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La prochaine révolution ?
Faites-la vous même !
Posted By Jean-Marc Manach On 26/10/2010 @ 7:52 In Articles,
Communautés, Coopération, Economie et marchés, Innovation,
RD, Rfid, Usages | 4 Comments
“Dans la prochaine révolution industrielle,
les atomes seront les nouveaux bits [1]“
En
janvier 2010, Chris Anderson, rédacteur en chef de Wired et auteur de La longue traîne [2], tentait ainsi de résumer la révolution en cours du Do It Yourself [3] (DIY,
Faites-le vous même, en français). Après avoir considérablement contribué à
développer, et démocratiser, ce que l’on appelait au siècle dernier la “micro-informatique“,
puis l’internet, hackers et bidouilleurs s’attèlent aujourd’hui à la
fabrication et au développement de nouveaux objets, “libres“.
[4]Chris
Anderson évoque ainsi la Rally Fighter [5], la
première voiture de course “open source” (ses spécifications sont “libres“),
développée de façon communautaire, en mode “crowdsourcing [6]” (du nom donné au fait d’utiliser la créativité, l’intelligence
et le savoir-faire d’un grand nombre d’internautes).
Pour
lui, c’est une véritable révolution, non seulement industrielle, mais également
dans le rapport que l’on entretient avec les technologies, les objets. Pour
Marten Mickos, ex-PDG de MySQL, cette révolution porte encore bien plus sur ce
que peuvent faire les êtres humains entre-eux, dès lors qu’ils se mettent en
réseau :
“Auparavant,
les gens collaboraient dans leurs villages. Aujourd’hui, le village, c’est la
planète. Ca a débuté avec le développement de logiciels libres et open source,
mais c’était une pure coïncidence : les développeurs de logiciels ont été les
premiers êtres humains à véritablement embrasser l’internet.
N’importe
quel autre groupe peut aujourd’hui connaître de tels bouleversements : on
commence à le voir avec des journalistes, chercheurs, hommes politiques,
professionnels de la santé, et aujourd’hui avec des fabriquants de voiture…”
Dans
les années 50, l’expression Do It Yourself était utilisée pour qualifier ceux
qui ne voulaient pas se contenter de consommer, mais également d’améliorer ce qu’ils avaient acheté (maison, voiture et
autres biens de consommation).
Dans
les années 60-70, l’essor de la contre-culture et des mouvements de refus de la
société de consommation lui donnèrent une tournure plus politique, renouant
avec les valeurs anti-industrielles prônées par le “mouvement des arts et métiers [7]” de la fin du XIXe siècle (voir Houellebecq et les Fab Labs [8]).
Aujourd’hui,
le DYI est aussi un marché, et même une industrie : magasins, livres, émissions
de télévision et magazines de bricolage, jardinage, décoration, cuisine… à quoi
il faut rajouter, ces dernières années, le succès de places de marché comme etsy.com [9], qui
permet à ses utilisateurs de vendre les objets qu’ils ont fabriqué (et à
certains d’en faire leur métier).
La
démocratisation (et la baisse des prix) des technologies a fait exploser
l’offre et la demande de kits et composants permettant de créer ses propres robots [10], drônes [11] et
autres gadgets [12].
L’envol
des valeurs du “Libre” (logiciels libres et open source, creative
commons, réseaux sociaux et web 2.0) se traduit également aujourd’hui dans la
démultiplication des Tech Shops, HackerSpaces, Fab Labs [13]… lieux
physiques où hackers et bidouilleurs peuvent partager outils, composants et
compétences. A ce jour, on dénombre 45 FabLabs, dans 16 pays [14] (de Jalalabad [15] en Afghanistan à Medellin [16] en
Colombie en passant par le Kenya [17], les USA et les Pays-Bas), et près de 340 hackerspaces actifs, plus 259 autres en
préparation [18] :
Le
magazine Make [19], créé
par O’Reilly en 2005, et les Maker
Faire [20], lancés
dans la foulée pour réunir, et célébrer, les adeptes du DYI, constituent la
partie la plus visible du phénomène. Le nombre de sites web, de projets mais
également d’approches pratiques de la question est tel qu’il est impossible
d’en résumer la diversité.
On
peut, par contre, en proposer un bref tour d’horizon, augmenté de nombreuses
vidéos, afin de se faire une petite idée de ce qui est en train de se tramer,
en ce moment, dans les garages des hackers du XXIe siècle.
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Papas geeks [21], hackers décidant de modifier leurs matériel en profitant de
leurs compétences logicielles (voir Hackers et sans complexe [22]), universitaires créant des Fab Labs [23] pour apprendre aux gens à créer leurs matériels par eux-mêmes,
plutôt que d’avoir à les acheter… on est bien loin des bricoleurs du dimanche,
et plus proches des bidouilleurs de l’internet des objets [24], de ces néoObjets [25] du futur [26] qui
pourraient bien changer la nature [27] de nos objets, sinon de la société.
Le
phénomène commence d’ailleurs à se structurer, y compris d’un point de vue
théorique, avec notamment la rédaction d’une définition [28] de ce que peut et doit être un “matériel libre” (Open Source Hardware [29], en VO). Les projets, tout comme les objets, ne sont pas tous
stricto sensu “open source“,
mais la quasi-totalité proposent un mode d’emploi permettant de les
refabriquer, et de plus en plus nombreux sont ceux qui partagent toutes les
sources, schémas, firmware, logiciels, nomenclatures, listes de pièces,
dessins, manuels et modes d’emploi de sorte que tout un chacun puisse les
recréer, voir en commercialiser des projets dérivés, à la manière des logiciels
libres et open source.
En
2008, le magazine Make avait répertorié 60 projets [30] de matériel (hardware) “open
source“. Fin 2009, il en dénombrait 125, répartis en 19 catégories [31]. En 2010, il a arrêté de les compter.
On
y trouve bien évidemment des imprimantes 3D [32] permettant de créer toutes sortes de pièces et objets en
plastique, silicone ou epoxy, de la célèbre RepRap [33], conçue
pour pouvoir s’auto-répliquer jusqu’à la jolie petite MakerBot [34] (649$)
en passant par la luxueuse Fab@Home [35] (à
partir de 1950$ [36]), qui
entend “démocratiser
l’innovation“.
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A quoi servent-elles ? A créer
des petites pièces en plastique, coques ou socles d’iphone, briques et roues de
légo, circuits électroniques personnalisés, bracelets, petits jouets ou
personnages, pièges à souris [37] (qui ne tuent pas les souris), toutes sortes de petits gâteaux ou
chocolats (voir la galerie [38] de
Fab@Home), et même des auto-portraits en 3D [39]…
Arduino [40],
utilisé par des milliers d’artistes, ingénieurs, designers et passionnés
désireux de créer des objets ou environnements interactifs, indépendants,
reliés à des capteurs ou des ordinateurs, est probablement le projet le plus
avancé, c’est en tout cas le plus vendu (plus de 100 000 unités – à partir de
20$), et cloné [41],
entraînant également un certain nombre de projets dérivés [42] permettant d’y interfacer de la musique, une connexion internet
ou encore un signal GPS.
A
quoi ça sert ? A créer des interfaces
tactiles [43], jeux en 3D [44], petits robots [45], exosquelettes [46], imprimantes thermiques [47], des vitrines
interactives [48]
réagissant aux mouvements des passants, systèmes permettant d’alerter [49] les
clients de ce que vient de cuire un boulanger, robots serveurs [50] dotés
de capteurs afin d’ajuster le volume d’alcool à servir au taux d’alcoolémie des
clients, des chapeaux [51] interactifs vous punissant si vous ne souriez pas ou inspirés [52] du casque des Daft Punk, un jeu vidéo [53]
permettant de contrôler une vraie petite voiture sur un vrai circuit…
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Dans
le Top 40 [54] des
projets Arduino compilé par HacknMod, on trouve aussi toutes sortes d’objets
truffés de Leds, un capteur de pollution, une pédale “low teck” pour guitare
électrique, un piano de poche, un robot qui lit votre fil RSS, une machine à
café contrôlée par Wiimote, des drônes et voitures télécommandées, une harpe
laser (voir aussi cette liste de projets [55] sur le site d’Arduino).
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Les
objets DYI ont aussi parfois une dimension culturelle, sinon politique [56]. On connaît le TV-B-Gone [57], télécommande universelle dotée d’un seul bouton, le “OFF“. On peut l’acheter
tout fabriqué (25$), mais aussi en kit (22$, tout de même), tout comme Wave Bubble [58], un
brouilleur de téléphones portables, ou encore le BeDazzler [59], conçu pour se moquer des autorités américaines qui avaient
dépensé 1M$ pour concevoir une nouvelle arme non létale, le Dazzler, censée
rendre les gens malades grâce à des flashs lumineux. Sa réplique open source,
créée par l’incontournable Lady Ada [60] (qui
vend se qu’elle crée sur Adafruit [61]), a coûté moins de 250$…
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Le
DYI permet aussi de faire des économies d’énergie [62], qu’il s’agisse de jauger la charge d’électricité d’une batterie,
de fabriquer son propre chargeur USB pour téléphone portable ou lecteur MP3, ou
encore de communiquer, par téléphone, SMS ou twitter avec… des plantes vertes,
afin de savoir quand elles ont besoin d’eau, ou quand elles en ont trop (BotaniCalls [63] & GardenBot [64]).
De
son côté, le projet re:farm the city [65] s’est donné pour mission de fournir logiciels et matériels libres
aux “fermiers des villes”
afin de promouvoir l’auto-production locale, et l’agriculture bio, en milieu
urbain.
La
culture DYI étant essentiellement affaire de geeks, il était normal d’y
retrouver un certain nombre de jeux [66], plus ou moins électroniques, tel Drawdio [67], un
crayon qui joue de la musique lorsqu’on dessine, une “Brain Machine [68]” créée par Mitch Altman, l’inventeur de la TV-B-Gone, qui mixe
musique et flashs lumineux pour vous aider à méditer (existe aussi en version
toute prête : Trip Glasses [69]).
On
peut aussi trouver des modes d’emploi pour se fabriquer des vélos en bois [70], en bambou [71], électriques [72] ou dotés d’un sidecar [73], une machine à laver [74] open source fonctionnant à l’énergie solaire, une maison faite
avec 6 millions de bouteilles vides [75] (en 19 ans), des prothèses
open source [76], et
même un restaurant open source [77], lancé
au début du mois de juillet afin de “digérer
la culture libre de l’internet“, et qui a été pensé, fabriqué et
lancé à partir de modes d’emploi disponibles sur instructables.com [78], l’un des sites de référence de la culture DIY, avec make: [79], ou Thingiverse [80].
En
France, le /tmp/lab [81] et ses Hackers
Space Festivals [82] ont
redonné au terme “hacker”
sa connotation positive de bidouilleur de génie, et contribué à l’essor et à la
reconnaissance des hacklabs (à noter que son Plastic Hacker Space Festival [82] se tient du 29 au 31 octobre 2010).
Hackable:Devices [83], à la fois boutique en ligne de matériel libre, et communauté
fédérant 500 utilisateurs actifs (hackers, créateurs, fabricants,
investisseurs), s’est de son côté donné pour objectif de “libérer les appareils (pour) libérer
la créativité des hackers, leur donner autant de contrôle que possible afin
qu’ils ne perdent pas leur temps dans l’ingénierie inverse et se concentrent
sur la création pure“. MadeInFr.org [84], plus technique, veut de son côté regrouper les contributions de
bidouilleurs, électroniciens, et du “DIY
français.
Babozor,
dans sa Grotte du Barbu [85], contribue lui aussi à démocratiser le phénomène, expliquant que
l’on peut tout hacker, du métro
parisien [86] au
vieux PC , transformé en BarBQ [87] grâce à un caddie de supermarché, et qui passe allègrement des
nouvelles technologies au kitchen
hacking [88], pour
faire de la bière [89], un gâteau au chocolat sans four et de la crème au beurre à la
perceuse…
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Semageek [90], de son
côté, regorge d’infos et modes d’emploi permettant, notamment, de recycler une
vieille machine à écrire en clavier USB [91], de transformer une brosse à dent en robot [92], de modifier un téléphone portable pour démarrer [93] sa voiture à distance, de bricoler [94] voiture pour la piloter depuis un iPhone, de créer une veste interactive [95] permettant de “transformer
sa copine” en manette de jeux vidéos tout en la massant… ou de
relier un pour capteur de gaz à un kit Arduino pour changer de chaine [96] de TV “chaque
fois que vous pétez“.
Les
deux derniers exemples sont choisis à dessein : d’aucuns les considéreront
(avec raison) comme de mauvais goût. Mais là n’est pas la question : ces objets
modifiés, augmentés, hackés, détournés, l’ont été parce que les bidouilleurs en
avaient besoin, mieux : parce qu’ils en avaient envie, et que ça leur faisait
plaisir, même si ça ne sert à rien. Leurs bidouilles ne relèvent pas tant de
l’économie de marché (même si tous ces objets ont un coût) que d’une volonté
d’indépendance, et de s’amuser.
A
l’ère de la bidouillabilité [97], définie par Tristan Nitot comme la “capacité – pour un objet technique ou un outil – à être
détourné de sa fonction première en vue d’essayer de lui trouver de nouveaux
usages“, la profusion de projets, et d’objets, issus de la culture
DIY, et des valeurs des hackers, dessine un Nouveau Monde où, à la manière des
transformations à l’oeuvre dans le web 2.0, de nouveaux modèles économiques émergent,
et qui reposent, non pas sur la “vente”
d’un produit, mais sur la “participation”
à son élaboration, création, fabrication, modification…
On
a coutume de décrire les créateurs de startups sous le
forme de jeunes geeks équipés de portables, dans une chambre d’étudiant ou un
garage. L’image vaut aussi aujourd’hui pour ceux qui vont bouleverser
l’industrie, la création et la distribution de produits physiques. Des machines
industrielles qui coûtaient auparavant plusieurs centaines de milliers de dollars
peuvent aujourd’hui être achetées pour quelques milliers, voire fabriquées pour
quelques centaines seulement.
Comme
le souligne Chris Anderson, “n’importe
quel garage est une usine high tech potentielle. Marx aurait été content“.
Je ne sais si Marx l’aurait vraiment été, mais Anderson l’est très
certainement. DIY Drones [11], un portail communautaire qu’il a lancé afin de développer des
drônes pour pas cher, a généré un chiffre d’affaires de 250 000 dollars la
première année, les 2/3 à l’export, et il espère atteindre le million d’ici
trois ans.
Ses
principaux concurrents ? Lockheed Martin et Boeing, dont il divise les coûts
technologiques par 10, essentiellement en économisant sur les brevets et la
propriété intellectuelle, en crowdsourçant la recherche et développement, tout
en s’affranchissant de la bureaucratie, des commerciaux, communicants, bureaux,
usines… la production des étant externalisée dans un TechShop du Colorado.
Dans
son article sur ce qu’il qualifie de “nouvelle révolution industrielle [1], Chris Anderson résume la situation d’une phrase : “si ces 10 dernières années ont
permis la découverte et l’émergence, sur le web, de nouveaux modèles sociaux
post-institutionnels, les 10 prochaines années les verront s’appliquer dans le
monde réel” :
“L’internet
a démocratisé la publication, la diffusion et la communication, ce qui a eu
pour conséquence d’accroître de façon massive le degré de participation et de
participants dans le monde digital -la longue traîne des bits.
La
même chose est en train de se produire en terme de
fabrication – la longue traîne des objets. Le web n’était qu’une démonstration
de faisabilité (proof of concept [98], en VO). Maintenant, la révolution va aussi toucher le monde
réel.”
Cette
façon de créer, en réseau, en partageant avec les autres méthodes, schémas et
réalisations, sur le modèle des logiciels libres et open source (voir La cathédrale et le bazar [99]), procèdent aussi de cette démocratisation de l’innovation
évoquée par Eric von Hippel, pour qui “il y a 2 à 3 fois plus d’innovations de la
part des consommateurs qu’il n’y en a dans l’industrie [100]“.
En
attendant de connaître la portée d’une telle “révolution“, et des
créations (d’objets, mais également d’entreprises) qu’elle entraînera, on voit
bien bien que désormais, après la nature (le jardinage), le bricolage (objets
réels), le numérique (données et programmes), voici venu le temps des objets
hybrides, à la fois réels (voire biologiques) et numériques.
Tout
cela reste encore un peu technique, mais c’était aussi ce que l’on disait, dans
les années 90, quand des myriades d’internautes ont commencé à créer leurs
propres sites web, sans formation ni école, mais en bidouillant à partir de ce
que les autres avaient fait. La question reste de savoir si, tout comme on est
passé du langage HTML 1.0 [101] aux
technologies et usages du web 2.0 [102], le DYI
dépassera le seul stade de la “bidouille” pour accéder au grand public
et permettre aux gens de se réapproprier les objets, de les améliorer, de les
partager aussi.
C’est
tout l’enjeu du Web² [103], ce “web
à la puissance 2” qui, après avoir déplacé les utilisateurs au coeur du
système (le Web 2.0), veut exploiter l’intelligence collective des capteurs et
des données. La question est donc aussi de savoir si on fera de cet ”internet des objets [24]” un ”internet du peuple” [104].
& rendez-vous au Plastic Hacker Space Festival [82], au /tmp/lab à Vitry sur Seine, du 29 au
31 octobre 2010, ou encore au make
art [105],
festival des arts et technologies libres, du 4 au 7 novembre 2010 à Poitiers.
Voir aussi l’excellente présentation de Jean-Michel Cornu sur La fabrication numerique [106] :
Ainsi
que, sur Internet Actu :
Hackers et sans complexe [22]
FabLabs : refabriquer le monde [23]
Les enjeux de la fabrication personnelle [107]Eric von Hippel : il y a 2 à 3 fois plus
d’innovations de la part des consommateurs qu’il n’y en a dans l’industrie [100]
4 Comments To "La prochaine révolution ?
Faites-la vous même !"
#1 Comment By Yannig Roth On 26/10/2010 @ 8:16
Merci
beaucoup pour ce tour d’horizon très complet. Le Rally Fighter fait partie du
projet Local Motors ( [108], et
il y a d’autres voitures en projet: [109] je ne sais pas où ça en
est aujourd’hui… Quelqu’un a des informations là-dessus ?
#2 Comment By Semageek On 26/10/2010 @ 22:02
Merci
pour la citation, ainsi que pour cette concentré de
DIY.
#3 Comment By Transports du Futur On
26/10/2010 @ 22:23
Merci
pour cette vision très large d’exemples et de visions (que je partage). Pour
les voitures, il y a également le projet c’mm’n en hollande et le projet plus
“intermédiaire” de Fiat au Brésil qui intègre des idées venant des utilisateurs
dans des produits industriels. Je suis toujours à la recherche d’exemple dans
le secteur des transports …
Pour moi, le véhicule électrique offre ici son principal potentiel : à part la
batterie, il s’agit d’une machine à laver ce qui devrait d’ici qq années,
vraissemblablement en Chine ou en Inde, permettre de bricoler au sens noble des
VE légers, donc efficaces, simples, réparables et pas chers.
#4 Comment By serge On 27/10/2010 @ 15:30
Excellent
article, qui permet surtout de se rendre compte du type de societe a laquelle
contribuent et aspirent les hackers : la meme (bagnole, armes, jeux videos,
surveillance, manipulation biologique, etc.), mais en moins cher.
Le pire de tout cela etant certainement l’aura dont beneficient ces gens-la
aupres des mouvements contestataires et anti-capitalistes, comme si, sous
couvert de recyclage et d’economie d’energie, ils faisaient autre chose que
participer a la fuite en avant technolgique qu’il font
mine de contester.
Une bonne occasion pour lire ou relire l’article intraitable des amigos de
Ludd, “Les hackers et l’esprit du parasitisme”, ecrit il y a plus de 4 ans. [110]
Article printed from InternetActu.net: http://www.internetactu.net
URL to article: http://www.internetactu.net/2010/10/26/faites-le-vous-meme-mais-quoi-mais-tout/
URLs
in this post:
[1] Dans la prochaine révolution industrielle, les atomes seront
les nouveaux bits: http://www.wired.com/magazine/2010/01/ff_newrevolution/all/1
[2] La longue traîne: http://www.internetactu.net/2005/04/12/la-longue-traine/
[3] Do It Yourself:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Do_it_yourself
[4] Image: http://www.local-motors.com/rallyFighter.php?p=theCar&focus=wallpaper
[5] Rally Fighter: http://www.local-motors.com/rallyFighter.php
[6] crowdsourcing:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Crowdsourcing
[7] mouvement des arts et métiers: http://en.wikipedia.org/wiki/Arts_and_Crafts_movement
[8] Houellebecq et les Fab Labs: http://www.internetactu.net/2010/10/04/pdlt-houellebecq-et-les-fab-labs/
[9] etsy.com: http://etsy.com
[10] robots: http://www.pcmag.com/slideshow_viewer/0,1205,l%253D205318%2526a%253D205318%2526po%253D9,00.asp?p=n
[11] drônes: http://diydrones.com/
[12] gadgets: http://www.coolest-gadgets.com/category/diy-gadgets/
[13] Tech Shops, HackerSpaces, Fab Labs: http://fing.org/?-FabLab-Squared,139-
[14] 45 FabLabs, dans 16 pays: http://en.wikipedia.org/wiki/Fab_lab
[15] Jalalabad: http://www.fablab.af/
[16] Medellin: http://www.fablabcolombia.com/A-Cerca-ESP.html
[17] Kenya: http://www.fablab.co.ke/
[18] 340 hackerspaces actifs, plus 259 autres en préparation: http://hackerspaces.org/wiki/List_of_Hacker_Spaces
[19] Make: http://www.makezine.com/
[20] Maker Faire: http://www.makerfaire.com/
[21] Papas geeks: http://www.wired.com/geekdad/
[22] Hackers et sans complexe: http://www.internetactu.net/2008/06/20/hackers-et-sans-complexe/
[23] Fab Labs: http://www.internetactu.net/2010/07/15/fablabs-refabriquer-le-monde/
[24] internet des objets: http://www.internetactu.net/2009/05/07/repenser-linternet-des-objets-33-industrialiser-linternet-ou-internetiser-lindustrie/
[25] néoObjets: http://www.internetactu.net/2009/12/02/entretiens-du-nouveau-monde-industriel-concevoir-les-objets-de-demain/
[26] futur: http://www.internetactu.net/2010/07/13/concevoir-les-objets-du-futur/
[27] changer la nature: http://www.internetactu.net/2009/06/23/linternet-des-objets-va-t-il-changer-la-nature-des-objets/
[28] définition: http://www.lagrottedubarbu.com/2010/07/14/open-source-hardware-oshw-ebauche-de-definition-traduction/
[29] Open Source Hardware: http://en.wikipedia.org/wiki/Open_source_hardware
[30] 60 projets: http://blog.makezine.com/archive/2008/11/_draft_open_source_hardwa.html
[31] 125, répartis en 19 catégories: http://blog.makezine.com/archive/2009/12/open_source_hardware_2009_-_the_def.html
[32] imprimantes 3D: http://blog.makezine.com/archive/2009/12/3d_printing_and_fabrication_open_so.html
[33] RepRap: http://www.reprap.org/bin/view/Main/WebHome
[34] MakerBot: http://store.makerbot.com/
[35] Fab@Home: http://fabathome.org/wiki/index.php?title=Main_Page
[36] 1950$: http://www.nextfabstore.com/servlet/StoreFront
[37] pièges à souris: http://graphism.fr/quand-le-design-se-penche-sur-les-pieges-a-souris
[38] galerie: http://fabathome.org/wiki/index.php?title=Fab%40Home:Gallery
[39] auto-portraits en 3D: http://www.thingiverse.com/thing:749
[40] Arduino: http://www.arduino.cc/
[41] cloné: http://blog.makezine.com/archive/2009/12/arduino_open_source_hardware_2009_-.html
[42] projets dérivés: http://blog.makezine.com/archive/2009/12/arduino_shields_open_source_hardwar.html
[43] interfaces tactiles: http://vimeo.com/3187100
[44] jeux en 3D: http://vimeo.com/1383359
[45] petits robots: http://vimeo.com/2658223
[46] exosquelettes: http://vimeo.com/965417
[47] imprimantes thermiques: http://rabade.net/
[48] vitrines interactives: http://vimeo.com/8196236
[49] alerter: http://bakertweet.com/
[50] robots serveurs: http://vimeo.com/4551381
[51] chapeaux: http://vimeo.com/7283341
[52] inspirés: http://vimeo.com/2402904
[53] jeu vidéo: http://vimeo.com/9056286
[54] Top 40: http://hacknmod.com/hack/top-40-arduino-projects-of-the-web/
[55] liste de projets: http://www.arduino.cc/playground/Projects/ArduinoUsers
[56] dimension culturelle, sinon politique: http://blog.makezine.com/archive/2009/12/culture_jamming_open_source_hardwar.html
[57] TV-B-Gone: http://www.tvbgone.com/
[58] Wave Bubble: http://www.ladyada.net/make/wavebubble/
[59] BeDazzler: http://www.ladyada.net/make/bedazzler/
[60] Lady Ada: http://www.ladyada.net/make/
[61] Adafruit: http://www.adafruit.com
[62] économies d’énergie: http://blog.makezine.com/archive/2009/12/energy_power_and_green_open_source.html
[63] BotaniCalls: http://www.botanicalls.com/
[64] GardenBot: http://gardenbot.org/
[65] re:farm the
city: http://openmaterials.org/2010/03/24/refarm-the-city-open-source-tools-for-urban-farmers/
[66] un certain nombre de jeux: http://blog.makezine.com/archive/2009/12/fun_games_and_entertainment_open_so.html
[67] Drawdio: http://web.media.mit.edu/~silver/drawdio/
[68] Brain Machine: http://makezine.com/10/brainwave/
[69] Trip Glasses: http://www.tripglasses.com/
[70] en bois: http://www.bikehacks.com/bikehacks/2010/03/good-wood.html
[71] en bambou: http://www.instructables.com/id/Bamboo-Bike-2/
[72] électriques: http://www.instructables.com/id/DIY-Electric-Bike-Conversion/
[73] sidecar: http://www.instructables.com/id/Build-a-Bicycle-Sidecar/
[74] machine à laver: http://openmaterials.org/2010/03/17/the-open-source-washing-machine-project/
[75] 6 millions de bouteilles vides: http://openmaterials.org/2010/04/02/a-house-made-of-6-million-empty-bottles-other-eco-ideas/
[76] prothèses open source: http://openprosthetics.org/
[77] restaurant open source: http://instructablesrestaurant.com/
[78] instructables.com: http://instructables.com
[79] make:: http://makeprojects.com/
[80] Thingiverse: http://www.thingiverse.com/
[81] /tmp/lab: http://www.tmplab.org/wiki/index.php/A_little_history_of_/tmp/lab#Fran.C3.A7ais
[82] Hackers Space Festivals: http://www.hackerspace.net/
[83] Hackable:Devices: http://hackable-devices.org/
[84] MadeInFr.org: http://planet.madeinfr.org/
[85] Grotte du Barbu: http://www.lagrottedubarbu.com/
[86] métro parisien: http://vimeo.com/12157270
[87] BarBQ: http://vimeo.com/7987128
[88] kitchen
hacking: http://vimeo.com/2214970
[89] de la bière: http://www.lagrottedubarbu.com/2009/02/01/lgdb-s01e0b-la-biere-des-barbus-vol-2/
[90] Semageek: http://www.semageek.com/category/do-it-yourself/
[91] clavier USB:
http://www.semageek.com/diy-recycler-votre-vieille-machine-ecrire-en-clavier-usb/
[92] en robot: http://www.semageek.com/diy-bristlebot-transformer-une-bosse-a-dent-en-robot-vibrobot/
[93] démarrer: http://www.semageek.com/diy-demarer-sa-voiture-distance-avec-telephone/
[94] bricoler: http://www.semageek.com/diy-conduire-une-voiture-avec-un-iphone/
[95] veste interactive: http://www.semageek.com/pratique-transformer-sa-copine-en-controleur-de-jeu-en-la-massant/
[96] changer de chaine: http://www.semageek.com/diy-montage-pour-changer-de-chaine-chaque-fois-vous-petez/
[97] bidouillabilité: http://standblog.org/blog/post/2009/12/01/Intro-Bidouillabilite
[98] proof of
concept: http://fr.wikipedia.org/wiki/Preuve_de_concept
[99] La cathédrale et le bazar: http://www.linux-france.org/article/these/cathedrale-bazar/cathedrale-bazar.html
[100] il y a 2 à 3 fois plus d’innovations de la part des
consommateurs qu’il n’y en a dans l’industrie: http://www.internetactu.net/2010/09/23/eric-von-hippel-il-y-a-2-a-3-fois-plus-dinnovations-de-la-part-des-consommateurs-quil-ny-en-a-dans-lindustrie/
[101] HTML 1.0: http://fr.wikipedia.org/wiki/HTML
[102] web 2.0: http://www.internetactu.net/2005/09/29/quest-ce-que-le-web-20/
[103] Web²: http://www.internetactu.net/2009/09/01/le-web-a-la-puissance-2-le-web-20-cinq-ans-plus-tard/
[104] ”internet du peuple”: http://www.internetactu.net/2006/10/30/de-linternet-des-objets-a-linternet-du-peuple/
[105] make art: http://makeart.goto10.org/
[106] La fabrication numerique: http://prezi.com/tbd0-imw75fy/la-fabrication-numerique/
[107] Les enjeux de la fabrication personnelle: http://www.internetactu.net/2009/06/24/les-enjeux-de-la-fabrication-personnelle/
[108] : http://yannigroth.wordpress.com/2010/05/21/local-motors-crowdsourcing-industrie-automobile/)
[109] : http://www.local-motors.com/competitions.php
[110] : http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=258
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