Laurent Bonelli : « La figure du loup solitaire catalyse toutes les peurs »
Camille Polloni | Journaliste
Mohamed Merah, le djihad en Syrie : « La question de la violence politique surgit par vagues », explique le chercheur Laurent Bonelli, qui analyse l’édifice antiterroriste développé par la France. Entretien.
Le cortège d’étrangers partis en Syrie combattre le régime de Bachar el-Assad au nom du djihad s’impose comme une préoccupation majeure pour les démocraties occidentales. Si les Etats se concertent pour tenter d’enrayer le phénomène, d’élaborer des réponses communes, ils conservent aussi leurs spécificités nationales dans la « lutte contre le terrorisme ».
Confrontés au djihadisme comme à d’autres groupes armés – séparatistes notamment –, ils font évoluer lentement mais sûrement leur positionnement policier, judiciaire, diplomatique et administratif.
Laurent Bonelli, maître de conférence en sciences politiques à l’université Paris-Ouest-Nanterre et corédacteur en chef de la revue Cultures & Conflits, travaille depuis des années sur la violence politique et sa régulation. Auteur de « La France a peur, une histoire sociale de “l’insécurité” » et codirecteur de l’ouvrage collectif « Au nom du 11 Septembre : les démocraties à l’épreuve de l’antiterrorisme », il a récemment participé à la réalisation d’une note sur les questions de radicalisation, à destination du Parlement européen.
Laurent Bonelli (DR)
Ses réponses remettent en perspective l’édifice antiterroriste, qui n’est pas exempt d’une lecture critique. Le chercheur rappelle que la « méthode française » pour faire face à la violence politique n’est pas née de nulle part : il faut la replacer dans une continuité historique et politique issue des années 80. Le consensus qui apparaît aujourd’hui comme « naturel », est le fruit de débats politiques agités, de rapports de forces à l’intérieur des services de l’Etat et d’une culture juridique particulière.
Rue89 : Après les meurtres commis par Mohamed Merah en 2012, ceux du Musée juif de Bruxelles en mai, et vu les inquiétudes autour des Français qui partent combattre en Syrie, sommes-nous de nouveau dans une période où le terrorisme est au premier plan dans le débat public, comme en 1995-96 ou après le 11 Septembre ?
Laurent Bonelli : La question de la violence politique surgit par vagues. Pendant les « années de plomb », de la fin des années 60 au début des années 80, elle concernait essentiellement le organisations d’extrême gauche (RAF en Allemagne, Brigades rouges en Italie, Action Directe en France) et d’extrême droite. Durant les années 80, la question du Moyen-Orient domine, puis à partir de 1995, la situation algérienne.
Depuis le 11 Septembre, le djihadisme transnational fait l’objet d’une attention particulière, surtout depuis que des attentats ont eu lieu sur le sol européen : en 2004 à Madrid (191 morts), en 2005 à Londres (56 morts)... Et avant l’affaire Merah, il y a eu le meurtre de Theo Van Gogh en Hollande.
Compte tenu que les auteurs de ces attentats vivent dans les Etats où ils les ont commis (on les nomme des « home-grown terrorists »), la surveillance se déplace vers les communautés dont on pense qu’elles pourraient les abriter. C’est là toute la thématique de la lutte contre la « radicalisation ».
Vigipirate est au « rouge » depuis 2005. Cet état d’urgence a-t-il vocation à devenir permanent ?
La fonction de Vigipirate est avant tout symbolique : il s’agit pour les autorités d’afficher qu’elles prennent les choses au sérieux. Le plan n’a jamais été désactivé depuis 1986. On fait patrouiller des militaires dans les gares – ce qui surprend souvent les étrangers de passage – sans qu’une quelconque utilité en matière antiterroriste n’ait jamais été avérée.
En pratique, le plan a surtout rempli les centres de rétention d’étrangers en situation irrégulière, arrêtés lors de contrôles dans les transports en commun... Dans le même ordre d’idée, après une alerte en 2003 à l’aéroport londonien de Heathrow, on a déployé des chars. On voit mal à quoi ils pourraient servir contre une attaque terroriste.
Les révélations d’Edward Snowden sur l’espionnage généralisé pratiqué par la NSA, au nom de l’antiterrorisme, peuvent-elles avoir un impact quelconque sur les dispositifs existants ?
Elles obligent déjà les institutions de sécurité américaine à revoir leur système de justifications. La plus significative émane du président Obama lui-même. Interrogé par la télévision allemande sur les écoutes du téléphone portable de la chancelière Angela Merkel, il répond en substance : nous l’avons écouté et nous continuerons. Les Allemands le font, tout le monde le fait.
Il reconnaît par là ce que dit Snowden : l’espionnage à grande échelle de données électroniques sert essentiellement à faire de la diplomatie, de la stratégie et à mener des politiques économiques. Le gouvernement américain a besoin de connaître la position de la Russie ou du Brésil dans les négociations à l’OMC, comment se positionne le gouvernement français sur la vente d’Airbus à la Chine.
Cet espionnage généralisé ne concerne donc l’antiterrorisme qu’à la marge, alors qu’il sert de justification à l’ensemble de l’édifice. Bien entendu l’antiterrorisme a recours à la technologie et capte plus de communications qu’auparavant, mais il continue souvent à les traiter d’une manière traditionnelle et à avoir largement recours à des sources humaines (des informateurs notamment).
Dans ce cas, pourquoi justifier l’espionnage par les nécessités de l’antiterrorisme ?
C’est un argument d’autorité absolu. Dès lors que des mesures sont prises pour lutter contre le terrorisme, elles apparaissent légitimes.
La plupart du temps, les lois qui l’encadrent sont votées dans l’émotion et la peur qui suivent une vague d’attentats. Il est bien plus facile, dans ces moments-là, de construire un consensus politique et de réduire les libertés publiques en élargissant les pouvoirs coercitifs. Un peu comme en matière de délinquance, quand on fait passer une loi juste après un fait divers crapuleux.
Dans les régimes démocratiques, le « terrorisme » semble être la remise en cause la plus radicale de l’échange politique pacifié, ce qui facilite sa condamnation presque unanime et le rejet de ceux qui le pratiquent en dehors de l’échange politique.
Pourtant, aucun groupe ne se revendique de l’appellation « terroriste ». Ils se nomment selon les cas « combattants nationalistes », « soldats de l’islam », « avant-garde du prolétariat », etc. Cette qualification est d’abord une disqualification politique. C’est pourquoi l’analyste doit plutôt parler de violence politique et de groupes clandestins, de groupes radicaux, de groupes armés. La terminologie n’est pas neutre.
Si un groupe terroriste accède au pouvoir, il n’est plus terroriste ?
Non, et les réfugiés politiques des uns sont les terroristes des autres. D’ailleurs, les pays qui ont connu des années de confrontation violente sont en général réticents à parler de « terroristes », même au sujet d’adversaires. C’est ce qui explique l’impossibilité de définir des listes d’« organisations terroristes », à l’ONU par exemple.
Parmi les Etats européens, la France a particulièrement développé le volet préventif dans la lutte antiterroriste. Est-il réaliste de prétendre empêcher les attentats avant qu’ils ne se produisent ?
La haute teneur politique des cibles – comme le président de la République Sadi Carnot tué par un anarchiste en 1894 – ou le caractère particulièrement létal d’un attentat font qu’il est très compliqué d’agir comme en police judiciaire : laisser commettre l’acte et arrêter ses auteurs après.
Tout est fait pour frustrer les tentatives et réguler la violence politique. L’antiterrorisme ne se limite pas à des mesures policières et judiciaires. En amont, les autorités prennent des mesures diplomatiques, acceptent l’amnistie partielle ou déguisée d’activistes emprisonnés ou négocient des pactes de non-agression.
Tout en affirmant qu’ils ne « négocient pas avec les terroristes », les gouvernements passent leur temps à discuter avec des groupes armés. Pour gérer l’Etat français en Corse, il faut prendre langue avec des groupes clandestins. Même chose au Pays basque. Même le très offensif gouvernement Aznar en Espagne (1996-2004) discutait en permanence avec ETA. C’est bien entendu plus compliqué avec des groupes qui ne reposent pas sur des bases sociales ou territoriales solides, comme c’est le cas aujourd’hui avec certains groupes djihadistes transnationaux.
A l’inverse, les actions des services de sécurité peuvent aller très loin. En Espagne, les GAL, en partie composés d’agents des forces de sécurité espagnoles, ont assassiné une trentaine de personnes en France, dans les années 80.
C’est le plus radical, mais il existe aussi une panoplie de mesures administratives pour perturber l’action des groupes clandestins : gel des avoirs, expulsions du territoire français pour les étrangers, assignations à résidence, etc.
La France possède aussi un outil judiciaire unique : l’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Pourquoi ?
Comme il est compliqué de condamner avant qu’un acte ne soit commis, les forces de sécurité sont à la recherche de solutions.
Aux Etats-Unis, plus de la moitié des prévenus pour des faits de terrorisme ont été arrêtés dans des coups montés par le FBI. Ce sont sans conteste des personnes dont le discours est radical, mais le passage à l’acte se fait grâce au FBI, qui fournit les armes et les plans.
Il faut une tentative d’attentat pour que l’infraction soit constituée, donc le FBI « accompagne » les groupes. Quand les gars sont sur un parking avec un lance-roquettes, face à un bâtiment fédéral, ils appuient sur la détente et ça fait « clic ». Comme dans les films, trente voitures du FBI arrivent.
En France, la police n’a pas le droit de provoquer la commission d’un acte terroriste. Depuis le début des années 90 on utilise une vieille figure du droit pénal français, l’association de malfaiteurs, que l’on applique au terrorisme. Elle représente entre 50 et 80% des condamnations principales selon les années. L’ancien directeur de la DST, Pierre Bousquet de Florian, la qualifiait de « neutralisation judiciaire préventive ».
Même sans condamnation à la fin, cette infraction permet d’ouvrir des enquêtes et de déstabiliser les groupes. Les policiers peuvent obtenir des écoutes et factures téléphoniques, accéder à des comptes bancaires, tout en étant « couverts » par l’autorité judiciaire.
Ils appellent cette stratégie le « coup de pied dans la fourmilière » : on arrête quelqu’un parce qu’il est dans le répertoire de quelqu’un d’autre. Le juge d’instruction va voir très vite qu’ils ne sont pas plus liés que ça. Mais dans l’intervalle, tout est désorganisé et les policiers peuvent collecter du renseignement. C’est un outil qui était très prisé par la DCRI.
En parlant du terrorisme, Nicolas Sarkozy employait la formule « parer les coups plutôt que panser les plaies ». La logique est-elle toujours la même ?
Dès la loi de 1986, on est dans cette logique. Les évolutions dans les pratiques se font à long terme, les choses n’ont pas beaucoup changé.
L’antiterrorisme est un tout petit monde. Tout est centralisé à Paris. Il y a des policiers spécialisés, des magistrats spécialisés qui se cotoient en permanence. Des relations de confiance quotidienne, d’interconnaissance et d’interdépendance se nouent entre eux. Sur certaines procédures, cela facilite les évidences partagées, le « ça va de soi », « ça se fait comme ça et pas autrement », parfois les petits arrangements avec le droit.
Les préconisations de certains magistrats antiterroristes, notamment de Marc Trévidic, prennent beaucoup d’importance dans le débat public. Est-ce qu’elles guident les orientations législatives ?
Ces gens ont accès au secret, vecteur extraordinaire de légitimation dans le monde politique et journalistique. Leur vision des choses a des effets très puissants sur la construction du débat public. D’autant plus qu’actuellement, les groupes qui pratiquent la violence politique n’ont pas la chambre de résonance qu’ont pu avoir d’autres mouvements.
L’IRA avait par exemple des milliers de militants dans la clandestinité, des dizaines de milliers en appui logistique direct et des centaines de milliers de gens qui soutenaient leur action. Un magistrat ou un homme politique pouvaient dire ce qu’ils voulaient, l’organisation avait ses propres vecteurs de diffusion pour porter son message et sa « vérité ».
Lorsque les groupes armés sont numériquement faibles et peu enracinés socialement ou géographiquement, ils ne peuvent bénéficier de ce type de vecteurs. Ils sont alors plus enclins à user de la « propagande par le fait ». C’est-à-dire qu’ils pensent que l’action violente isolée servira d’exemple et soulèvera les masses. Des anarchistes avaient choisi cette stratégie à la fin du XIXe siècle, avec un succès tel qu’elle fut abandonnée rapidement. Mais on en trouve des rémanences, chez un Mohamed Merah, par exemple.
Le plan Cazeneuve étend une nouvelle fois le champ de l’antiterrorisme, à travers de nouvelles mesures (le numéro vert, l’interdiction de quitter le territoire) et l’utilisation accrue d’outils existants (gel des avoirs, expulsions administratives). Que signifient ces choix ?
Bloquer l’argent, expulser, ce sont de vieilles recettes policières. L’anarchiste Emma Goldman est expulsée des Etats-Unis en 1919 à cause de son activisme. Mais la politique est aussi un univers symbolique. Il faut montrer à ses citoyens et à ses homologues étrangers qu’on fait des choses. L’invention du numéro vert, par exemple, permet au ministre de l’Intérieur d’arriver dans un sommet européen et de dire : voilà, on a fait quelque chose. Et ce n’est pas très coûteux.
Parmi les idées récemment évoquées (mais pas encore mises en place), il y a aussi celle de pénaliser la consultation des sites internet djihadistes. Qu’en pensez-vous ?
Les publications, internet ou papier, dépendent des lois sur la presse. Du moment qu’un site ne rentre pas dans des cas pénalement répréhensibles, comme l’appel au meurtre, on a le droit de lire ce qui est publié. S’avancer sur l’interdiction de ce qu’on appelle le cyberdjihad est un terrain miné. Il est toujours délicat de poser le ministère de l’Intérieur comme garant de ce qu’il est licite de penser et de dire...
En Europe, la question du terrorisme est aujourd’hui focalisée sur l’islamisme radical, alors que nombre d’actes viennent des séparatismes régionaux. Comment expliquer ce biais de lecture ?
On traverse une phase – sans doute temporaire – où la contestation violente est plutôt à rechercher sur le terrain de l’islam politique. Evidemment, cela s’insère dans l’imaginaire collectif, percute tout un tas de représentations sur l’immigration ou la question coloniale et déclenche une batterie de stéréotypes : le clash des civilisations, etc.
Il n’y a pas de fatalité. La période historique est longue à l’échelle des individus, à l’échelle d’une génération, mais rien ne permet de dire qu’il en sera de même dans trente ans. Le cycle de la violence politique d’extrême gauche et d’extrême droite a duré trente ans !
La focalisation n’est pas partout la même. Les services de sécurité grecs sont aujourd’hui très inquiets de l’existence de groupes paramilitaires d’extrême droite, qui comptent des milliers de membres potentiellement armés. Pour eux, c’est un vrai danger dans une période de crise sociale et politique. En Norvège, la tuerie perpétrée par Anders Behring Breivik en 2011 atteste également de la permanence d’une violence de ce type.
En Espagne, la question basque est restée très centrale jusqu’à la trêve avec ETA. Elle continue à occuper une bonne part de l’activité des services de renseignement. En Irlande, malgré le Good Friday Agreement signé en 1998 et la diminution de la violence politique, les services continuent à être très attentifs. En France, l’essentiel des détenus pour des questions politiques le sont dans des affaires basques ou corses.
La figure du converti « autoradicalisé » est devenu une des images d’Epinal du terroriste islamiste. Pourquoi ça nous dérange ?
Le converti est d’abord celui qu’on soupçonne d’être enclin à la surenchère : pour surmonter son illégitimité première, il risque d’être plus radical que d’autres. C’est le fameux « zèle des convertis ». Ce qui n’est pas complètement faux. Des fils de banquiers entrés au Parti communiste y étaient plus staliniens que les autres ! Evidemment, c’est un peu court comme analyse.
Ensuite, le converti est un Européen, avec tous les attributs que cela implique : un passeport, un type physique qui lui permet d’échapper à la suspicion. Les services de renseignements sont donc inquiets, car ils ne peuvent pas utiliser les méthodes qu’ils emploient habituellement contre des étrangers (l’expulsion, notamment) et parce qu’ils craignent qu’ils ne puissent échapper à leur radar. Yves Bertrand, l’ancien directeur des renseignement généraux (RG) faisait l’analogie avec les porteurs de valises de la guerre d’Algérie.
Et le « loup solitaire » ?
La figure du « loup solitaire » et celle de l’individu « autoradicalisé sur Internet », très prégnantes dans le débat public, catalysent toutes les peurs. S’il suffit de s’énerver tout seul devant Internet pour ensuite aller poser une bombe, la vie des services de renseignement va être très compliquée. S’il n’y a plus de médiateur entre la conscience individuelle et le passage à l’acte, celui-ci devient imprévisible. En matière de violence politique, les sciences sociales ont néanmoins montré qu’il existe toute une série d’intermédiations, de dynamiques d’escalade qui séparent la révolte de l’action.
Des formes de violence individuelle peuvent bien sûr voir le jour, mais elles relèvent de dimensions plus psychologiques. Aux Etats-Unis, il existe de nombreux exemples d’individus qui reviennent dans leur entreprise, leur lycée ou leur université avec des armes et se livrent à de véritables massacres. Certains également peuvent faire cela au nom de l’islam, comme l’homme qui a poignardé un militaire à La Défense en mai 2013. Mais cela n’a sans doute pas plus de sens d’imputer cet acte à l’islam que de rendre les chansons de Marylin Manson responsables de la tuerie de Colombine.
En gros, on peut être musulman et attaquer un soldat au couteau sans exercer une forme de violence politique ?
Des agents de renseignement appellent ce type de cas les « dossiers camisole ». L’individu, pour une raison X ou Y, « disjoncte » et ensuite drape son acte dans un système de justifications préexistant. Il a peut-être écouté un prêche, ou un CD de Marylin Manson, mais l’acte renvoie plutôt à une dimension personnelle, psychologique. Si ce n’était pas au nom de l’islam, ce pourrait être parce que des extraterrestres lui ont commandé de le faire ou parce que la planète est en danger. C’est différent de la violence politique, dans laquelle un projet collectif est à l’œuvre même si à la fin, les individus qui commettent les actions peuvent être peu nombreux.
Le séparatisme, première « menace » ?
D’après le dernier rapport d’Europol, sept personnes ont été tuées par des actes terroristes sur le sol européen en 2013.
· un musulman de 82 ans en Angleterre ;
· deux membres d’Aube Dorée à Athènes ;
· trois militantes kurdes à Paris.
Ce rapport aborde la question du djihadisme à travers les combattants européens partis en Syrie, qui pourraient revenir en Europe. Mais la majorité des actes terroristes (152 attaques recensées) sont d’inspiration séparatistes : en France, 58 « actes » sur 63.
Collé à partir de <http://rue89.nouvelobs.com/2014/06/29/laurent-bonelli-figure-loup-solitaire-catalyse-toutes-les-peurs-253248>