-modeles-d%e2%80%99affaires-du-web-20/
[7] Recaptcha: http://fr.wikipedia.org/wiki/ReCAPTCHA
[8] la technologie tend à devenir gratuite: http://www.kk.org/thetechnium/archives/2007/11/technology_want.php
[9] mieux que le gratuit: http://www.kk.org/thetechnium/archives/2008/01/better_than_fre.php
[10] traduction en français: http://www.biologeek.com/journal/index.php/mieux-que-gratuit-le-business-model-reinvente
[11] La copie gratuite par Kevin Kelly: http://www.kk.org/thetechnium/archives/2008/01/better_than_fre.php
[12] faudra donner pour vendre: http://zeroseconde.blogspot.com/2008/02/donner-pour-vendre.html
[13] travail réalisé par la Fing sur la musique: http://www.fing.org/jsp/fiche_pagelibre.jsp?STNAV=&RUBNAV=&CODE=18268119&LANGUE=0
8;RH=NP

[14] http://libertesinternets.wordpress.com/2008/03/08/un-personnage-virtuel-sur-second-life-consomme-autant-delectricite-quun-humain-reel-au-bresil/: http://libertesinternets.wordpress.com/2008/03/08/un-personnage-virtuel-sur-second-life-consomme-aut
ant-delectricite-quun-humain-reel-au-bresil/

[15] http://www.internetactu.net/2008/03/10/la-gratuite-est-elle-lavenir-de-leconomie/: http://www.internetactu.net/2008/03/10/la-gratuite-est-elle-lavenir-de-leconomie/
[16] Francis Pisani a pris le temps: http://pisani.blog.lemonde.fr/2008/04/05/gratuit-danger/

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