Le domaine public en partage ? (A propos de l’affaire Wikipédia c. National Portrait Gallery)
J’ai déjà eu l’occasion d’en dire deux mots dans les Eclats de S.I.Lex (ici, là ou là), mais l’affaire qui oppose en ce moment Wikipédia à la National Portrait Gallery paraît suffisamment importante pour mériter un commentaire plus développé. Notamment parce qu’elle illustre parfaitement les contradictions qui se font jour à propos de la diffusion du domaine public à l’heure de la numérisation.
Revenons d’abord rapidement sur les faits. Le mois de mars dernier, un contributeur américain de l’encyclopédie coopérative, Derrick Coetzee, aurait “aspiré” quelques 3000 images numérisées par la National Portrait Gallery, un musée public de Londres pour les charger sur Wikipédia. Son but : “libérer” ces œuvres et dénoncer les pratiques du musée qui revendique un copyright sur les images, alors même qu’elles appartiennent toutes au domaine public.
Depuis, les choses se sont envenimées puisque les avocats de la NPG ont adressé un courrier à la Wikimédia Fondation l’enjoignant sous peine de poursuites de retirer ces contenus. La galerie appuie cette prétention en revendiquant explicitement un copyright, c’est-à-dire un droit de propriété intellectuelle sur les images qu’elle a produites. Wikimedia n’a visiblement pas l’intention d’obtempérer si l’on en juge la teneur de la réponse que l’on peut trouver sur son blog (voir aussi ici pour une traduction en français) :
La Wikimedia Foundation comprend les contraintes budgétaires des institutions culturelles ayant pour but de préserver et maintenir leurs services au public. Mais si ces contraintes aboutissent à cadenasser et limiter sévèrement l’accès à leur contenu au lieu d’en favoriser la mise à disposition au plus grand nombre, cela nous amène à contester la mission de ces institutions éducatives. Quoi qu’il en soit, il est difficile de prouver que l’exclusion de contenus tombés dans le domaine public d’une encyclopédie libre à but non lucratif, serve l’intérêt général.
Pour l’heure, cette galerie d’images est toujours en ligne sur Wikimedia Commons (si vous aimez la peinture,elle vaut vraiment le coup d’oeil) et il est fort possible que l’affaire aboutisse à des poursuites en justice intentées par le musée anglais à l’encontre de Coetzee et de Wikimédia. La réaction de la fondation est cependant tout à fait cohérente du point de vue de sa politique vis-à-vis du statut juridique du domaine public, que j’ai déjà eue l’occasion d’évoquer dans S.I.Lex.
La position officielle de la Fondation Wikimedia est que « les représentations fidèles des œuvres d’art du domaine public en deux dimensions sont dans le domaine public et les exigences contraires sont une attaque contre le concept même de domaine public ».
Les choses sont donc claires : Wikimédia ne reconnaît pas la valeur juridique des restrictions à la réutilisation reposant sur le copyright que les institutions culturelles peuvent apposer sur les œuvres du domaine public qu’elles numérisent. La position officielle indique par ailleurs que “si nous sommes sérieusement attaqués sur le plan légal, nous mènerons une réflexion sérieuse en interne pour défendre notre position et la porter sur la place publique“. Ce qui semble être aujourd’hui le cas …
Juridiquement, plusieurs commentaires indiquent que la National Portrait Gallery peut s’appuyer sur les dispositions du droit anglais pour revendiquer valablement un droit d’auteur du simple fait d’avoir numérisé une œuvre du domaine public. Cela peut paraître contestable, mais le droit anglais fonctionne sur des principes différents de notre droit d’auteur, notamment vis-à-vis de l’exigence d’originalité. En droit anglais, ce n’est pas tant l’originalité qui déclenche la protection par le droit d’auteur que ce que l’on appelle le “sweat of the brow” (l’huile de coude !), c’est-à-dire le simple fait qu’une production ait nécessité une certaine quantité de labeur, la mise en oeuvre de compétences et de savoir-faire. Le problème, c’est que Derrick Coetzee a aspiré les œuvres depuis le sol américain et que les serveurs de Wikipédia sont implantés aux Etats-Unis : l’affaire pourrait donc vraisemblablement se trancher en justice sur la base du droit américain. Et là les choses sont différentes : depuis 1999, la jurisprudence (Bridgeman Art Library v. Corel Corporation) considère que les reproductions fidèles d’images du domaine public ne peuvent pas être protégées par le copyright (voir ce billet sur le site de Creative Commons International qui donne plus de précisions sur le domaine public en droit américain). La bataille en justice promet donc d’être complexe, indécise … et passionnante !
Il faut dire qu’aux Etats-Unis, la question du domaine public est très sensible, notamment depuis qu’un grand combat judiciaire a été mené dans les années 90 pour dénoncer l’extension constante de la durée des droits (voir notamment l’affaire Eldred v. Ashcroft, au cours de laquelle s’est illustrée un avocat qui a fait parler de lui depuis, Lawrence Lessig, l’un des pères des licences Creative Commons). Depuis, les partisans de la Free Culture n’ont de cesse de dénoncer ce qu’ils appellent les pratiques de Copyfraud : la tendance à faire renaître des restrictions d’usages en s’appuyant sans légitimité sur le copyright …
Et en France, me direz-vous ? Si l’on consulte les fiches sur la numérisation du patrimoine sur le site du Ministère de la Culture, la réponse paraît claire au premier abord :
Les opérations de numérisation de documents ne confèrent à la bibliothèque aucun droit de propriété littéraire et artistique sur les oeuvres ainsi reproduites.
Et c’est logique, puisqu’en droit français, une création ne peut bénéficier de la protection du droit d’auteur que si elle est originale, c’est-à-dire, si elle “porte l’empreinte de la personnalité” de son auteur selon la jurisprudence (voir ici pour une analyse de la différence avec la conception anglaise du “Sweat of the Brow“). On voit mal comment le passage dans un scanner pourrait donner à un fichier numérique l’empreinte de la personnalité du bibliothécaire qui a appuyé sur le bouton ! Numériser ne crée pas une nouvelle œuvre.
Sauf que ce n’est pas aussi simple (évidemment), car le droit d’auteur n’est pas le seul terrain juridique sur lequel une institution publique puisse se placer pour imposer des restrictions à la réutilisation d’une œuvre numérisée. C’est d’ailleurs ce qui est nettement ressorti de la journée d’étude du 4 juin dernier organisée par l’IABD au CNAM “Numériser les œuvres du domaine public, et après ?”(voir ici pour le compte-rendu). Plusieurs juristes invités à se prononcer sur la question ont montré que d’autres fondements pouvaient être utilisés par les institutions publiques :
1) Le droit sui generis des bases de données (loi du 1er juillet 1998)
2) Le droit de réutilisation des données publiques (loi
du 6 janvier 1978 et ordonnance
du 7 juin 2005)
3) Le droit de la domanialité publique (Code
Général de la Propriété des Personnes Publiques)
Le problème, c’est que si ces trois fondements sont théoriquement applicables aux œuvres numérisés par les institutions culturelles, il règne en réalité un très grand flou juridique sur leur portée réelle. Et honnêtement si un établissement français subissait la même mésaventure que la National Portrait Gallery, je mets au défi quiconque de prédire quelle pourrait être la réaction des juges français. En attendant, les institutions culturelles sont renvoyées à leurs propres décisions et à leurs responsabilités.
Or de ce point de vue, je me suis livré à une étude systématique des mentions légales de plus de 120 bibliothèques numériques en France qui diffusent des oeuvres du domaine public et j’ai pu constater que ces établissements imposaient dans leur très grande majorité des restrictions fortes à la réutilisation des données. Je pense que les quelques chiffres qui suivent parlent d’eux-mêmes :
- Plus des deux-tiers des bibliothèques françaises revendiquent un droit de propriété intellectuelle sur les documents du domaine public qu’elles diffusent
- Plus de 80% d’entre elles interdisent toute forme de réutilisation en ligne, y compris à des fins non commerciales
- Rares sont les établissements à autoriser les usages pédagogiques et de recherche
- Un tiers des bibliothèques n’ont pas défini de mention légale pour leurs bibliothèques numériques, laissant leurs usagers sans indication sur leur politique.
- Plus de deux
tiers des établissements français ont une mention plus restrictive que celle
de Google Book Search …
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’une vraie réflexion doit être conduite au niveau des bibliothèques françaises sur la question de la réutilisation des œuvres du domaine public numérisées et c’est vraisemblablement la même chose au niveau des archives et des musées. Je tiens à préciser que je ne cherche à accuser ni à dénoncer personne. Je fais juste remarquer qu’apposer brutalement un copyright sur les documents qu’on diffuse 1) est certainement sans valeur en justice en cas d’abus 2) bloque toute une série d’usages parfaitement légitimes (pédagogiques, recherche) 3) peut nuire à l’image de l’établissement et l’exposer à des réactions du type de celle de Derrick Coetzee, avec des conséquences désastreuses !
Plutôt que d’attendre qu’une affaire de ce genre n’éclate en France, il est peut-être possible de chercher des solutions médianes par le biais de la concertation et de la coopération. Oui, la numérisation coûte cher. Oui, il est légitime qu’une institution culturelle puisse soumettre la réutilisation des données qu’elle diffuse à des conditions, voire même fixer des tarifs en cas de réutilisation à des fins commerciales. Mais cela doit se faire de manière raisonnée, en ne perdant pas de vue que la réutilisation constitue un enjeu majeur des années à venir. Il est fini le temps où l’on pouvait se contenter de mettre en ligne des œuvres en considérant que c’était la fin du processus de numérisation. A présent, une nouvelle étape commence sur la Toile, plus importante encore, qui est celle de la dissémination et de l’appropriation par les usagers des documents dans d’autres contextes. Et l’évolution d’internet fait émerger un besoin croissant de matériaux réutilisables dans des conditions fluides pour alimenter des espaces perpétuellement à la recherche de contenus: sites, blogs, wikis, plateformes de partage, réseaux sociaux … et tout ce qui viendra demain !
Le numérique constitue une chance incroyable pour le domaine public de renaître à travers de nouvelles créations qui le sortent de sa “torpeur” muséale. Et des partenariats féconds peuvent naître dans cet esprit entre les institutions publiques et les acteurs de la Culture Libre. On pense bien sûr au programme Flickr The Commons auquel participent plusieurs bibliothèques prestigieuses (en France, la BM de Toulouse). Wikimédia n’est d’ailleurs pas en reste avec des partenariats en Allemagne qui ont déjà permis le versement dans Wikicommons de 250 000 photographies de la Deutsche Fotothek ou de 100 000 documents des BundesAachiv. Et dans le cadre du projet Wikipédia Loves Arts, d’autres initiatives sont en cours avec plusieurs grands musées aux Etats-Unis ou en Hollande, pour permettre notamment à des bénévoles d’aller eux-mêmes photographier des œuvres pour enrichir ensuite Wikipédia. Comme quoi certains choisissent de coopérer avec Wikimédia plutôt que de l’attaquer en justice et c’est certainement plus intelligent !
Mais l’action de la National Portrait Gallery aura peut-être le mérite de clarifier les choses d’un point de vue juridique. Elle produira peut-être aussi un effet d’électrochoc pour inciter les acteurs culturels à faire preuve de plus d’imagination et d’inventivité dans la mise en valeur de leurs collections numériques. Car ne nous y trompons pas : les utilisateurs sauront faire leur choix au final et aller vers les réservoirs de documents numérisés les plus facilement réutilisables. Et pour l’instant ceux-ci se trouvent largement plus du côté des projets privés de numérisation (Projet Gutenberg, Wikisource, Flickr The Commons, Open Content Alliance/Internet Archive) que des projets publics. Situation paradoxale, non ?
Une dernière remarque : on en vient parfois à se demander si la numérisation ne va pas finir par produire plus de mal que de bien. En passant sous forme numérique, le domaine public ne se libère des entraves physiques que pour mieux faire l’objet de stratagèmes économiques. Dernier exemple en date: les énormes accords passés par Google avec Barnes & Noble et Sony pour leur fournir des centaines de milliers d’œuvres libres de droits (500 000 pour B&N et 1 million pour Sony !) numérisés par ses soins à partir des collections des bibliothèques partenaires, afin d’étoffer leurs offres d’e-books. A priori, ces arrangement peuvent paraître une bonne chose pour la diffusion du patrimoine, puisqu’il est annoncé que les e-books seront mis gratuitement à disposition des utilisateurs. Mais on ne sait rien encore des contreparties exigées par Google (pour l’instant trop heureux de torpiller par ce biais Amazon et son Kindle, mais demain ?) et surtout, il a été révélé que Barnes & Noble fournissait certes gratuitement les livres du domaine public, mais truffés de DRM comme s’ils étaient encore couverts par des droits d’auteur … Ce qui à mon sens est encore pire que s’ils étaient payants !
Comme on est loin de l’idée d’offrir le domaine public en partage !
UPDATE du 31/07/09 : je viens de repérer une nouvelle affaire à propos d’images chargées dans Wikipédia. Il s’agit cette fois des … taches d’encre du fameux test de Rorschach. Elles sont bien tombées dans le domaine public (Rorschah mort en 1922 … et puis une tache est-elle une œuvre ? Remarquez depuis Pollock !), mais la communauté des psys s’oppose à leurs mise en ligne pour d’obscures raisons para-scientifiques et l’éditeur du livre de Rorschah (lui aussi dans le domaine public) s’apprête à porter plainte contre Wikimédia ! Pour des raisons très scientifiques bien sûr … sans aucun rapport avec la défense de bas intérêts économiques … une affaire qui risque de faire tache !
25 commentaires »
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Merci pour cet article !
Un jour il se trouvera bien des juristes pour nous expliquer qu’il faut payer l’air que nous respirons !
Mémoire de SilenceCommentaire par Memoire de Silence | 31 juillet 2009
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Il y a une réaction que je trouve intéressante : celle de la British Association of Picture Libraries and Agencies.
Son directeur a décidé de se ranger aux cotés de la National Portrait Gallery (contre Wikipedia, donc) et s’explique en partie en disant ceci [1, je traduis] : « [...] ils ne veulent pas restreindre l’accès au public, mais revendiquer la protection que la loi leur donne envers leurs intérêts commerciaux. »
Ça a le mérite d’être clair en terme de motivations.
Sinon, vous dites : « Oui, il est légitime qu’une institution culturelle puisse soumettre la réutilisation des données qu’elle diffuse à des conditions, voire même fixer des tarifs en cas de réutilisation à des fins commerciales. »
Personnellement, je trouve que ça se discute. L’intérêt supérieur du peuple, vis à vis de l’accès à la culture, n’est peut-être pas dans le verrouillage continue de l’information pour prétextes commerciaux. Si aujourd’hui on autorise les numériseurs à s’approprier un bien public qu’ils sont censés diffuser, je ne vois pas ce qui demain les empêcherais de continuer à s’approprier le domaine public sous prétexte d’une conversion de format, par exemple.
Il est peut-être temps de constater que la logique de verrouillage n’est pas la seule voie possible à l’amélioration de la société. Les projets alternatifs de numérisations et plus généralement les mouvements de la culture libre montrent que le plus important n’est pas forcément de se faire du blé, mais de fluidifier les échanges d’information. La réutilisation non-commerciale, c’est bien, mais ça reste une limitation alors qu’on pourrait sans doute créer plus de valeur sans.
[1] http://www.bjp-online.com/public/showPage.html?page=866109 : « As we can see from the NPG case, they do not want to restrict access to the public, but to assert the protection the law provides for their commercial interests. »
Commentaire par nojhan | 31 juillet 2009
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“On touche avec les yeux!”
Monétiser les photons, voilà une sérieuse innovation pour les musées…Déjà que les DSI revendiquent un monopole sur les électrons!
Commentaire par Alain Pierrot | 31 juillet 2009
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@calimaq Bien d’accord, c’est pour cela que je râle sur la courte vue qui voudrait que le plus important est de garantir une source de revenus utopique. La question devrait plutôt être : comment trouver des sources de financement qui profitent à la société, avant de profiter à un organisme public en particulier. C’est évidemment un débat plus général et plus difficile à mener, d’autant plus que la pratique montre que les institutions publiques ont toujours du mal à faire bouger leurs lignes.
Je trouve donc plutôt salvateur que des organismes tiers ruent dans les brancards et s’attaquent aux vieilles idées, c’est parfois une manière plus efficace de faire bouger les choses plutôt que d’attendre que les gens impliqués ouvrent les yeux.
Par exemple, depuis combien d’année voit-on des alarmes se tirer en tous sens pour prévenir l’industrie du livre ? Combien de colloques, de conférences, de tables rondes et autres réunions collaboratives en 5 ans ? Pour quels progrès ? Maintenant c’est trop tard, Google a investit le marché du domaine public pendant qu’en europe on peine à aligner trois sites web de cataloguage !
Pour prendre un autre exemple, il faut songer aux instituts Allemands (undesarchiv et la Deutsche Fotothek) qui ont mis des numérisations basses résolutions en ligne via Wikimedia Commons. L’argument du bon sens, employé ici par la NPG, affirme que c’est une mauvaise idée car cela créé un manque à gagner. Pourtant, la pratique montre que les vents de produits autour de ces images (impressions, format haute résolution) ont augmentés suite à la mise en ligne. Cela prouve que l’idée « diffusion libre = perte sèche » est un cliché irrationnel.
Encore un autre exemple est la tendance générale des musées à communiquer sur le fait qu’ils mettent en place des accès gratuits. Or, il est probable qu’ils auraient plus à gagner à maintenir des accès payants mais à vraiment diffuser leurs contenus numériques. J’ai parfois l’impression que le mythe du malintentionné (sur internet !) qui gagne un maximum d’argent sans rien verser au musée est pris plus au sérieux que la réalité tangible des problèmes d’accès à la culture du grand public.
Bref, le problème à mon sens est qu’il faut arriver à casser les mythes existants (tout comme les modes passagères). Or, cela prend souvent trop de temps par rapport aux évolutions des usages et les personnes impliqués tendent à refuser de changer tant qu’ils ne sont pas au pied du mur. Que faire ?
Commentaire par nojhan | 31 juillet 2009
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Excellent article, merci. (Et commentaires de qualité).
A propos du test de Rorschach et de Wikipédia, regardez cette image,qu’y voyez vous ?
http://img20.xooimage.com/files/0/a/b/rorschach-117febb.jpg
Si vous y voyez un contributeur de Wikipédia ajoutant une image à un article tandis qu’un autre l’enlève, vous êtes sur la bonne piste, la querelle fait rage.
Lire par exemple ici
http://www.ecrans.fr/Quand-vous-regardez-Wikipedia-que,7751.htmlCommentaire par Jim89 | 31 juillet 2009
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Bravo pour votre article !
Je vais de ce pas relayer (et mettre un joli portrait pour l’oeuvre du jour de http://unjouruneoeuvre.eu)/Commentaire par Alexis Monville | 31 juillet 2009
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[...] Cet article est à lire : http://scinfolex.wordpress.com/2009/07/30/le-domaine-public-en-partage-a-propos-de-laffaire-wikipedi... [...]
Ping par Alexis Monville » La culture du domaine public | 31 juillet 2009
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Question :
Que voyez-vous dans cette image ?
Réponse :
Je vois des pirates, tout plein de pirates…
Des hordes de pirates qui veulent me voler ma propriété intellectuelle, me prendre mes idées que j’ai eu (en premier).Au voleur, au voleur, à l’assassin, au meurtrier. Justice, juste Ciel. Je suis perdu, je suis assassiné, on m’a coupé la gorge, on m’a dérobé…
C’est grave docteur ?
Commentaire par DRM | 1 août 2009
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Il y a une logique dans ce système, c’est indéniable. La prochaine étape, c’est quand Robert et Larousse demanderont des royalties pour l’utilisation des mots inclus dans leurs dictionnaires. (Je dépose cette idée afin que Larousse, Robert et les autres me payent chaque fois qu’ils la mettront en pratique. Non mais!)
Commentaire par lvzor | 1 août 2009
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Bonjour, je viens de lire un article excellent, et des commentaires qui font avancer le débat. Je n’ai pas d’idée nouvelle à apporter, copyright à la clé )
Non, je viens juste casser les pieds de Calimaq…
Dans le test de Rorschach, ce sont des taches (sans circonflexe), et j’ai estimé que ma tâche (mon travail) de l’instant était de vous le faire observer…
Cela dit, l’idée de “Copyfraud Awards” me paraît excellente…
Commentaire par Alexandria | 1 août 2009
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En France, même sur le terrain du droit d’auteur, le statut des reproductions fidèles d’œuvres dans le domaine public n’est pas complètement clair. J’ai compilé quelques références à ce sujet ici :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Utilisateur:Jastrow/PD-artCommentaire par Jastrow | 1 août 2009
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http://research.microsoft.com/en-us/um/people/dcoetzee/
Marrant ce garçon, activiste de Wikipedia qui gagne sa croûte dans une boîte qui protège bien son droit de copie.
Cela dit, si les images sont disponibles sur le serveur de la galerie, je ne vois pas bien l’intérêt de les replacer ailleurs, à moins que la fondation Wikichose se lance dans une activité réelle de conservation de documents anciens, créant des emplois, contribuant à la vie sociale.
On peut acheter des illustrations à la NPG, pour un prix raisonnable, et ainsi contribuer à leur pérennité. La NPG pourrait toutefois offrir en ligne gratuitement des versions basse résolution de ces documents, à des fins d’illustration.
Commentaire par Maniette | 2 août 2009
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Ah ! la rente d’un ayant droit ! le rêve ! Je pense pour ma part qu’il y a effectivement les méchants d’un côté et les bons de l’autre, car tout ceci procède d’une intention idéologogique.
Dire ‘conserver les tableaux a un coût’ comme unique argument revient a tirer une croix sur la notion de gratuité et de service public, philosophiquement, politiquement et juridiquement.
La tâche d’un musée depuis l’aube des temps est de conserver ses oeuvres, et ils y arrivaient très bien alors qu’internet n’existait pas. Point final.
Il y en a beaucoup pour taper sur internet, et peu sur les coupes budgétaires des gouvernements libéraux.
Commentaire par Zadig | 2 août 2009
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Il manque la fin de votre billet, avec lequel je suis évidemment d’accord
Sinon, il y a aussi la question connexe des photos d’objets des collections réalisées par des tiers, qui nage dans un certain flou.
Commentaire par Jastrow | 2 août 2009
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D’après votre article, il semble dangereux de s’investir dans des projets montrant des images d’oeuvres publics comme le fait Wikipedia.
Le plus simple ne serait-il pas de faire héberger l’ensemble des données dans un pays plus sûr “légalement parlant” et si nécessaire de faire “déménager l’organisation qui la gère” ?
Commentaire par PetitTux | 2 août 2009