Un plan d'urgence de 40 millions d'euros pour la ligne Clermont-Nevers-Paris

Publié le 23/02/2024



Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF, ont présenté vendredi 23 février, à la préfecture du Puy-de-Dôme, un plan d'action d'urgence de quarante millions d'euros d'ici à 2026 pour la ligne SNCF Clermont-Paris. Il vise "à agir sur les grands retards".

Quarante millions d'euros d'ici 2026, dont dix millions pour l'année 2024, c'est le montant du plan d'action d'urgence pour la ligne SNCF Clermont-Paris présenté, vendredi 23 février, à la préfecture du Puy-de-Dôme par Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF. 

Un plan d'action qui vise à " agir sur les grands retards". Il s'agit de prévenir les incidents, d'améliorer les temps de réaction de la SNCF, le confort et l'indemnisation des usagers en cas de panne. 

La SNCF "bien consciente des retards inacceptables pour les usagers sur la ligne Clermont-Paris, notamment lors du dernier incident du 19 janvier", rappelle que, si une partie des retards tient à des pannes de locomotives, "la grande majorité des incidents sont dus à des éléments extérieurs (chutes d'arbres, intrusion de gibier...)."

Une locomotive de réserve à Nevers

Le plan d'action prévoit le positionnement, dès le 4 mars, d'une locomotive de secours en milieu de ligne, à Nevers, qui s'ajoutera aux deux déjà positionnées en bout de ligne, une à Clermont-Ferrand et l'autre à Paris-Bercy. Cette locomotive "statique" destinée à secourir les trains au plus vite en cas de panne de locomotive, deviendra "mobile et de protection" à partir de fin mai en accompagnant le dernier train du soir pour Clermont et celui pour Paris sur le tronçon le plus problématique, à savoir Nevers-Montargis. Cette locomotive fera donc une boucle.

Une équipe de maintenance en milieu de ligne

De même, une équipe d'intervention rapide va être formée et sera basée au technicentre de Nevers pour dégager la voie au plus vite en cas d'incident. Cette équipe sera opérationnelle en septembre 2024. 

Parallèlement, tous les nouveaux conducteurs d'Intercités seront formés à circuler sur l'itinéraire alternatif qui passe par Vierzon. 

La SNCF ajoute que le budget maintenance de la ligne a été augmenté de plus de 50% entre 2022 et 2024 et porte autant sur des éléments techniques des locomotives que de confort pour les usagers (têtières et accoudoirs remplacés dans les trains.)  

100% des locomotives seront révisées d'ici à la fin de l'année 2024 et le télédiagnostic des pannes sera développé.

À noter qu'une dizaine de locomotives électriques de Centre Val de Loire sont venues renforcer le parc de locomotives Intercités sur la ligne Clermont-Paris et Paris-Limoges-Toulouse. 

Protection des voies

SNCF Réseau va accentuer ses opérations de débroussaillage le long des voies et surtout élargir leur périmètre. Pour le foncier en front de ligne dont elle n'est pas propriétaire, la SNCF rappellera leurs obligations aux riverains qui doivent couper les arbres qui menacent les caténaires.

Dix kilomètres de clôtures, enterrées sur 60 cm, pour faire barrage aux animaux fouisseurs, et hautes de plus de deux mètres, pour les biches et autres, sont aussi en cours d'installation sur les lieux de passage du gibier.

Enfin, une convention sera signée avec la fédération de chasse de la Nièvre. 

Amélioration de la prise en charge des usagers

Dès trois heures de retard, le billet ne sera plus remboursé à 75% mais à 100% (voire 200% dans certains cas). Il y aura un dédommagement spécifique pour les abonnés en cas de perturbations.

Dès deux heures de retard, des bouteilles d'eau et des coffrets repas seront distribués.

Un bon point, même si les usagers attendent avant tout de ne pas subir de retard. 

Rappel

Depuis 2018, il y a un programme d'investissements sur cette ligne de 1,2 milliard d'euros, financé essentiellement par l'État. Il porte sur le renouvellement du matériel roulant, la régénération de la voie  (760 millions d'euros dont 630 engagés fin 2023)  et sa modernisation  (130 millions ont fait l'objet d'une convention en 2023). Ce programme devrait se terminer en 2026 avec notamment l'arrivée de 12 rames Oxygène (350 millions engagés) qui permettront d'assurer neuf allers-retours Clermont-Paris contre huit actuellement. 

Cette dotation de douze rames est jugée " satisfaisante" par la SNCF, pas par Laurent Wauquiez, président de la région AuRA.

Collé à partir de <https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/actualites/un-plan-d-urgence-de-dix-millions-d-euros-pour-la-ligne-clermont-ferrand-paris_14458070/>