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Le Monde diplomatique
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Sciences Po ou l’avant-garde néolibérale

lundi 26 novembre 2012, par Alain Garrigou

Tout entière consacrée à célébrer le dynamisme de Sciences Po sous la direction de Richard Descoings, la presse n’a jamais relevé l’ironie d’une restauration de l’ancienne Ecole libre des sciences politiques. Ainsi en va-t-il des entreprises de réaction qui, au profit d’une amnésie collective, se déguisent sous le manteau du progrès. L’affaire Sciences Po aura non seulement dévoilé les gaspillages, les privilèges et le fonctionnement discrétionnaire d’une institution d’enseignement supérieur jouant un rôle majeur dans la sélection des élites, mais aussi démasqué un projet ambitieux de transformation de l’enseignement supérieur français.

Les révélations de la Cour des comptes prennent en effet une autre dimension si on relie les faits incriminés à la vision néolibérale de l’éducation qui caractérisait le [projet du triumvirat Descoings-Pébereau-Casanova (Lire « L’Ecole libre des sciences politiques », Le Monde diplomatique, 25 octobre 2012). La transformation avait été entamée par Alain Lancelot qui ne cachait pas ses convictions politiques. L’arrivée de Michel Pébereau à la présidence du Conseil de direction en était aussi un signe manifeste. Inspecteur des finances, ce dernier avait été en 1986, dans le cabinet d’Edouard Balladur, un artisan des privatisations du gouvernement de cohabitation mené par Jacques Chirac. Alors qu’il n’était pas un ancien étudiant de Sciences Po, son intérêt pour cette institution ne s’est pas démenti puisqu’il a occupé cette fonction sans discontinuer depuis 1988, soit durant vingt-quatre ans. Tout en étant PDG des banques qu’il avait privatisées, le CIC puis la BNP (devenue sous son égide BNP-Paribas). Or, cet homme aux solides convictions néolibérales a soutenu la politique de privatisation de Sciences Po, rejoint en 2007 par un autre néolibéral affiché, l’économiste Jean-Claude Casanova, président du Conseil d’administration de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) (Lire « Poker menteur à Sciences Po », Le Monde diplomatique, 5 novembre 2012).

Privatiser Sciences Po, cela était difficile sans précautions spéciales. Il revenait à Richard Descoings d’inventer la formule pour y parvenir. Avec sa réputation d’école des élites, Sciences Po ne pouvait subir une transformation renforçant le sens élitaire sans soulever la réprobation. La grève de 1995, provoquée par l’augmentation des droits d’inscription, sonna comme un avertissement. Alain Lancelot, directeur contesté, fut avantageusement reclassé au Conseil constitutionnel. Richard Descoings, son directeur adjoint, reprit le flambeau avec subtilité. Sciences Po allait faire du social en corrigeant son image par la distribution de bourses et surtout en créant le dispositif de discrimination positive par le recrutement dans des lycées de ZEP. La conférence de presse habilement montée en février 2001 inaugurait sa stratégie de communication. Les journalistes présents écoutèrent le directeur, puis les proviseurs des premiers lycées concernés. Sortant dans la rue, ils découvraient dans le kiosque la une du journal Le Monde consacrée à l’initiative de Sciences Po. Ce coup médiatique réussit au-delà de toute espérance : Sciences Po devint presque synonyme d’une politique sociale d’avant-garde. Plus personne ne pouvait ignorer la signification de l’acronyme ZEP, et plus personne ne pouvait attaquer la sélection sociale à Sciences Po. Descoings devint une star médiatique adulée par les étudiants, les journalistes et les politiques. Sans qu’il contrôle tout à fait son succès.

Richard Descoings affichait régulièrement son ambition d’augmenter le financement privé de son école, afin qu’il dépasse le financement public. A coup d’augmentations des frais d’inscription et des effectifs, d’ouvertures de succursales, d’emprunts (même toxiques) et d’appels réguliers à la générosité des anciens élèves. Echec. Le financement de l’Etat est resté majoritaire et le total des financements publics est supérieur à 70 %. La conviction néolibérale ne saurait être désintéressée et, sauf contradiction, on ne fait pas autant d’efforts si ce n’est pour en profiter soi-même. Descoings d’abord, et ceux qui le secondaient ensuite. Il faut bien acheter les loyautés. L’équipe de direction a donc bénéficié d’augmentations de leurs rémunérations, primes et avantages divers. « Ce n’est tout de même pas Goldmann Sachs », se défendait un dirigeant, trahissant ainsi son univers de référence. Les salaires et les primes des dirigeants auraient été plus légitimes, si l’objectif d’un financement privé avait été atteint. Or financées par de l’argent public, la Cour des comptes pouvait alors contrôler ces rétributions par anticipation.

Si les reproches du rapport de la Cour ont été reconnus par le président de la FNSP Jean-Claude Casanova, qui est censé contrôler la gestion du directeur de Sciences Po, il devrait en toute cohérence démissionner (Lire « Rapport sur Sciences Po : une forte ambition, une gestion défaillante », Cour des comptes, 22 novembre 2012). Avec Michel Pébereau, dont la mission à la tête du Conseil de direction était similaire. S’ils ne le font pas, c’est que l’entreprise néolibérale ne saurait céder aux impératifs d’une morale de l’honneur. Irresponsables à leurs propres yeux, ils ont donc opposé leur arrogance à la ministre de l’enseignement supérieur Geneviève Fioraso. Ils ont procédé à l’élection discrétionnaire du nouveau directeur. Contre la demande de la ministre. Affirmant l’inverse lors de l’élection : le ministère a aussitôt démenti. Affirmant aussi que la Cour des comptes avait donné l’assurance qu’il n’y aurait pas de poursuites judiciaires — autre assurance qui s’est avérée fausse. Le mensonge cynique à la tête d’une institution d’enseignement est un mauvais exemple donné aux jeunes générations. Etait-ce si urgent ? En nommant l’administrateur provisoire et héritier putatif Hervé Crès, ils pensaient créer l’irréversible. Avec le risque d’être contrariés par le rapport de la Cour des comptes publié le 22 novembre. Or, la Cour de discipline budgétaire et financière a été saisie afin de juger les dirigeants. La ministre a immédiatement imposé la nomination d’un nouvel administrateur provisoire.

Le coup de force de l’élection du nouveau directeur se justifiait parce qu’Hervé Crès avait été choisi pour continuer la politique de privatisation. Ancien élève de HEC ayant eu une carrière dans le privé, il « collait » bien à la transformation de Sciences Po en business school (lire « Comment Sciences-Po et l’ENA deviennent des “business schools” », Le Monde diplomatique, novembre 2000) selon les projets du triumvirat néolibéral qui le menait jusqu’alors. Dépité d’être récusé par une assemblée générale du personnel et finalement détrôné de son mandat de directeur malgré son communiqué aux personnels qui faisait fi de la nécessaire ratification par l’Etat, il n’en manifestait pas moins son adhésion à l’entreprise néolibérale : « Je n’accepte pas de servir de bouc émissaire. Richard Descoings a bousculé les conservatismes, ce qui a pu provoquer du ressentiment » (Le Monde, 23 novembre). Avec une belle continuité, il reprenait ainsi l’argumentaire de Descoings, qui accusait de conservatisme toute objection, utilisant sa politique de discrimination positive pour renvoyer dans les cordes toute critique de gauche. Belle stratégie de bataille à fronts renversés : plus égalitaire que moi.... Est-ce du conservatisme que de contrôler l’usage des finances publiques ? Conservatisme que de mettre en cause les gaspillages ? Conservatisme que de mettre en cause l’arbitraire, l’opacité et les privilèges ? Il faut une bonne conscience aveugle ou beaucoup de cynisme pour le soutenir.

En prétendant que le statut de cette école n’est pas en cause, on peut craindre que les dirigeants aient raison. Si le gouvernement, une fois de plus, s’inclinait devant la pression des dirigeants de Sciences Po, ils n’illustreraient que le constat selon lequel les élites ne réforment pas volontiers le système de sélection qui les a consacrés. On peut le craindre, d’autant plus que le statut qui a permis de mener subrepticement une politique de privatisation risque fort d’en permettre la reprise une fois la crise finie. Or, avec l’université de Paris Dauphine, Sciences Po joue le rôle de poisson pilote d’une université néolibérale. Après que la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) en ait posé les bases en conférant l’autonomie à chaque université, ces établissements ouvrent la voie à la privatisation de tout l’enseignement supérieur, où les études devront être payées par les étudiants. Par leurs parents pour ceux qui ont la chance d’être bien nés, par l’emprunt pour ceux qui ne l’ont pas. Ces derniers commenceront leur vie professionnelle avec des remboursements étalés sur deux décennies, comme aux Etats-Unis où s’est constitué une bulle des emprunts étudiants (Lire Christopher Newfield, « La dette étudiante, une bombe à retardement », Le Monde diplomatique, septembre 2012). Au moins se tiendront-ils tranquilles. On aimerait que les dogmatiques néolibéraux nous expliquent la supériorité de cette organisation sur l’enseignement public qui les a généralement consacrés en France. Ils ne convaincront pas ceux qui pensent que l’éducation est un bien public, qu’elle doit être gratuite, même pour les gens fortunés, pour corriger les inégalités sociales. C’est vouloir faire prendre des vessies pour des lanternes que de prétendre que la restauration de l’Ecole libre des sciences politiques, pour préparer la privatisation de tout l’enseignement supérieur, est un progrès.

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14 commentaires sur « Sciences Po ou l’avant-garde néolibérale »

  • permalien Pascal :
    26 novembre @18h11   »

    La fausse gauche est pote avec Casanova, http://vanessa-schlouma.blogspot.fr... et http://vanessa-schlouma.blogspot.fr...
    D’où le silence sur les transformations silencieuses

  • permalien Paulo :
    27 novembre @02h23   « »

    Il est dommage que vous ne traitiez pas vraiment de ce qui y est enseigné.
    Remarque, cela ne collerait pas forcément à votre diatribe.
    L’article vers lequel vous linkez reste vague et peu tranché sur le tour qu’a pris cette école.
    Dans mon opinion, on reste très loin d’un enseignement de "business school" et l’économie qui y est enseignée me semble loin d’un néo-libéralisme pur jus comme on peut le voir ailleurs.

  • permalien morvandiaux :
    27 novembre @08h22   « »

    y-a-il une différence entre le fonctionnement de Science-Po et les autres universités de fait privatisées ?

  • permalien Ahmad :
    27 novembre @11h20   « »

    Une chose est sur, science po reste une école ou la population dans sa pluralité et sa "diversité "n’est pas encore au rendez-vous.

  • permalien th M :
    27 novembre @20h19   « »

    Merci pour cet article.
    Il faut noter que sur France Culture le samedi midi, jean-Claude Casanova est seulement officiellement journaliste et directeur de rédaction de la revue Commentaire.

    Il parle tous les samedis, approximativement à l’heure où il y a bien longtemps, le Monde diplomatique avait une demie-heure d’émission.

  • permalien Acrithène :
    28 novembre @15h12   « »

    Cela sert peut-être le délire de l’article, mais Hervé Crès n’a jamais été élève à HEC, repère des vilains néo ultralibéraux à la solde de Wall Street.

    Hervé Crès est ancien élève de l’ENS Ulm, un repère de salauds de droite, comme chacun sait !

  • permalien Arthur :
    28 novembre @16h59   « »

    @Acrithène : tout à fait. La confusion dans l’article vient sans doute du fait qu’il était le directeur d’HEC de 2006 jusqu’à son départ pour Sciences Po en 2008. Il a fait une bonne partie de sa carrière dans la grande école de commerce, à partir de 1997.

    Par ailleurs, parler de sa "carrière dans le privé" me paraît un peu abusif compte tenu du fait qu’elle a été faite intégralement dans le domaine de l’éducation supérieure (même si HEC est bien privé, ce n’est généralement pas ce qu’on entend par carrière dans le privé).

    Hervé Crès a par ailleurs fait Sciences Po, en sus de l’ENS.

  • permalien BM :
    28 novembre @21h10   « »

    Quelle importance que Crès ait étudié à HEC ou Rue d’Ulm ou ailleurs, de toute façon tous ces établissements "d’élite" fonctionnent tous sur le même modèle : prôner l’ultralibéralisme et le démantèlement de l’état social avec l’argent du contribuable. Et c’est bien là le problème, au-delà du cas particulier (scandaleux au demeurant) de Sciences-Po.

    Le "délire", il se trouve chez les ayatollahs ultralibéraux. Pas chez ceux qui les combattent.

  • permalien Ph. Arnaud :
    28 novembre @23h27   « »

    Acrithène

    - Votre remarque à propos d’Hervé Crès est une défense en forme de pavé de l’ours.

    - En effet, le fait d’avoir été élève de l’ENS Ulm est une circonstance aggravante. S’il était sorti d’HEC ou de Sciences Po, il aurait été normal qu’il fasse carrière dans un des métiers de forbans de la finance ou, tout simplement de l’entreprise.

    - Etre sorti de l’ENS avec la perspective d’être professeur de lycée, voire de Taupe (et, pourquoi pas, médaille Fields), puis déchoir jusqu’à être directeur de Sciences Po, c’est-à-dire formateur des futurs aigrefins des affaires, ce n’est ni honorable ni brillant...

    - Et comme vous le dites, les ultralibéraux sont bien "vilains" (mais sans antiphrase ni ironie).

  • permalien Lulu :
    29 novembre @00h06   « »

    Sur le management discrétionnaire et les gaspillages, il ne me semble pas qu’il y ait même débat étant donné que tout le monde est d’accord.

    Sur les réussites de Sciences Po, là c’est tout autre chose. Par exemple, quel directeur d’IEP a salué la troisième année à l’étranger pour laquelle s’était battue l’équipe de Descoings, seule et avant tout le monde ? Quelle université propose des doubles diplômes sur l’environnement, les affaires européennes, les relations internationales ? avec la Sorbonne en sciences sociales ? Avec l’université pierre et marie curie en sciences dures ? Et quid d’ailleurs des diplômes et des cours de Sciences Po : on les choisit quasiment tous ! Et le panel des cours va des théories de la décroissance à la régulation de la finance, en passant par des critiques de la gouvernance européenne. Oui il y a des cours plus libéraux que d’autres, mais encore heureux qu’il y ait une diversité de points de vue exprimés sur un même sujet. Total est partenaire de Sciences Po, et pourtant ça n’empêche pas d’avoir des professeurs qui interviennent publiquement contre les intérêts de Total. Et sur le caractère socialement sélectif de Sciences Po, c’est bien cette université qui a supprimé l’épreuve de culture générale, reconnue comme l’épreuve la plus socialement sélective. C’est aussi cette université qui a ouvert son concours aux autres filières que S et ES, en permettant de choisir une épreuve de spécialité, en ne sélectionnant pas que sur la base de la richesse des dissertations mais en sélectionnant aussi en seconde étape sur la motivation via un oral.

    On montre aussi que c’est néolibéral en disant que Sciences Po recevait Mario Monti récemment, mais alors faut-il ne pas le recevoir et passer d’une idéologie à une autre ? Et d’ailleurs, n’est-ce pas Sciences po qui a récemment reçu des ouvriers de Florange ? Qui parle des étudiants eux-mêmes ? Est-ce qu’on oublie les 150 lycéens qui chaque année entrent à Sciences par la Convention d’Education Prioritaire ? Maquillage dit-on, mais va-t-on demander à ces étudiants si c’est du maquillage pour eux ? Et si cela change les interactions avec les autres étudiants ? Sur les frais de scolarité, est-ce qu’on précise que les étudiants boursiers payent 0€ de frais d’inscription et qu’ils reçoivent de Sciences Po une bourse supplémentaire à celle du CROUS ? Que de nombreux autres programmes de bourse sont disponibles ? Que pour les étudiants non-boursiers les frais de scolarité sont calculés selon le revenu des parents ?

    Oui les frais de scolarité sont exorbitants pour certains, et il y a eu des problèmes de gestion, c’est remis en cause à l’intérieur de Sciences Po même. Après, attention à ne pas réduire Sciences Po à des problèmes de gestion.

    http://www.lemonde.fr/idees/article...

  • permalien Acrithène :
    29 novembre @03h23   « »

    Qu’est ce que ça change ? Cela veut juste dire que l’article raconte n’importe quoi.

    Après, vous pouvez argumenter sur le fait que raconter n’importe quoi ne change rien.

    Au fond, c’est vrai. Quand on est sûr que les ultras sont les autres, pourquoi s’interroger sur la réalité de ce qu’on dit, c’est finalement accessoire. La cause est supérieure.

    Que Sciences Po soit une école à moitié publique, arrosée de subventions de l’Etat suffit largement à démontrer qu’elle est ultra libérale, pour ne pas dire anarcho-capitaliste !

    Et puis au fond, si Crès est aussi con, c’est qu’il a bien dû faire HEC en cachette. Bref, excusez-moi pour mon chipotage et bonne chasse.

  • permalien Jean-Michel Masson :
    29 novembre @09h40   « »

    Comme le lien ci-dessous l’indique, l’école est un terrain de chasse... presque disponible. Les "caisses vides" d’états surendettés ( volontairement, comme les étudiants forcés à emprunter pour payer leurs études ?) sont une incitation à pousser le bouchon ultra-libéral toujours plus loin :
    https://jmmasson.wordpress.com/2012...

  • permalien Caligula :
    1er décembre @16h30   « »

    @ Lulu,

    Vous vous focalisez sur le bon côté de sciences po ; oui c’est une école prestigieuse pour la majorité de la population française ; oui c’est un privilège que d’y ètre admis ; et oui vous ètes sûr d’avoir un emploi à la sortie. Mais cela ne change pas le problème, se que font les dirigeants s’apparente à un tour de passe-passe : "regardez bien : avec ma main droite je permets à des jeunes issus de milieus défavorisé d’accéder à l’élite ; mais surtout ne regardez pas ma main gauche qui ressort de la caisse avec une liasse de billets."C’est un tour que tout magicien débutant se doit de connaitre.

    Si cela peut vous rassurer, ce n’est pas un fait nouveau, il y a d’autres écoles privées qui ont le même fonctionnement, la différence tient au fait qu’elles ne sont pas aussi prestigieuses ; et de plus elles sont financées en grande parties grace à des fonds privés (syndicats, entreprises...). Du coup les frais de scolarité sont assez élevés et les bourses quasi inexistantes.

    L’article se penche sur les magouilles orchestrées par un triumvirat, pas sur la qualité de l’enseignement (et pourtant il y aurait à redire !). Enfin il me semble !

  • permalien jcpres :
    2 décembre @21h05   «

    La consécration de l’élite au cœur du savoir ! C’est plus précisément la matière plus que l’appareil qui interpelle la réflexion sur ce sujet conforme à l’idée de progrès social adopté souverainement par le Politique. Au regard d’une certaine évolution ayant consciemment misé sur des moyens technologiques de pointes pour prévenir les moindres maux en l’occurrence économiques, il faut plutôt envisager les raisons qui ont précipité les sociétés dans une telle situation pour essayer d’extraire l’idée masquée qui est à l’origine de ce changement ! D’abord, il serait intéressant de considérer le contexte dans son ensemble afin de lui restituer les causes qui l’ont amené à cet échéance intellectuelle de toute l’intelligentzia française, influencée par les méthodes, effectivement américaines. Serait-ce parce que le monopole de l’économie est détenu par une poignée d’affairistes maîtres en la matière où bien sont-ce les peuples qui sous leur influence médiatique furent orientés sciemment vers une nouvelle forme de pensée, réduite au possible de ce savoir tant convoité par les élites ? Les éminents intellectuels que le XX° siècle forma, par l’étude de certaines matières ayant elles-aussi intentionnellement disparues des programmes officialisés, ces emblématiques hommes de la pensée n’ont pas connu d’héritiers depuis leur définitive disparition ; c’est-à-dire, dès l’instant qu’ils ne sont plus considérés dans leurs écrits intrinsèques aux sujets énoncés en leurs livres ; tout en faisant allusion à d’aucuns qui servent toujours la pensée contemporaine de nos figures pensantes fort médiatisées pour la cause énoncée ci-dessus, Raymond Aron répondit, en son temps, aux questions que les maîtres des grandes écoles se posent actuellement, en s’évertuant de ne pas y répondre. jean Canal, Rédacteur de la publication à presselibre.fr
    http://www.presselibre.info/

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