jeudi 31 janvier 2019
18:03
Mis à mâle
Par Tess Raimbeau — 26 juillet 2018 à 17:06
Dans une série autour de François Sagat, acteur starifié de porno gay, Jalis Vienne-Boulemsamer joue avec le mythe de la virilité exacerbée.
Photo Jalis Vienne-Boulemsamer
François Sagat dévore une pizza, lèvres retroussées, scalp tatoué, coude volontaire posé sur une nappe de mamie, corps de taureau masqué sous une veste kaki, et François Sagat fait bander. C’est le prix à payer lorsque l’on est«la Marilyn Monroe du porno gay», et que notre image nouséchappe complètement.
Ils sont plusieurs à avoir domestiqué cette sculpture d’une «virilité aboyée, teigneuse, qui exhibe son côté artificiel»,dixit Christophe Honoré, le réalisateur qui l’a sublimé dans Homme au bain . Le Français aux lointaines origines slovaques débute le porno chez Citébeur où il joue Azzedine, passe par de grands studios américains type Raging Stallion («l’étalon en furie»), devant la caméra de réalisateurs de films d’auteur, puis atterrit au Museum of Arts and Design de New York, qui lui consacre une rétrospective. La mythification de l’icône est achevée.
DiaporamaMâle aimé
Jalis Vienne-Boulemsamer Né en 1995 à Gonnesse (Val-d’Oise), vit à Stains.
Collé à partir de <https://next.liberation.fr/images/2018/07/26/mis-a-male_1669041>