Aux Etats-Unis, le «New Deal» redevient une idée d’avenir

15 févr. 2019 Par Mathieu Magnaudeix et Romaric Godin

 

Avec Bernie Sanders et Alexandria Ocasio-Cortez, les États-Unis redécouvrent à toute vitesse les vertus de l’intervention publique massive dans l’économie, en particulier pour lutter contre l’urgence climatique. Une théorie économique hétérodoxe y est même de plus en plus en vogue : la MMT, pour « modern monetary theory », fait fi de la dette.

« Nous avons le courage de le faire, c’est ce que le moment exige de nous. Cela sera notre Grande Société, notre pas sur la lune, le mouvement des droits civiques de notre génération. Voilà l’échelle de l’ambition que ce mouvement va nécessiter. » Début décembre, quelques jours à peine après son élection au Congrès, la nouvelle représentante démocrate du Bronx, Alexandria Ocasio-Cortez, devenue en moins d'un an le nouveau visage de la gauche américaine, présentait en ces termes le « Green New Deal » (« New Deal vert »), une des propositions clés de sa campagne législative.

 

Alexandria Ocasio-Cortez en une de Bloomberg Businessweek. © DR

 

 

Deux mois plus tard, le Green New Deal existe, en tout cas sur le papier. Associée à un sénateur démocrate impliqué de longue date dans ce combat, « AOC » a présenté jeudi 7 février une « résolution » « reconnaissant le devoir du gouvernement fédéral à créer un Green New Deal », concept qui fait évidemment référence à la politique d'investissements publics, de programmes sociaux et de régulation du secteur financier lancée aux États-Unis entre 1933 et 1936 par le président démocrate Franklin Delano Roosevelt, et qui permit au pays de sortir de la Grande Dépression.

« Les solutions qu’on nous a présentées jusqu’à présent comme ambitieuses ne sont pas à la hauteur du problème que le changement climatique représente », a-t-elle dit à la radio publique NPR.

« Une nouvelle mobilisation nationale, sociale, industrielle, économique jamais vue depuis la Seconde Guerre mondiale et le New Deal est une opportunité historique », assure ce texte de quatorze pages, de « créer des millions d’emplois bien payés » et de « contrer les injustices systémiques ». Il proclame un objectif de réduction totale des émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis en dix ans (via des énergies renouvelables, et sans nucléaire), un investissement historique dans les infrastructures (croulantes, dont beaucoup datent précisément du New Deal de Roosevelt), un plan massif de rénovation des bâtiments et une « garantie d’emploi » pour tous ceux qui le souhaitent.

Le tout mené à travers des procédures de consultation « transparentes et inclusives », en partenariat avec les communautés les plus exposées au changement climatique, souvent pauvres, et plus souvent indigènes ou noires.

[[lire_aussi]]En creux, le texte appelle de ses vœux le retour massif de l'intervention de la puissance publique dans l'économie, vilipendée depuis des décennies par la droite et une grande partie des démocrates, considérablement affaiblie par une dérégulation quasi totale de l'économie, des décennies de cadeaux fiscaux aux plus riches et des politiques austéritaires menées dans de nombreux États.

Ce genre de texte, qui n'a pas valeur de loi, n'est pas contraignant. Il ne sera d'ailleurs sans doute pas voté par le Congrès. La patronne des démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, liée aux puissants donateurs, a même ironisé, exprimant le scepticisme, voire l'opposition de l'establishment du parti démocrate.

Le plus frappant est pourtant le contraste entre le caractère symbolique, voire le flou du Green New Deal (après tout, il ne s'agit que de déclarations d'intentions, sans beaucoup de détails) et son effet politique : en quelques heures, la proposition d’Ocasio-Cortez est devenue un sujet national. Donald Trump, qui passe sa vie devant la télévision, s'est senti obligé de le dénoncer sur Twitter (en termes évidemment caricaturaux). Les médias et amuseurs pro-Trump ont hurlé au complot « antiaméricain ».

Non sans idées derrière la tête, la totalité des candidats démocrates à la présidentielle déjà déclarés, même les plus modérés, se sont convertis à l'initiative. Voilà qui constitue déjà une victoire sémantique, dans un pays dont l'imaginaire collectif a été lessivé par quarante ans de politiques néolibérales ayant créé une société aux inégalités effarantes, où le droit du travail est en pièces et la santé un luxe.

 

 

Franklin Delano Roosevelt, en 1932. © DR

 

 

Professeur associé à l'université californienne de Berkeley, Gray Brechin se bat depuis des années pour que les États-Unis se remémorent les bienfaits du « New Deal » de Roosevelt. Il a même lancé un site recensant les 15 000 grands travaux du New Deal (bâtiments publics, bureaux de poste, routes, écoles, parcs, barrages, piscines), ou encore les trois milliards d'arbres alors plantés par le Civilian Conservation Corps.

« Cette mémoire avait été oubliée, nous dit-il. Aux États-Unis, nous avons des musées militaires partout mais pas un seul n’est dédié à cette période de notre histoire. » Le géographe s'attelle d'ailleurs à collecter des fonds pour ouvrir un tel musée à San Francisco. « Alors que l’existence même de la civilisation est menacée avec le changement climatique, Ocasio-Cortez propose un plan ambitieux et inspirant, ce que les démocrates ont échoué à faire depuis des années. »

En novembre 2015, le sénateur du Vermont Bernie Sanders, alors candidat indépendant à la primaire démocrate, avait revendiqué l'héritage du New Deal lors d'un discours à l'université Georgetown de Washington, où il avait revendiqué d'être un « democrat socialist ».

« Contre l’opposition féroce de la classe dirigeante de son époque, ceux qu’il appelait les royalistes économiques, Roosevelt lança une série de programmes qui mirent des millions de gens au travail, les fit sortir de la pauvreté et restaura la confiance dans le gouvernement, avait-il lancé ce jour-là. Il combattit le cynisme, la peur et le désespoir. Il revigora la démocratie. Il transforma le pays. Et c’est ce que nous devons faire aujourd'hui. »

On connaît la suite : Sanders réussit une belle campagne, mais perdit face à Hillary Clinton, à son tour défaite par Donald Trump.

Quatre ans plus tard, le paysage est différent. Se revendiquer « socialiste » n'est plus un gros mot et la présidence Trump a suscité une vague historique d'activisme. Le Green New Deal, défendu depuis longtemps par le petit parti vert américain, s'impose désormais dans la discussion aux côtés d'autres propositions jadis jugées irréalistes.

Parmi elles, l'idée d'une « garantie d’emploi », articulée au Green New Deal par Ocasio-Cortez, ou bien le retour à une taxation juste des plus riches, défendue par Ocasio-Cortez, Bernie Sanders, et la sénatrice sociale-démocrate Elizabeth Warren, qui vient d'officialiser sa candidature à la primaire démocrate.

L'idée dégoûte Wall Street, mais elle fait son chemin : d'après une étude récente de l'économiste français Gabriel Zucman, professeur à Berkeley (et souvent cité par Bernie Sanders), les 400 Américains les plus riches, soit 0,00025 % de la population, détiennent à eux seuls une richesse égale à celle des 150 millions d'Américains les plus pauvres. Des chiffres jamais vus depuis le « Guilded Age »… qui précéda, justement, le New Deal de Roosevelt.

« Ne plus s’excuser d’avoir des idées ambitieuses »

 

 

Bernie Sanders, probable candidat à la candidature démocrate en 2020. © Reuters

 

 

Directrice du programme d'économie au Bard College, Pavlina Tcherneva est la théoricienne la plus en vue de la « garantie d'emploi », défendue par plusieurs candidats démocrates dans des versions plus ou moins ambitieuses – elle devrait figurer au cœur du projet présidentiel de Bernie Sanders, qui pourrait bientôt annoncer, à 76 ans, une nouvelle candidature présidentielle.

« Il s’agit de l’engagement de fournir une opportunité d’emploi à quiconque en souhaite une. Cet engagement est couplé avec des investissements publics massifs, un peu sur le modèle des pays du nord de l’Europe », défend-elle.

Pavlina Tcherneva plaide depuis des années pour une relance de l'économie par la puissance publique. La « rapidité » avec laquelle cette idée gagne du terrain ne surprend pas cette chercheuse qui a beaucoup travaillé sur la Grande Dépression des années 1930. « La reprise qui a eu lieu après la crise de 2008 a été terrible, le PIB s’est remis mais les revenus réels ont diminué, et encore aujourd’hui la détresse économique est partout, nous dit-elle. Un nouveau cycle s’ouvre, avec des personnalités comme Sanders ou Ocasio-Cortez qui ne s’excusent pas d’avoir des idées ambitieuses. »

Ancienne cheffe économiste à la commission sénatoriale du budget américain, conseillère influente de Bernie Sanders et professeure à la Stony Brook University, l'économiste Stephanie Kelton assume elle aussi l'héritage du New Deal, et revendique même d'aller « au-delà » – miroir du racisme et du sexisme de l'époque, certaines politiques d'alors ont été beaucoup moins favorables aux femmes et aux Afro-Américains.

Pavlina Tcherneva et Stephanie Kelton ont un autre point commun : elles se revendiquent toutes deux de la « modern monetary theory » (MMT), un courant de la pensée économique dont Bernie Sanders s'inspire, et dont Ocasio-Cortez se revendique.

Cette théorie, aussi appelée « néochartaliste », a été fondée dans les années 1990 et s’inspire de plusieurs courants hétérodoxes. Elle connaît, depuis une dizaine d’années, de plus en plus de succès dans les pays anglophones.

Le succès de cette théorie dans la gauche aux États-Unis vient du fait qu’elle offre une réponse à une des objections les plus courantes opposées par les commentateurs orthodoxes : le coût. Où trouver les dizaines de milliards nécessaires pour rénover les infrastructures, offrir un emploi à tous et relancer l’investissement écologique ? La MMT répond simplement : cette question n’a pas de sens. Pour les néochartalistes, un État qui, comme les États-Unis, dispose d’une monnaie souveraine n’a pas besoin de financer ses dépenses. Il lui suffit d’émettre la monnaie nécessaire pour payer ces services.

La peur du déficit et de la dette est, dès lors, une peur irrationnelle puisqu’un État qui se finance dans sa monnaie pourra toujours émettre assez de monnaie pour rester solvable. Seuls les États qui ont renoncé au contrôle de leur monnaie, comme la Grèce en 2010, ou ceux qui s’endettent en devises étrangères, comme l’Argentine en 2001, sont concernés.

La question du financement est donc immédiatement écartée. Mais, alors, pourquoi s’inquiète-t-on encore du financement des dépenses publiques ? Parce que la création monétaire est aujourd’hui déléguée quasi exclusivement aux banques commerciales qui émettent de la dette ex nihilo, dans les seules contraintes fixées par les banques centrales. Ce processus est nécessairement dirigé vers les intérêts de celui qui crée la monnaie et donc, ici, du système financier.

En conséquence, toute dépense doit donc avoir un financement, par de la dette ou de l’impôt puisque l’État dépend du créateur de la monnaie, le secteur financier. Le déficit n’est toléré que tant qu’il assure le remboursement des acteurs financiers qui lui prêtent, ou bien s’il l’utilise pour renflouer le secteur financier.

C'est toute l’histoire de la crise de 2008 : les États ont renfloué les banques, puis ont dû engager des mesures d’austérité pour rembourser leurs créanciers. À commencer par les banques. Mais ce n’est là qu’une nécessité issue d’un choix politique. Et c’est ce que la MMT propose précisément d’abolir.

 

 

Stephanie Kelton et Pavlina Tcherneva, lors d'un colloque sur la MMT en 2017 dans le Kansas. © retemmt

 

 

En redonnant à l’État sa capacité de création monétaire, on permet le financement de dépenses prioritaires pour la collectivité. Dès lors, le Green New Deal devient possible, sans contrainte.

Évidemment, le camp orthodoxe a tôt fait de dresser l’épouvantail de l’hyperinflation en cas de dépenses excessives de l’État avec le nouvel exemple moderne imparable, celui du Venezuela. Mais, en réalité, toute dépense, privée comme publique, crée de l’inflation dès lors que le système de production ne peut suivre. C’est aussi le cas du système monétaire actuel : les dépenses du secteur financier, alimentées par une politique monétaire laxiste, ont formé des bulles qui, en 2007, ont éclaté un peu partout.

L’État n’a toutefois pas vocation à tout financer, seulement à subvenir aux besoins essentiels et non satisfaits de la société. La vision néochartaliste conserve un vaste secteur marchand régi par la réglementation et la politique monétaire, mais qui, globalement, fonctionne selon le mode actuel. L’inflation ne peut alors intervenir que lorsque les dépenses du privé sont excessives.

Dans ce cas, la MMT dispose de moyen d’agir contre le cycle économique : par la politique monétaire classique, mais aussi par la dette et les impôts. Car si l’État n’a pas besoin de l’impôt ou de la dette pour se financer, il en a besoin pour redistribuer les richesses et réduire les dépenses du secteur marchand en cas de surchauffe.

« Nous pouvons créer de la monnaie »

 

Les États-Unis comptent 40 millions de pauvres, 12 % de la population. Beaucoup d’entre eux travaillent. © Reuters

 

Un élément central de la « MMT » est la garantie de l’emploi. Directrice exécutive d’Our Revolution, le mouvement de Bernie Sanders, Heather Gautney assurait il y a peu à Mediapart que cette proposition, une fois mise sur la table par le sénateur du Vermont, « frappera[it] un grand coup » dans la campagne présidentielle qui s'ouvre face à Donald Trump.

Il s'agit d'emplois proposés à tous, à un salaire permettant de vivre décemment, destinés à subvenir à des besoins collectifs essentiels mais exclus du système marchand : soins aux personnes vulnérables, soutiens éducatifs, entretien des voiries… ou l'urgence climatique dans le cadre du Green New Deal.

Il ne s’agit pas d’emplois conditionnels (soumis à l’acceptation d’emplois marchands), ni d’emplois obligatoires (où l’on enverrait tous les chômeurs). Ce n'est donc pas une « obligation de travail » : la garantie de l’emploi peut être complémentaire de systèmes d’indemnité chômage pour ceux qui le souhaitent.

Dès lors, l’ajustement du secteur privé ne se fait plus, comme c'est le cas aujourd’hui, par une hausse du chômage ou une précarisation des emplois créés. En cas de crise du secteur marchand, cette garantie joue le rôle de « coussin d’amortissement » en maintenant le plein-emploi et donc la demande. En cas d’expansion, les emplois proposés peuvent être réduits pour permettre la création d’emplois marchands.

L’ajustement du secteur marchand en cas de surchauffe est plus fluide et moins brutal. Surtout, il permet toujours d’empêcher les drames liés à la crise, tout en faisant pression, en cas d’expansion, sur le secteur privé pour développer des emplois stables et bien payés. Le secteur marchand doit pouvoir s’ajuster sans nuire à l’intérêt général.

La MMT n’est donc pas, loin s’en faut, une théorie du laisser-aller monétaire. C’est certes une théorie qui prône une création monétaire sans contrepartie de l’État, mais une création non inflationniste. Elle reconnaît la valeur des mécanismes de marché, mais aussi ses limites, et affirme la nécessité d’une socialisation dans certains domaines essentiels.

Le succès de la MMT aux États-Unis n'est pas un hasard. Il reflète assez bien la situation d’un pays disposant de la première monnaie de réserve du monde, tout en ayant un secteur collectif insuffisant.

C’est l’outil théorique nécessaire à cette « nouvelle donne » que la gauche appelle de ses vœux, comme l’étaient alors les idées keynésiennes pour le plan de Roosevelt dans les années 1930. Le fait qu’elle s’impose dans le débat public montre qu’elle répond aux limites de la théorie orthodoxe qui avait jusqu’ici résisté au choc de la crise : l’urgence des besoins a permis de mettre en avant cette théorie alternative et d’ébranler les certitudes.

« La MMT a fait irruption dans la conversation dominante et je pense que cela ne peut plus être stoppé à présent », explique Pavlina Tcherneva. De fait, beaucoup d’économistes, y compris certains proches du camp démocrate, s’emploient désormais à discuter les propositions de la MMT. Paul Krugman, le « prix Nobel » préféré d’une partie de la gauche aux États-Unis, lui a consacré une tribune dans le New York Times. Et la MMT est disputée aussi bien dans le Wall Street Journal que dans le magazine Bloomberg Businessweek, deux bibles des milieux d'affaires.

 

Les militants de Sunrise au Capitole de Washington, le 13 novembre 2018. © Reuters

 

Pavlina Tcherneva y voit une victoire, en dépit du tir de barrage dont est victime la MMT. « Certes, nous avons fait l’objet de beaucoup de caricatures et d’attaques, mais la réalité c’est que les gens connaissent cette idée. » Pour elle, c’est un « moment important » : « Les gens normaux comprennent qu’il y a des moyens de faire d’autres choses, que nous ne sommes pas paralysés et que le déficit n’est pas le grand méchant comme on nous l’a raconté depuis longtemps. » 

[[lire_aussi]]C’est aussi ce qu’espère Andrés Bernal, ami de longue date d'Alexandria Ocasio-Cortez, et ancien comme elle de la campagne de Bernie Sanders. Ce jeune urbaniste de 32 ans, professeur au CUNY Queens College, a été l’un de ceux qui ont contribué, à coups de notes et de dîners, au rapprochement entre la nouvelle prodige de la gauche américaine, diplômée de relations internationales et de droit à l'université de Boston, et les maîtres à penser de la MMT.

« L’orthodoxie, nous dit-il après ses cours dans un café de New York, a lavé nos cerveaux. Nous avons la chance de pouvoir créer la monnaie. Nous avons besoin d’équilibrer notre économie, pas notre budget. » Son argumentaire est proche de celui d’Ocasio-Cortez, qui rappelle souvent combien l'argument du coût et du financement est toujours brandi aux États-Unis lorsqu'il s'agit de financer des programmes sociaux, mais jamais pour les guerres, les énormes cadeaux fiscaux aux plus riches ou les projets spatiaux.

Bernal travaille désormais étroitement avec Justice Democrats, une organisation créée après la victoire de Trump par de jeunes soutiens de Sanders, qui s'est mis en tête de régénérer et de « gauchir » le parti démocrate et dont les cadres, tout aussi jeunes que Ocasio-Cortez, l'ont convaincu d'entrer en politique.

Justice Democrats, qui s'apprête à créer un think tank et un centre de formation d'activistes, est en lien étroit avec les fondateurs de Sunrise. Cette jeune organisation multiplie les happenings médiatiques pour attirer l'attention sur la crise climatique, contraindre les élus du Congrès à prendre position sur le Green New Deal.

Elle promet de se servir de la campagne présidentielle qui s'ouvre pour marteler dans tout le pays un message simple : face à l'urgence absolue, il faut des mesures exceptionnelles pour empêcher la catastrophe. En somme, tourner la page de l'ère néolibérale : balayer Trump, solder Reagan, et réhabiliter Roosevelt.

 

URL source: https://www.mediapart.fr/journal/international/150219/aux-etats-unis-le-new-deal-redevient-une-idee-d-avenir

 

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